Du nord à l'est : Húsavík - Egilsstaðir

Kilomètres parcourus : 280

Après un joli tour de la péninsule de Tjörnes (une péninsule ? La mer du Groenland ?? On en a déjà vues et adorées plein ? Ok on prend !), nous piquons vers l'intérieur des terres  pour rejoindre le fleuve Jökulsá á Fjöllum qui est certes en plein centre d'un désert, mais qui offre d'incroyables cascades... Dans l'ordre, de l'amont à l'aval : Selfoss, Dettifoss, Hafragilsfoss. 

Premier hic, nous voulions prendre un morceau de la route à l'ouest du fleuve, la 852, pour accéder au site de cavernes basaltiques de Hljóðaklettar, sachant bien qu'après le site on n'a pas accès à la piste en voiture de tourisme... Et bien que nenni, dès le début de cette route c'est mort pour Polo ! Adieu merveilles basaltiques !

Pour se consoler petite visite au canyon d'Asbyrgi sans trop s'arrêter (trop de monde, pas envie d'alourdir le programme) ...

Pour la suite, heureusement la piste à l'est du fleuve (864) est meilleure que décrite dans les guides et nous arrivons sans encombre à Hafragilsfoss puis à Dettifoss ! (Voir photos). Puis nous remontons encore le cours pour voir Selfoss... Et deuxième hic, on a jamais vu le  fameux panneau rouge et blanc des sites à visiter !! Déception... Mais pas le temps de faire demi-tour, beaucoup de route nous attends encore...

Pour finir la journée une traversée de désert nous attendait ! L'Islande telle que beaucoup se l'imaginent : des cailloux et quasi pas de végétation à perte de vue... Pendant 100 km ! Un petit aperçu des terres intérieures auxquelles nous n'avons pas accès !

A partir d'ici on reprend depuis le début...

Tout ce qu'on a pas pu publier sur place...

Avec plus de temps et un peu plus de recul, compte-rendu presque complet de cette étape !

Tous les témoignages que nous avons pu lire sur les sorties en mer à Husavik à la rencontre des baleines faisaient état du grand froid qui régnait sur l'eau ! Vu les combinaisons dont ils nous ont affublés, aucun risque là-dessus !!

Nous n'avions en revanche rien vu sur d'éventuelles difficultés avec le temps qui pourraient rendre la navigation... pénible ! D'où notre étonnement quand au comptoir on nous a expliqué que la veille les sorties avaient été annulées à cause du temps et que ce jour-là elles allaient être effectuées mais dans des conditions difficiles. Euh... oui, et ? "Eh bien si vous préférez attendre demain c'est avec plaisir qu'on décale la date de votre ticket !" Bah oui ma p'tite dame mais demain on sera 300km plus au sud ! Au même moment au comptoir d'à côté une famille avec 2 enfants vient de se voir carrément refuser l'accès au bateau par la seule présence des enfants ! Rassurant tout ça, autant dire que pour Mme qui n'a jamais mis les pieds sur un bateau et qui ne sait donc pas ce qu'il en est de sa sensibilité au mal de mer, l'épreuve de l'embarquement est de taille !

Après un ultime avertissement au moment de mettre un pied sur le pont nous y voilà, affublés de nos magnifiques combi... Heureusement qu'il y avait ça pour détendre l'atmosphère parce qu'à force ils ont réussi à faire flipper tout le monde et les sourires sont tendus ! Pendant ce temps un couple de français a dû argumenter pendant 5 minutes pour embarquer leur petit-fils pré-ado en promettant qu'il a l'habitude de naviguer et qu'il n'a pas le mal de mer ! Ambiance, ambiance... Tout le monde a été tenté par le demi-tour quand la guide en remet une couche au micro alors que nous ne sommes pas encore sortis du port en expliquant que pour le bien-être de tout le monde il vaut mieux se laisser aller par dessus bord plutôt que dans les toilettes, et qu'elle ajoute qu'en plus vu le temps on risque de ne rien voir ! Quoi ?!?

Heureusement pour nous, l'équipage a été agréablement surpris par le nombre de spécimens que nous avons croisés dans la matinée ! Même eux en poussaient des petits cris de joie ! D'ailleurs l'équipage était super, avec une mention spéciale pour le jeune homme dont le rôle était d'emmener les gens malades dans une partie plus tranquille du bateau, et le cas échéant les aider à soulager leur estomac... Un seul coup d’œil et il repérait les malades ! Et il a eu du boulot ce jour-là, vu qu'entre le début et la fin de la navigation le pont s'est vidé quasiment de la moitié des gens ! Et même ceux qui sont restés n'ont pas profité pleinement de la collation offerte à la fin de la matinée, le peu ayant pris un café et une brioche à la cannelle n'ont presque pas touché ni à l'un ni à l'autre !

Au final au vu du nombre de malades et des nombreuses baleines croisées le capitaine a décidé de rentrer au port un peu plus tôt que prévu mais personne ne s'en est plaint !

D'un point de vu perso la matinée s'est déroulée séparément pour nous ! Mr, dès le premier arrêt qui nous a fait subir les vagues sur le flan, a succombé aux charmes du jeune homme de l'équipage et surtout de sa promesse de l'emmener dans un endroit plus calme ! Quant à Mme la situation stable mais fragile de son estomac a appelé la prudence : ne surtout pas marcher pour ne pas risquer d'envenimer les choses !! Heureusement nous étions avec un autre couple de français pour qui il en a été de même, et même si nous ne sommes pas rentrés dans des discussions philosophiques chacun savait l'autre en bonne compagnie ! Même de retour sur la terre ferme et en voiture la situation a perduré voir un peu décliné et Mme en a été quitte pour quelques heures de mal de terre ! Pour Mr une petite crème glacée et c'est repartit !

Tout ça pour voir quelques ailerons et caudales de baleines nous direz-vous ! Eh bien oui, mais c'était quand même un moment exceptionnel que nous ne sommes pas prêt de revivre ! A cette occasion nous avons rencontrée une viking, une vraie : une française qui savait qu'elle avait le mal de mer mais qui a embarqué quand même ! Ça c'est du courage ! Et voyez quel attrait ont les cétacés !

L'arrivée à Egilsstaðir se fait tranquillement, l'hôtel est énorme et à l'entrée de la ville, on ne peut pas le louper ! Encore une chambre neuve dans une aile récemment construite, l'accueil touristique est décidément en plein essor !

Ici on se sent "chez eux" ! C'est une ville pourtant très récente (1947) créée de toute pièce car il n'y en avait pas dans l'est (!) et qui n'a donc rien de charmant (le centre-ville comme partout ailleurs c'est la station !) mais on a bien aimé ! Si en Islande personne ne se prend la tête, ici c'est vraiment le cas ! En plus on a trouvé un Subway, le pauvre serveur en a été quitte pour vider tous ses bacs de légumes dans nos sandwichs ! De la verdure !!! Mais ça n'a visiblement manqué à personne : nous avons vu défiler quasiment la moitié des enfants de la ville (leurs parents attendaient sagement dans leurs méga 4x4 devant la porte) qui passaient prendre à manger après le foot et personne n'a râlé parce qu'il n'y avait presque plus de salade !!

Ce soir encore nous avons le plaisir de nous installer pour 2 nuits ! Bon ok l'eau chaude sent fort le soufre, mais ça reste supportable ! Et mes amis, quel petit dèj...!