Nous étions passés au bord de Hveragerði à l'aller et j'avais regretté de ne pas en avoir profité pour en faire la visite.. Il existe plusieurs routes pour nous emmener de Geysir à l'aéroport de Kéflavik, nous privilégions celle qui passe par cette bourgade, réputée pour ses serres, principalement utilisées pour produire des fleurs. Cette municipalité est en effet bâtie sur un champ géothermique, dû à la faille tectonique. Une visite à l'office de tourisme nous apprend que la ville a subi un important tremblement de terre en 2008.
Il est possible de visiter une serre produisant des fruits et légumes, à l'entrée du parc géothermique. Une courte promenade permet de se promener parmi les fumerolles et de voir jaillir un geyser de belle taille (comparable à celui de Strokkur), environ toutes les 20 minutes. Une famille française est déjà là et leurs enfants sont tout excités par la possibilité de faire durcir des œufs, en un temps record, dans une marmite naturelle. Le parc géothermique a cependant beaucoup souffert du séisme de 2008 et les cratères jadis remplis d'eau sont maintenant à sec.
Après avoir fait le tour du petit parc géothermique, nous visitons la serre, où poussent un bananier (avec des fruits), des cactus, deux pieds de tomates cerises tentaculaire et deux pieds de vigne avec du raisin blanc et du raisin noir.
Nous allons ensuite un peu plus loin dans le village pour visiter l'une des serres de fleurs. Elles sont chauffée et humidifiées par la géothermie. Cela parait curieux de les utiliser pour produire des fleurs alors que le pays doit importer une grande partie de ses légumes, mais ceux-ci sont plutôt cultivés dans les serres de Fludir, vers le Cercle d'Or.
Comme c'est également sur notre chemin du retour, nous envisageons d'aller voir où en est la coulée de lave du volcan Geldingadalsgos. Le temps, déjà bien maussade ce matin se dégrade et les essuie-glaces fonctionnent en permanence. Qu'à cela ne tienne, ce serait vraiment trop dommage de ne pas aller voir ! Le parking est en piteux état, la voiture slalome. Nous enfilons nos surpantalons imperméables et partons à l'assaut. Le froid nous saisit, mais fort heureusement, les reliefs nous protègent un peu par intervalles. Quand nous franchissons la butte aménagée pour tenter de contenir la coulée de lave et empêcher qu'elle n'arrive jusqu'à la route, nous avons le sentiment qu'elle a effectivement bien avancé. Cependant, je retrouve une forme que j'avais photographiée (la fontaine de lave) et elle n'est pas très éloignée. La coulée a probablement avancé d'une dizaine de mètres et ne semble pas menacer la route, située à 1 km de là, dans un future proche.
Le voyage touche à sa fin, nous nous rapprochons de l'aéroport pour notre avion prévu demain matin à 7 h 40. Nous sommes un peu préoccupés (enfin surtout moi...) par un petit choc sur la portière gauche de la voiture, dû à une projection de pierre et passons voir le loueur pour voir si cela risque de nous faire retenir le montant de la franchise. Nous préférerions faire les démarches ce soir auprès de l'assistance bancaire pour éviter de perdre du temps demain matin. L'employé qui fait la vérif nous dit que c'est ancien, ce que la consultation de son ordinateur semble confirmer. J'espère que son ou sa collègue de demain matin aura la même opinion !