Les îles Gili, au nombre de trois, se trouvent près de la grande île de Lombok, ici nous ne sommes plus à Bali, mais dans le reste de l'Indonésie qui compte quand même 18000 îles, et qui en superficie et en nombre d'habitants, est le plus grand pays musulman du monde!
Sur Gili ça ne se voit pas beaucoup, mais par contre ça s'entend!
Je ne sais pas si l'imam à reçu en cadeau une sono à son Dolby Suround, mais niveau sono ça décoiffe pour la prière du matin et celle du soir ! Je pense qu'on s'approche d'un bon vieux concert de rock niveau décibels!!!
La deuxième chose qui montre le changement, c'est la disparition totale des chiens! Autant à Bali les chiens, balinais bien entendu, faisaient partie du paysage, autant ici on n'en a pas vu un seul. Notre guide Surya nous l'avait dit, " A Gili tu te réveilles tôt ( la prière à 5h avec la sono des Stones) et tu ne vois pas de chiens", il avait raison!
Sinon a Meno on croise surtout des touristes en fait. Il faut savoir que cette île, la plus petite des trois, est restée inhabitée jusque dans les années 90, quand le tourisme à commencé à prendre son essor ici. D'ailleurs, sur cette île point de route, pas de voitures ni de scooters, juste des piétons, des vélos, et les taxis locaux, les voitures tirées par de petits chevaux.
Un chemin de terre fait le tour de l'île, là où sont implantés tout ce qui concerne les touristes, hôtels, restaurants, petites boutiques, et laveries.
Pour croiser les rares habitants, il faut prendre les petits chemins qui traversent lîle par le milieu, afin de voir que les gens qui vivent ici, et qui ne vivent que du tourisme, vivent quand même dans un dénuement important. Les maisons sont faites de matériaux de récup pour la plupart, sauf pour les plus riches qui peuvent construire en dur.
L'eau douce est livrée par bateau, donc tout se fait à l'économie!
Sortir des hôtels et des bars pour touristes permet ainsi de se rendre compte de la vie des populations chez qui nous venons .
Je pense sincèrement que voyager ce n'est pas seulement découvrir d'autres cieux, mais c'est aussi ouvrir d'autres yeux.
Notre promenade autour de l'île nous fera traverser de nombreux environnements différents, des espaces boisés, donnant une ombre bienvenue sous le soleil brûlant, des plages désertes, où l'on voit les vagues venir s'écraser sur la barrière de corail qui entoure l'île, ou encore des endroits à la limite de la savane, avec seulement quelques plantes sèches qui peinent à pousser sous ce ciel qui vous dessèche et vous brûle sans pitié.
Ici ou là, des taxis locaux attendent à l'ombre d'un arbre un éventuel client, nous passons devant le sanctuaire des tortues, une des richesses de l'île, et qui attire des touristes du monde entier désireux de nager avec ces animaux.
Elles sont protégées, et des programmes de surveillance des petits et de réintroduction fait de ces îles un paradis pour tortues.
Une autre préoccupation, ces îles sont toutes plates, certains endroits au centre sont même sous le niveau de la mer, et le réchauffement climatique étant ce qu'il est, dans quelques années, pas si loin, il est à craindre que ces petits joyaux tropicaux aient totalement été englouties.
De retour de notre exploration, nous faisons un petit pique nique sur notre terrasse, avant de rejoindre la plage. En nageant dans cette eau très chaude, avec des couleurs incroyables, on voit par moment émerger quelques secondes, parfois juste devant nous, la tête d'une tortue avant qu'elle ne replonge.
Ensuite ce sera un repos à l'ombre des arbres, à regarder voler un colibri, avant ce soir d'aller dîner les pieds dans le sable.....
Demain je pars à la découverte des fonds sous marins de Meno, attendez moi les tortues, j'arrive!
Tandis que Lucie partira pour une session de Yoga au cœur de l'île, à l'abri de la foret.
A demain