Nous partons dès 9 h 30 vers notre prochaine destination : Skogar et sa célèbre chute. Le paysage aride sculpté par les roches volcaniques fait bientôt place à des prairies parsemées de lupins, puis de véritables prés à l'herbe verte. Aux alentours des fermes, nous voyons beaucoup de chevaux, mais également des moutons et quelques vaches. Nous roulons entre le bord de mer et les collines vertes, sous un ciel plutôt gris ce matin. Cela rappelle un peu l'Irlande. Nous nous arrêtons un peu avant Skogar, devant des cottages de vacances. J'ai vu qu'il en restait de nombreux disponibles, mais il n'y a personne sur place et il n'y a aucun réseau pour réserver. Nous poursuivons jusqu'au petit village et tentons notre chance auprès de l'hôtel Skogafoss, habituellement pris d'assaut, car il se trouve au pied de la cascade. Il reste des chambres disponibles et, avec une légère négociation, j'obtiens le même prix que si j'étais passée par B...g. Nous ne regrettons pas, pour 'l'instant, de n'avoir réservé que notre première nuit. C'est assez triste, de nombreux hôtels et restaurants sont fermés et ceux qui restent bradent les prix. Cette situation va nous permettre de faire quelques économies et surtout, nous y gagnons en souplesse pour l'organisation du circuit.
Pour voir de plus près la cascade, nous commençons par emprunter les quelque 500 marches qui nous emmènent au-dessus de l'endroit où la rivière Skógá plonge dans le vide. Les premiers degrés de l'escalier sont éprouvantes : autrefois, sans doute, pourvues d'une bonne couche de gravier, elles se sont creusées et sont très hautes. Fort heureusement, le reste a conservé sa hauteur d'origine. Nous longeons la rivière jusqu'à aller vers un autre ensemble de chutes, de moindre hauteur mais également spectaculaires. Les nuages ont fini par se lever et dévoilent le sommet enneigé du glacier Eyjafjallajökull, dont le volcan a fait parler de lui en 2010, paralysant le transport aérien dans toute l'Europe.
Nous redescendons, pour nous approcher plus près du pied de la cascade. Nous nous sommes équipés d'une veste et d'un pantalon imperméables, pour éviter d'être trop arrosés. Nous pouvons ainsi nous approcher tout près et admirer le magnifique arc-en-ciel qui se forme devant nos pieds.
Nous reprenons la voiture pour nous diriger vers une piscine cachée à ciel ouvert. Il s'agit de la plus ancienne du pays, construite en 1927; Elle est alimentée par une source d'eau chaude. Y prendre un bain se mérite : route gravillonnée pour parvenir au parking, puis 500 m de marche à pied, avec un passage difficile : la rivière ! Il faut bien viser, pour poser ses pieds sur les bonne pierres et parvenir de l'autre côté sans encombre. Je préfère me déchausser pour tenter l'aventure, mais j'aurais abandonné si Michel n'était pas venu à ma rescousse.... Une fois arrivés, nous avons le plaisir de nous baigner dans une eau à 35° - alors qu'il en fait 14 dehors - en compagnie de quelques autres aventureux. Le décor, entre deux montagnes, est superbe. Pour le retour, nous trouvons un meilleur passage, avec des pierres mieux disposées et je parviens plus rapidement de l'autre côté, chaussures au pied cette fois.