Kilomètres parcourus : 260 (85% de piste sans goudron)
Les fjors c'est beau... Vu d'en bas ! Parce qu'en haut on est dans le brouillard ! (neige en train de fondre + soleil au dessus, CQFD !) Ça permet au moins de ne pas voir les ravins qu'on longe, les islandais n'étant pas très adeptes des glissières de sécurité !
Pas mal de kilomètres, dans des conditions pas toujours simples : gravillons quasi partout et une visibilité difficile la moitié du temps, à savoir dans les parties hautes de notre saute-mouton avec les nombreuses montagnes entourant les fjords...
Mais quels paysages !! On se répète, et c'est pas fini, mais c'est vraiment beau... (faute de superlatifs !!)
On pourrait se dire qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un fjord qu'un autre fjord, mais il y a toujours des changements ! On va pouvoir jouer au jeu des différences avec nos photos à notre retour !
Au bout de plusieurs heures de piste (et la frayeur de l'avoir loupée dans la brume !) nous est apparue Dynjandi, une cascade surnommée "le voile de la mariée" à cause de sa forme peu commune en Islande : plus large en bas qu'en haut... Une merveille, une de plus ! (C'est la photo de couverture de cette étape)
Encore quelques heures de montagnes russes et nous arrivons dans notre village de cette nuit, petit port de pêche à l'entrée d'un fjord. Petite balade dans le village : en une demie-heure c'est bouclé, ouf on ne sera pas en retard pour manger !
Eh oui, il y a bel et bien un croisement au beau milieu ! Un peu flippant... Mais le pire c'est qu'il n'y a qu'une seule voie, on ne peut pas se croiser ! Il y a des renfoncements creusés tous les 50 m dans la roche pour que ceux qui n'ont pas la priorité puissent se garer...! Vu que dans le noir on voit arriver les autres de loin (sauf quand ils ont eut la bonne idée de faire un virage, allez vivons un peu plus dangereusement) c'est décidément effrayant ! En plus il est super long...
l'islandais aime vivre dangereusement !
Nous nous apprêtons à passer notre nuit le plus au nord, il fait vraiment grand jour ! Tout est bon quand il n'y a pas de volets (à savoir dans quasi tous les hôtels !)
Comme pour tous les jours, plus de clichés plus détaillés à notre retour...!
Tout ce qu'on a pas pu publier sur place...
Avec un peu plus de temps et de recul, compte-rendu presque complet de cette étape !
A Patreksfjörður, toute petite ville nichée au fin fonds des fjords de l'ouest, nous nous apprêtons non sans appréhension à faire des courses pour nos pique-nique à venir, et à partir à la recherche d'argent liquide...
Que de stress pour rien ! Distributeur automatique accessible 24h/24 et supérette bien achalandée nous tendent les bras ! (Ce n'est pas tout à fait vrai, il nous a semblé tout au long du voyage que les banques n'ont pas pignon sur les grandes rues, il faut s'écarter un peu des principaux axes pour les trouver.)
Enfin bref, la dame de l'épicerie pourtant d'un certain âge parle parfaitement anglais (contrairement à nous pauvres français de 30 ans de moins qui lui bafouillons 4 mots sans utiliser la grammaire ! On est encore en phase d’échauffement !)
Ce pays est en tout cas le paradis des adeptes du pique-nique : charcuterie à foison, pain et viennoiseries portions obligatoires, fromage également en portions, des variétés de chips par dizaines... Et tous ces sodas... Que des bonnes choses pour l'équilibre alimentaire, quoi ! Heureusement que le skyr redresse un peu la barre : très peu gras il tient néanmoins très bien au ventre !
Si vous cherchez des fruits et légumes en revanche, passez votre chemin : tellement chers et peu disponibles, les bananes et les pommes sont vendues par 2 et les salades par moitiés par exemple ! (Par contre les Oréo sont disponibles au kilo et les bouteilles d'eau -2 marques en tout et pour tout- sont bien cachées !)
La 63 s'éloigne un peu du rivage pour s'enfoncer dans les hauteurs et rejoindre la 60, puis c'est le descente vers Dynjandi.
La portion la plus difficile de notre périple où tout s'est ajouté : le brouillard très épais, la piste en gros cailloux, des ravins vertigineux, des difficultés pour croiser des gros véhicules (camping-car et autres monster-truck !) et surtout : qu'est-ce que ça a duré longtemps !! Les 30 km les plus longs et les plus lents de ces 2 semaines ! Erreur fatale : regarder sur la carte ce qu'on a parcouru depuis le matin, et se dire qu'à ce train là on devrait arriver à l'hôtel pour le petit dèj du lendemain !
Un peu découragés on a vraiment cru avoir loupé la cascade pour laquelle on a fait tout ce chemin dans le mauvais temps ! La multiplication des véhicules aurait dû nous rassurer, on approchait !
Le lupin a été introduit de la main de l'homme pour ralentir l'érosion des sols, mais il s'avère qu'il s'est un peu trop bien acclimaté et qu'il aurait même tendance à étouffer le reste de la flore... C'est sûr qu'il confère une jolie couleur violette aux sommets et ce surtout dans le nord de l'île, mais reste à voir comment les islandais vont faire pour le contenir...
C'est un peu comme les moutons ! Ils sont vraiment bien en liberté mais ils sont toujours plus nombreux et la nature n'arrive plus à se régénérer assez vite pour satisfaire leur appétit d'ogre molletonné...! Imaginez le conflit géant entre éleveurs et écologistes...
Bien entendu les moutons ne semblent pas aimer le lupin... Trop simple !
Un seul bar et un seul restaurant à Suðureyri : notre hôtel ! Le choix est vite fait pour le programme de la soirée !
Malgré la période on a pas l'impression que c'est bondé (alors que pour le petit dèj le lendemain c'est le cas !), on ne se sent vraiment pas dans un attrape touristes, c'est très agréable ! Si on a bien compris le coin est réputé pour son calme et les islandais eux-même y viennent en week-end ! Ceci explique peut-être cela !