Journée musées. Temps couvert, mais températures plus douces qu'en bord de mer. Un peu de pluie.
Nous continuons à sélectionner des hébergements en dehors
des villages les plus populaires comme étape. Du coup, nous nous retrouvons
souvent dans des endroits isolés, mais jamais bien loin de la route principale.
Les contacts sont rares avec les propriétaires et se limitent généralement à la
période de l’enregistrement. C’est un peu frustrant et nous sommes gênés de
partir sans dire au revoir ! Ce matin, nous sommes vraiment très près de
la maison du propriétaire et pouvons saluer sa fille, qui s’occupe des
bungalows.
Ferme musée de Glaumbaer
Notre première visite aura lieu à quelques kilomètres de là :
la ferme musée de Glaumbaer. C’est un ensemble impressionnant de bâtiments aux
toits de tourbe, en enfilade, avec chacun une fonction particulière. Cela donne
une bonne idée des conditions de vie islandaises entre le XVIIe et le XIXe
siècle.
Encore quelques kilomètres et l’église de Vidimyrarkirkja
nous apparaît après un petit détour. Elle aussi est en toit de tourbe. Ces
édifices étaient très fréquents autrefois, mais il n’en reste plus que 6 dans
le pays, et seulement 3 encore en service, comme celle-ci. Malheureusement,
elle est fermée, nous ne pouvons voir l’intérieur, qui est généralement sobre.
Nous sommes surpris de voir que la plupart des églises soient fermées en dehors
des heures de messe. Il y a bien peu de risque de vol d’objets précieux, tant
elles en sont généralement dépouillées.
Nous avons retrouvé la route 1, parfois monotone
effectivement, mais les paysages sont quand même sympas. Les montagnes sont
moins hautes et plus arrondies (voire aplaties), le jaune des boutons d’or et
des pissenlits a remplacé le bleu/violet des lupins et les grandes prairies
remplacent les champs de lave de la côte sud.
Un peu avant d’arriver à destination, nous faisons une halte
au musée régional de Byggdasafn. Là, comme dans tous les établissements visités
– même les bains thermaux, il y a un tarif minoré pour seniors (plus de 67 ans).
La première partie est consacrée à la vie au XIXe siècle, mais les panneaux
explicatifs sont uniquement en islandais. Je retourne voir le réceptionniste
pour demander s’il dispose d’explications en anglais, mais il n’en a que pour
la 2e salle, consacrée à la pêche au requin. Du coup, il nous fait
une visite guidée et répond gentiment à nos questions. Il faut dire que nous
sommes les seuls visiteurs ! Nous en profitons pour lui demander quelle
utilisation font les islandais de tous les chevaux que l’on voit partout dans
les prés, bien plus nombreux que les vaches. Ils sont utilisés en compétition,
pour des promenades à cheval, mais également comme viande de consommation
courante. Celle-ci ne figure cependant pas sur les menus des restaurants, elle
est réservée aux locaux, par crainte de choquer les touristes !!! Autre détail qui nous intriguait : comment les Islandais ont-ils fait pour construire autant de maisons et d'objets en bois, alors que celui-ci est si rare ici ? Beaucoup de matériaux proviennent en fait des bois flottants qui venaient - et viennent toujours - s'échouer sur les rivages. Mais les premières maisons des colonisateurs vikings ont souvent été bâties à l'aide du bois récupéré à partir du bateau qui les avaient emmenés jusqu'à leur nouveau lieu de vie. Il s'agissait véritablement d'un voyage sans retour !
Ce midi, nous nous sommes contentés de nos restes, soit pain, kaviar (pâté d'œufs de morue), fromage et fruits et nous pensions faire un bon repas au resto ce soir, mais l'inconvénient d'être au milieu de nulle part est qu'il n'y a guère de choix ! Du coup, c'est la cafét de la station service proche qui nous régale d'un fish and chips. Le wifi est excellent, alors j'en profite, car celui de l'hôtel est HS. Il doit être réparé dans une heure, mais je n'y crois guère...
