Chiang Khong, ville au nord-est de Chiang Rai, juste au bord de la frontière, propose de traverser le Mékong pour rejoindre le Laos. Le Mékong... ce fleuve n’est que poème. Son débit assez fort est adouci par des îles et des rochers semés tout le long. Les bananiers, palmiers et autres plantations exotiques s’abandonnent dans l’eau et se font emporter par les petites vagues brunes. Plusieurs temples bordent le côté Thaïlandais, leurs façades couvertes de mosaïques bleues brillent et doivent paraître des joyaux vues depuis le côté Laotien. D’ailleurs, cet autre bord du Mékong est beaucoup plus naturel. Nous voyons peu de constructions et encore moins de temple. La ville en elle même de Chiang Khong a très peu d’intérêt et ne nous plait pas particulièrement.
Sur la route pour rejoindre Chiang Khong à Chiang Rai; nous choisissons d’emprunter uniquement les petites routes. Quelle bonne idée! La route est bordée de rizières, plantations de bananiers, d’hévéa (dont la sève blanche est extraite pour être transformée en caoutchouc puis en latex), plantation d’oranges et de petits villages tranquilles ayant chacun leur marché.
Le trajet prend 3 heures en scooter avec 3 arrêts de 15-20 minutes et un bon détour. Le détour était à travers les rizières! Comment résister à cette herbe de couleur vert vif, plantée les pieds dans l’eau créant de grandes étendues reflétant le ciel. Quel délice!Nos arrêts furent quant à eux très différents les uns des autres.
Nous avons tout d’abord visité un temple, le Phrathat Doi Ha Chedi, avec un énorme Bouddha vert flashy, dominant une plaine de rizière et entouré de statues d’animaux géantes. A l’arrière de ce grand Bouddha, une voie de plusieurs centaines de mètres longée par des statues de moines faisant leur quête. Ce chemin mène à un chedi couvert de minis Bouddha. Cet arrêt fut assez impressionnant et inattendu. Le guide n’en parlait pas du tout, à tort!Le second arrêt fut pour boire un bon café sur le bord de la route. Occasion aussi de se reposer. Nous avons pu voir beaucoup de “Coffe house”, maison de café, tout le long de notre trajet. Ce sont de vrais cafés qui y sont servis à l’instar du reste de la Thaïlande. Le café vient des plantations dans les montagnes proches, en particulier du Doi Tung, un des plus hauts sommets du pays, culminant à 1800m. La dégustation fut délicieuse, la communication aussi! (la jeune femme nous servant ne parlait pas du tout anglais, mais nous parvînmes à nous comprendre mutuellement).Dernier arrêt dans une petite ville avec une multitude de magasin et un grand marché: Baan Lao.