Je quitte le sud du pays pour remonter dans le centre, direction Cusco. C’est parti pour presque 24h de trajet !
Cusco (ou Cuzco = nombril du monde en Quechua) est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et se situe à 3400 m d’altitude. Cusco étant entourée de montagnes, la configuration de la ville est particulière et les rues montent et descendent, parfois de façon importante. Je ne ressens pas réellement les symptômes du fameux mal des montagnes dont tout le monde parle, mais clairement, le moindre effort devient difficile à cette altitude et mon auberge a la bonne idée de se situer sur les hauteurs de la ville : je commence donc ma première journée par une mini ascension avec mes deux sacs sur le dos. Le bonheur.
Pour mon premier jour à Cusco, je pars à la découverte du centre ville. C’est un lieu très agréable, avec ses petites places et ses ruelles bordées de maisons avec balcons, très typique de l’architecture coloniale. Une des particularités de la ville est que de nombreux monuments et habitations sont construits sur des fondations incas.
Cela commence à devenir une habitude (#mamiemarion), je déjeune au Mercado San Pedro. Comme dans les autres marchés, les prix sont imbattables (5 soles le menu), à condition de ne pas être trop regardant sur le « cadre ». Pour ma part, j’aime beaucoup !
Le lendemain, je poursuis ma visite de Cusco avec le quartier San Blas, situé sur un flanc de la ville. On y accède depuis la plaza de Armas, en grimpant un peu (coucou les escaliers). C’est le quartier bohème de la ville, avec ses petites ruelles, ses maisonnettes aux volets bleus et ses petites boutiques d'art, de produits bio et ses resto végé. Tout ce qu’on aime.
Cusco est le point de départ de plusieurs sites emblématiques de la vallée sacrée des incas, qui suit le cours de la rivière Urubamba. Il est possible de tout faire en une seule journée en réservant dans une agence mais comme je n’ai pas spécialement envie de passer 12h dans un bus avec des touristes (oui je sais, je suis aussi une touriste, mais moi c’est pas pareil), je décide de faire une première excursion by myself.
Je commence la visite de la vallée sacrée par le site de Pisac, à 30km de Cusco. Je prends un collectivo pour m’y rendre et fais une petite halte dans le centre du village où se tient un marché « inca ». La placette est effectivement mignonne mais le marché reste un marché pour les touristes et je ne m’y attarde pas.
J’arrive ensuite à partager un taxi avec deux américains pour aller jusqu’en haut du site de Pisac. Pour le moment je m’en sors bien puisque j’ai économisé l’excursion avec agence et n’ai payé que 4 soles de collectivo et 10 soles de taxi.
Le site de Pisac est immense et l’on débute la visite par une belle vue sur les grandes terrasses agricoles, emblématiques des sites incas. Je me balade ensuite dans les ruines et entame la descente vers le village.
Le chemin qui redescend à Pisac est désert, ce qui est étonnant car il permet de traverser d’autres groupes de ruines et terrasses (confirmation par mon auberge, les agences ne font pas visiter l’ensemble du site car cela prend trop de temps). La descente dure environ 2h et je dois dire que c’est un moment assez magique, car je me retrouve complètement seule au milieu de ces ruines incas (et pourtant je ne suis pas fan de ruines, poke les copains suisses). Là encore, l’ensemble est sublimé par la beauté du paysage.
Arrivée au village, je peux ensuite reprendre un collectivo qui me ramène à Cusco où je pars dîner avec des amis français.
Je poursuis ma découverte de la vallée sacrée avec une excursion dans le village de Chincherro et les sites de Moray et Maras, où se situent les salines. Cette fois-ci, j’ai booké un tour avec une agence, car il n’y a pas de transports collectifs pour aller à Moray et Maras.
J’ai beau me répéter que je n’avais guère d’autre solution, partir avec une agence a été une vraie tannée. Je me retrouve dans un minibus avec un guide qui ne cesse de hurler (j’exagère à peine) dans un micro, essayant de donner des explications sur les sites, dans un atroce mélange d’anglais et d’espagnol, le tout pendant plus de 6h. On a droit à du « we are a family », présentation de tous les participants à grand renfort d’applaudissements (forcés bien sûr) et surtout, le temps dans les sites est chronométré, pour mieux s’arrêter dans des marchés « locaux » où les présentations des procédés artisanaux ne sont destinées qu’à nous faire acheter des ponchos, bonnets et autres objets connotés « Pérou » et « bébés lamas ».
Toutefois, passé l’aspect club med de l’excursion, les sites que nous visitons sont superbes, en particulier les salines. La vision de ces petits carrés blancs accrochés à la montagne au milieu de nulle part est surréaliste. Il faut savoir que les salines sont toujours en activité et exploitées, pour la vente du sel.
Pour ce dernier jour de visite de la vallée sacrée, je me rends à Ollantaytambo , toujours en collectivo.
Le village se situe à une centaine de kilomètres de Cusco et comporte un important site de ruines incas. C’est aussi le seul village qui aie conservé son tracé inca.
Le site d’Ollantaytambo est lui aussi composé de terrasses mais il s’agissait, apparemment, d’un ouvrage défensif contre les espagnols. Le village est particulièrement joli !
Si l’on compte les jours au Machu Picchu et à la rainbow mountain, j’aurais passé 8 jours à Cusco et dans ses environs et j’ai adoré cet endroit ! Malgré le monde, c’est une ville très agréable et tellement riche.