Nous continuons de nous diriger vers l'est. La route qui va de Skogar à Vik entoure un immense champ glaciaire, le Mýrdalsjökull, qui vient en 4e position, par la taille, des glaciers du pays. Il donne naissance à de nombreuses langues glaciaires, dont celle de Solheimjokull, au sud, un des rares accessibles depuis la route N° 1. Une courte marche depuis un parking permet de le voir d'assez près. Il est recouvert et strié de larges bandes grises, qui sont le témoignage de l'éruption de 2010. Le long du chemin, de nombreuses petites fleurs se sont établies.
Nous reprenons la route et faisons une escale à Vik, la grande ville du coin. Nous faisons quelques courses en prévision de futurs pique-niques, les prochaines étapes ne seront pas forcément bien pourvues en commerces. C'est le cas de celle de ce soir qui aura lieu dans un village au nom imprononçable pour nous : Kirkjubæjarklaustur; Il semblerait qu'on puisse le réduire à sa dernière partIe : Klaustur. Nous avons visé les bungalows Efri-vik, à l'écart du village. Aucun souci pour en obtenir un, entouré d'arbres (rares dans ce pays) et donnant sur l'estuaire. Cependant, le lavabo fuit abondamment, on nous l'échange donc pour une grand chambre à l'hôtel Laki, dont il dépend. On ne perd pas au change, car on récupère du réseau !
Et hop, nous revoici partis en balade. Nous avons repéré un circuit de randonnée d'une heure trente, avec cascades et orgues basaltiques. Nous arrivons très rapidement auprès de ces dernières. Je m'attendais à de grands colonnes, mais elles ont été rabotées par l'érosion glaciaire. Elles sont connues sous le nom de Kirjugolf ou sol de l'église. Ensuite, nous avons un peu de mal à déterminer le chemin à prendre, il n'y a pas de balisage. On se retrouve dans un terrain de camping, où un employé nous remet sur le droit chemin.
Notre nouveau tracé de rando nous fait passer devant l'office de tourisme, nous en profitons pour demander des éclaircissements car nous ne trouvons aucun balisage. Nous repartons avec des explications et un plan. Celui-ci n'est pas très précis et nous avons bien des difficultés à trouver le début du chemin. Enfin, nous voyons un panneau et du balisage. Notre chemin du retour nous fait emprunter le rouge. Cela commence avec des marches de rondins de bois, parfois très hautes (eh oui; ça recommence !). Le chemin est agréable et boisé, mais on n'en voit pas le bout, il faut atteindre le sommet de la colline. Nous arrivons au lac Systravatn, nommé ainsi par la présence d'un couvent autrefois (sister). Nous sommes à présent à découvert et bientôt il faut entamer la descente, qui se fait cette fois sur des marches matérialisées par des pierres. Vraiment pas facile, cette rando, mais au moins nous n'aurons pas été trop gênés par la pluie, présente avant et après.