Il fait un temps superbe ce matin, le thermomètre de la voiture indique 22 ° et cela montera à 25 ° dans la journée. Je regrette d'avoir écarté les t-shirts de ma valise !
J'essaie de préparer notre route pour aujourd'hui, non que ce soit compliqué, car elle va emprunter la route nationale 1, que nous suivons depuis le début et qui fait le tour de l'île. J'aimerais surtout ne pas risquer de rater quelque chose en chemin. J'ai récupéré une carte de la ville et de sa proche région hier à l'accueil d'Eidaveillir Apartments and Rooms. Elle montre deux points d'intérêt sur notre route : un bâtiment au toit de gazon et une chute d'eau. Pour le premier, il faut être vraiment attentif car, bien qu'en bord de route, les petites maisons sont vraiment cachées par l'herbe. Le site est composé de deux anciennes bergeries, pratiquement à l'état naturel, et d'un bâtiment un peu plus loin, récemment rénové. Il a d'abord été une chapelle, puis a été transformé en forge après la réforme de 1550 et ce, jusque vers 1940. Après avoir servi pour stocker des pommes de terre, il a été rénové et abrite les nombreux outils de forgeron trouvés sur le site. Visite gratuite et très intéressante !
Si la nationale 1 est bien pratique, elle peut singulièrement manquer d'intérêt sur certaines portions. Et quand il y a quelque chose de sympa, il est souvent impossible de trouver à stationner et encore moins de faire demi-tour. Pour l'heure, la route est fortement surélevée par rapport à la plaine et il n'y a aucun bas côté. A la première aire de pique-nique rencontrée après midi, nous nous arrêtons. A peine installés sur l'unique table, je remballe vite les victuailles : nous sommes à côté d'une rivière et les mouches nous envahissent. C'est gênant et nous pourrions même en avaler une en mordant dans nos sandwichs ! Finalement, nous trouverons un autre parking une demi-heure plus tard, sans table mais avec avec un petit muret de pierre plates sur lequel nous pouvons prendre notre déjeuner.
Impossible de manquer la deuxième attraction de la journée : le petit parking est rempli de camping cars et cars d'excursion ! Une petite grimpette et nous voici au pied de celle-ci.
Distraits par la vue d'une voiture de police qui vient de verbaliser un conducteur, nous ne voyons pas le panneau indiquant la cascade de Dettifoss, que nous pensions aller voir en chemin. Le temps de réaliser que nous l'avons raté, nous sommes tout près de notre hébergement du jour. Du coup, nous nous présenter pile à l'heure de début d'enregistrement. Notre hôte nous fait visiter les lieux : une grande maison de 4 chambres, avec grand salon et cuisine communs aux invités. Il y a même un lave-linge, sèche-linge que nous nous empressons d'utiliser (il n'y a pas de lavomatics en Islande). Nous mettons une grande partie du linge à sécher dehors, il sera vite prêt grâce au beau temps qui se maintient. Notre hôte nous a conseillé plusieurs endroits à visiter, nous commençons par le cratère Stora-Viti et sa superbe couleur bleue et redescendons par les champs de lave de Leirhnjukur. Entre 1975 et 1984, le volcan s'est maintenu en éruption et les coulées de lave sont restées. Nettement moins impressionnant que celle que nous avons vue en début de voyage, encore "vivante".
Un peu avant d'arriver à Myvatn, se trouvent le site géothermique de Hverir, lui aussi en accès gratuit. Superbes dégradés de couleurs dues au soufre, marmites bouillonnantes, chaleur, tout est au rendez-vous.
L'anecdote du jour : lifrarpylsa ou le haggis islandais
Depuis notre arrivée, nous sommes intrigués, dans les supermarchés par ce qui ressemble à une boule de haggis, la fameuse panse de brebis farcie écossaise que nous adorons. Ici, cela semble surtout à base de foie. Comme nous avons une cuisine à disposition, ce soir, nous décidons de nous lancer, pensant demander à notre hôte comment le cuisiner. Malheureusement, celui-ci n'est pas joignable, nous le faisons donc façon haggis. Bon, nous ne nous sommes pas vraiment régalés, mais au moins maintenant nous savons ce que c'est !
