Manapouri, on s’y est rendu spécialement pour voir les sounds. Je ne sais pas tellement ce que c’est mais je m’attends à un couloir d’eau étroit entre deux falaises impressionnament haute. On est donc à bord du gros bateau et en première ligne sur le toit pour apprécier au mieux le paysage. C’était sans compter sur l’heure et demi d’attente en plein cagnard à rosir entre chaques couches de crème solaire, d’autant plus qu’on est bien couvert car il était précisé qu’il ferait frais. Premier arrivée mais jamais arrivée au sound, la croisière sera finalement annulée pour un problème de moteur.. Vic en trouve une autre plus courte à bord d’un petit bateau familiale sur un lac. C’est là qu’on apprend qu’un fjord est taillé dans le sol par l’avancer des glaciers tandis qu’un sound est formé par une rivière, et qu’enfait nous ce qu’on va voir c’est un fjord. Nous sommes les deux seules à l’avant du bateau et l’absence de transat ne nous a pas empêché de s’y allonger le temps d’atteindre notre destination. Effectivement à un moment il faisait frais et je pars donc chercher ma veste à l’intérieur avant qu’on arrive pour ne rien louper du show. A mon retour on sera toujours au même endroit et c’est là que Vic éclaire ma lanterne en m’informant que nous sommes déjà arrivés.. c’est donc là que ma lanterne s’allume à nouveau pour comprendre que je ne suis pas vraiment impressionnée par le paysage 😅. Lorsque certains pointent du doigt la roche avec les yeux qui brillent et que d’autres enchaînent les photos, moi je suis plantée là à réaliser qu’enfait c’est ça un fjord. Un bras qui s’évade du lac car un ancien glacier s’y est créé un passage. Bon je prend deux trois photos histoire de faire comme tout le monde et je joue le jeu lorsque l’un d’eux me dit que c’est si impressionnant 😅. On fera aussi un arrêt dans le bush pour une petite balade de normalement 15min jusqu’à un lac caché. Je dis « normalement » car la moyenne d’âge de notre petit groupe dépassant le double de mon âge, c’était comparable à une sortie de la maison de retraite. Durant les quelques explications sur la flore et les blagounettes des seniors, je continue de profiter du soleil.
Arrivant tardivement à l’hôtel de Bluff, le réceptionniste nous a laissé son numéro sur la porte d’entrée. Un numéro à 11 chiffres au lieu de 10, avec une rature et une réécriture par dessus c’est à ni rien comprendre. Il est donc plus de 21H et je cherche l’erreur en tentant de nombreuses combinaisons de numéros possibles tandis que Vic part chercher de l’aide, en vain. La ville est morte on se sent pas loin de l’histoire qui tourne en film d’horreur quand une des rares voitures s’arrête, elle connait le gérant et le contact. Ouf nous ne dormirons pas dans la voiture bien que nous l’ayons envisagé. Le gars se pointe un peu désolé et procède au check-in comme si de rien était. Je tiens à lui faire savoir notre mécontentement et surtout j’ai besoin de résoudre le rébus du numéro de téléphone maintenant que je me suis penché dessus. L’indicatif n’était donc pas 022, ni 027 réécrit par dessus mais 021, et un chiffre s’était ajouté au lot par magie. Je n’étais vraiment pas prête pour ce niveau, nous sommes tombés sur une perle. J’ai tout de même eu le droit aux félicitations américaines pour mon anglais réprimant 😌. Vic gère la laundry durant toute la soirée bien que sa maman m’est proposée de me prêter des petites culottes pour la suite du voyage. Quelle gentillesse 😂