Il fait un temps magnifique ce matin, c'est parfait pour aller voir le volcan de plus près. Après une pause dans son activité, il s'est remis à cracher de la lave. Hier, il faisait plutôt pâle figure mais dans la soirée, il s'est réveillé. Ce qui n'était pas notre cas, car avec les émotions de la journée et les deux heures de décalage, nous nous mettons sous la couette à 21 h 30 ! Aziz, notre réceptionniste préféré n'a pas osé venir nous déranger pour nous dire que c'était le bon moment pour y aller...
Réveillés très tôt, nous attendons tranquillement le début du service de petit-déjeuner à 8 h. Pas possible de faire les courses du pique-nique au Netto tout proche, il n'ouvre qu'à 10 h. Il va décidément falloir qu'on bouleverses nos horaires !
Il y a une station service grill qui propose quelques sandwiches, nous essayons donc de déchiffrer les étiquettes pour tenter de comprendre ce qu'il y a à l'intérieur. La serveuse parle anglais, mais de façon limitée et avec un accent différent du nôtre. Elle nous propose de fabriquer notre sandwich préféré à la demande, avec du jambon et du Tiz. Comme elle voit bien qu'on ne comprend pas, elle nous montre une tranche de fromage (Ah, cheese, OK !)
Nous allons en voiture jusqu'au parking aménagé à l'entrée du chemin d'accès au point de vue vers le volcan? à 7 km de là. Un panneau indique que ce serait bien qu'on s'acquitte de la somme de 1 000 ISK (couronne islandaise), soit environ 7 € pour la journée). Il suffit d'aller sur le site de paiement indiqué, c'est assez simple.
Nous empruntons ensuite le chemin, tout comme des dizaines (centaines ?) d'autres visiteurs. En 30 minutes à peine, nous sommes au pied de la langue de lave. Il faut dire que celle-ci s'allonge de jour en jour et devrait bientôt atteindre la route qui nous a menés ici - et la couper ! C'est un superbe spectacle, la coulée prend des formes variées. Elle est en grande partie solidifiée, mais ça et là, on peut voir des fumerolles et même le feu couvant sous le manteau gris, lorsque des cavités se forment.
Au cas où le volcan se serait réveillé, nous partons à l'assaut de la montagne. Le chemin est parfois difficile car les petits cailloux provoquent des glissades. Deux jeunes sont en train de nettoyer pour faciliter la grimpette. Nous évitons le chemin direct en faisant des lacets, plus stabilisants. Nous marchons une heure avant d'atteindre un premier pallier, où nous dégustons notre pique-nique, en attendant une éventuelle éruption. Rien ne vient, nous poursuivons l'ascension, mais il ne se passe décidément rien. Nous redescendons précautionneusement, néanmoins enchantés de ce premier aperçu. Nous longeons de nouveau la langue de lave, à la recherche de formes originales et de grottes rougeoyantes.
De retour à l'hôtel, nous allons faire un tour dans le port de Grindavik (aucun intérêt...) avant de revenir pour la récupération de nos bagages. C'est fou ce que ça fait plaisir de les revoir ! Aziz nous signale que le Geldingadalur est en pleine activité. Il surveille cela de près, car l'hôtel, rebaptisé récemment Volcano Hotel, a installé un grand écran dans le salon d'accueil, la plupart du temps branché sur une des web cam du volcan et sur les matches de l'UEFA le reste du temps.
Du coup, on décide de dîner rapidement dans le restaurant de poissons Bruin, qui dispose d'une jolie vue sur le port de plaisance et de retourner à l'assaut de la montagne.
Je m'arrête à mi-chemin, mes tendons n'en peuvent plus, mais j'ai quand même une belle vue sur la nouvelle coulée de lave. Michel va jusqu'au promontoire, d'où il peut voir les gerbes de feu jaillir du cratère.;
Le soleil ne descend guère derrière l'horizon en ce début d'été. Il fait clair toute la nuit, grâce à une lumière bleutée. Voici une photo prise cette nuit à 2 h 30 du mat'. Et encore, elle est un peu foncée...