Alexis: Je suis heureux de vous laisser entre les mains (les mots?) de mon ami Ludo qui a rejoint l'Aventourrrre et qui a pris la responsabilité de vous relater notre visite dans un lieu emblématique...
Ludo: On fait le plein de poésie et de lyrisme sur quelques lignes les amis, parce que quand on va en arriver aux hybrides F1 et au catalogue, ça va être une autre paire de manche…
Nous y sommes accueillis par Anita, responsable communication à Kokopelli. Après avoir traversé la boutique, à mi-chemin entre les bureaux et l’entrepôt, nous démarrons notre visite par une grande discussion sur le Monde de la Graine, et du rôle de Kokopelli dans tout cela. Suivez nous chers lecteurs, à travers ces quelques points d’intérêt.
La graine, c’est quand même magnifique : un petit cocon de vie enveloppé dans une enveloppe protectrice, attendant patiemment les conditions propices pour se lancer dans la Grande Aventure. Des réserves de sucre, de protéine, de graisse, autant qu’il en faut pour démarrer en autonomie le temps de dresser en toute hâte un ou deux panneaux solaires de fortune (les cotylédons) et quelques radicelles.
Et pour nous, c’est la base de toute l’alimentation ! Il en faut pour faire pousser nos céréales qui donneront nos farines, nos pains, nos semoules et nos pâtes. Il en faut pour faire pousser nos légumes, oignons, patates, courges, choux, poireaux, salades et l’été nos délicieuses ratatouilles ! Il en faut pour faire pousser nos arbres fruitiers, nos fraises, nos framboises. Et il en faut aussi pour l’élevage puisque pratiquement toutes nos bêtes sont nourries par des productions agricoles tout ou partie de l’année (y compris les poules pondeuses) ! Ce qui est magique avec une graine, c’est qu’on peut en faire plein d’autres ! En théorie du moins…Le monde de la graine, c’est aussi un monde d’enjeux éthiques comme financiers, avec des géants comme Monsanto (enfin, Bayer maintenant), avec l’opposition habituelle entre agriculture paysanne et industrielle.Il y a notamment l’enjeu circuit long contre circuit court. Par exemple, quelle sélection pour les tomates ? On veut une peau dure et un aspect uniforme bien rond, bien rouge (au détriment d’autres qualités, car la sélection est une affaire de compromis) ? On les cultivera dans d’immenses serres en Espagne puis on inondera les supermarchés des pays autours avec. Et puis on utilisera des travailleurs immigrés sous-payés. Vous allez voir ça va être super rentables. On en fera même tout une partie en bio. Quoi l’empreinte carbone ?
Pensons-y lorsque nous nous baladons dans un supermarché devant des stands de légumes uniformes : derrière, il y a du calibrage (c’est-à-dire un gâchis alimentaire conséquent et une perte nette pour le producteur.) et de la sélection au dépens de qualités nutritives ou de résistance aux conditions climatiques (donc plus d’irrigation) ou de résistance aux maladies (donc plus de traitements, souvent chimiques, jamais sans conséquences sur l’environnement). Vive les légumes biscornus et variés de nos producteurs locaux !!!Mais il y a aussi des enjeux d’autonomie. Faut-il produire ses graines et être ainsi autonome, quitte à perdre en productivité ? Où est-il plus intéressant de sacrifier son autonomie, les acheter et être plus efficace, quoiqu’en devenant totalement dépendant aux semenciers ? Parfois, la compétition avec les grandes surfaces et la difficulté du travail nous offre un choix bien restreint hélas. Mais cette question est cruciale. On en reparlera plus bas dans « qui produit ses graines ». Disons tout de suite que si l’on s’en sort bien en France, dans d’autres régions du monde des communautés entières n’ont plus de graines reproductibles et dépendent entièrement de multinationales qui les fournissent en graines conçues pour avoir une descendance non-fertile. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je n’aimerais pas être à leur place. Difficile de garder sa liberté avec un rapport de force aussi défavorable face à des acteurs si puissants et sans scrupules.
Deux points de vue. D’un côté un semencier, après des années d’efforts et de recherches de sélection, est content de pouvoir breveter et protéger sa découverte, la variété qu’il a fini par obtenir. De l’autre, des tas de variétés, issues de la très grande diversité du vivant, fruits de milliers d’années de sélection naturelle (ou de sélection de dizaines de générations d’agriculteurs paysans) qui un jour se retrouvent appropriées et brevetées par une grande entreprise semencière, peut-être à la suite d’une légère modification par sélection. Une inscription au Catalogue (le Catalogue on en parle beaucoup plus bas en détails) et exit le reste, c’est du passé ! Au final, c’est un peu la question des biens communs face aux biens privés, et la place de la recherche si elle porte sur un bien commun. Kokopelli (et de nombreux autres) se positionne très fortement contre le brevetage du vivant. Et puis la question de milliers de variétés non brevetées voir non brevetables, et de comment on légifère sur leur commercialisation. On retombe sur la question du Catalogue. On rentrera dans le vif de ce sujet un peu plus bas.
Elles cristallisent souvent des tas de débats houleux, pas toujours sur les bonnes raisons. Mais là, il va falloir détailler un peu. Version courte : des graines issues de croisement entre deux variétés choisies avec soin. La résultante de ce croisement, la graine F1 (fille 1) possède les qualités choisies des deux variétés, mères. Cela en fait une graine très performante sur les critères qui ont guidé la sélection. Inconvénient : si on veut refaire ses graines, la génération suivante (les F2, les filles des F1) n’est pas stable, c’est-à-dire que dans les F2, il y a pêle-mêle des graines qui ont les qualités des F1, des graines qui ont une partie de ces qualités mais pas toutes et des graines qui n’ont pas du tout ces qualités. Autant dire que pour refaire ses graines, ça ne convient pas du tout.
"Des détails !" Me hurlent certains lecteurs (si vous ne faites pas partis d’eux, n’hésitez pas à garder des forces et sauter directement plus bas, il y a une branche pour vous rattraper).Version longue : c’est un procédé complexe, mais qui existe depuis longtemps, depuis le début du XIXème siècle et qui ne requiers pas de manipulations génétiques ou autres procédés très techniques : il s’agit simplement de sélections et de tests. On prend deux variétés A et B qu’on sélectionne chacune pour un critère précis. Par exemple, essayons de faire la tomate de mes rêves. La variété A est sélectionnée pour sa résistance à la sécheresse, la variété B, est sélectionnée pour ses qualités nutritives.Petit rappel génétique : les caractères des êtres vivants sont codés par des gènes et chaque gène possède deux allèles. Si les deux allèles sont identiques, pas de débat sur le résultat. S’ils sont différents, l’expression du gène peut être une combinaison des deux ou alors il y a un allèle dominant et un allèle récessif. Le dominant donne l’expression du gène et le récessif existe, mais ne s’exprime pas. Retour à nos plantes ! On sélectionne tant et si bien nos variétés A et B que chez A le gène qui programme la résistance à la sécheresse devient homozygote, c’est-à-dire qu’il possède deux fois le même allèle « résistant à la sécheresse », appelons-le Sa. Le gène sur la qualité nutritive est lui aussi homozygote, il s’appelle Na. Sa est performant, Na est quelconque (on a sélectionné la variété A pour sa résistance à la sécheresse. En face, nous avons la variété B, également homozygotes sur ses gènes de résistance à la sécheresse et de qualités nutritives, avec les allèles Sb et Nb. Nb est performant, Sb est quelconque (la variété B est sélectionné pour ses qualités nutritive.On croise A et B.De sa parenté, l’hybride F1 obtenue possède sur le gène de résistance à la sécheresse les deux allèles Sa et Sb. De même, elle possède sur le gène de la qualité nutritive les allèles Na et Nb . Maintenant, pour que le mariage soit heureux et l’hybride F1 commercialisable, il n’y a qu’à tomber sur un allèle Sa dominant par rapport à un allèle Sb récessif et un allèle Nb dominant face à un allèle Na récessif. Oh joie ! Vous avez la graine d’une plante à la fois résistante à l’eau et avec de bonnes qualités nutritives ! Le meilleur de ses deux parents. (si vous avez eu le courage de tout lire jusque-là, merci de l’indiquer dans les commentaires, je n’aurais pas vécu sur cette Terre pour rien).Maintenant imaginons que vous refaites vos graines, vous obtenez la génération F2, fille de la génération F1. Par brassage génétique, vous aurez maintenant statistiquement :
Une première partie des graines (9/16) qui seront résistantes à la sécheresse et avec de bonnes qualités nutritives, avec des allèles Sa/Sb (ou Sa/Sa) et Na/Nb (ou Nb/Nb).Une autre partie (3/16) sera résistante à la sécheresse, mais sans qualités nutritives, avec des gènes Sa/Sb (ou Sa/Sa) et Na/Na.Une troisième partie (3/16 aussi) ne sera pas spécialement résistante à la sécheresse, mais aura de bonnes qualités nutritives, avec allèles Sb/Sb et Na/Nb (ou Nb/Nb).Et une dernière partie (1/16) ni spécialement résistante à la sécheresse ni nutritive, avec des allèles Sb/Sb et Na/Na.Et la génération d’après-pareil, mais dans des proportions moins intéressantes et ainsi de suite ! (si vous n’avez pas bien compris, c’est sans doute que ce n’était pas très clair. J’ai été prof de maths dans une autre vie.)Les graines F1 ne sont pas des graines non-fertiles ! En revanche, leur descendance n’est pas génétiquement homogène, comme on l’a vu précédemment.Les graines F1 ne sont pas issues de manipulation génétique en laboratoire. Simplement d’une sélection rigoureuse puis d’une reproduction contrôlée entre deux variétés (Ce qui se fait de diverses manières selon les espèces. Par exemple, s’il s’agit d’une plante possédant des fleurs mâles et femelles, on peut supprimer toutes les fleurs mâles de la variété A et toutes les fleurs femelles de la variété B pour forcer la reproduction à être exclusivement entre A et B. Autrement, on peut aussi fertiliser à la main et refermer les fleurs après). Les graines F1 ne sont pas des OGM !Les graines F1 ont pris une grande place dans le monde de la semence parce que ce sont des graines très performantes sur les critères qui ont été sélectionnés ! Selon ces critères d’ailleurs, on peut faire des graines orientées pour une agriculture industrielle ayant un recours massif aux pesticides ou bien des graines pour une agriculture bio portée sur une commercialisation locale en circuit court. La grande efficacité des hybrides F1 est donc leur gros point positif. Inconvénient : la production devient dépendante du semencier. Pas au point de mourir de faim si tout tourne mal puisque ces graines sont fertiles. Mais pour l’efficacité économique, pas question de refaire ses graines et semer des F2. Il faut racheter.
Comme on l’a vu précédemment, certaines régions du monde ont perdu leur indépendance sur les semences pour être à la merci de multinationales qui vendent uniquement des graines non-reproductibles à prix d’or, leurs gardant ainsi le couteau sous la gorge. Une figure phare et inspirante de lutte contre cette situation est Vandana Shiva en Inde.
Kevin : la question de la sauvegarde du vivant, et donc des graines, est un sujet qui m'a toujours passionné. C'est d'ailleurs une des thématiques qui nous a tenue le plus à cœur dans le long-métrage documentaire "Que notre joie demeure" que j'ai pu co-réaliser juste avant de me lancer dans l'aventure du Permacooltour ! D'ailleurs, si cela vous intéresse (j'en profite), il vient tout juste de sortir sur la plateforme ImagoTv.Je suis curieux d'avoir votre retour en commentaire !Pour avoir accès au film, c'est ici : www.quenotrejoiedemeure-lefilm.frLudo : En France, la situation est assez différente. Il y a des tas d’acteurs dans le monde de la semence, de tailles très diverses : de Bayer à des petits semenciers en agriculture biologique. Je vais parler surtout de maraîchage parce que c’est le domaine que je connais le mieux. On trouve à vendre beaucoup de semences F1, mais aussi des tas de variétés anciennes très adaptées pour refaire ses graines. D’ailleurs, Kokopelli a joué un rôle important là-dedans, on en reparlera plus bas. Cependant en maraîchage, y compris en agriculture biologique et paysanne, très peu d’exploitants font leurs graines. D’abord, le travail de maraîcher est difficile. Travailler en moyenne plus de 50h/semaine pour gagner un SMIC, c’est un peu le top du top quand on regarde leurs conditions de vie et beaucoup d’exploitants sont bien en dessous. Et souvent, au lancement, il faut quelques années pour pouvoir commencer à se rémunérer ne serait-ce qu’un peu...
Alexis: c'est là où l'idée des CEMs d'Etika Mondo est une idée très intéressante :
Ludo: En quelque sorte, ces gens consacrent leur vie à nous fournir de quoi manger pour un salaire horaire absolument misérable, parfois absent et un engagement de toute une vie. Ces gens sont les super-héros de nos temps modernes. Plus besoin de lire des comics. Ils sont là, ils font partie de nos vies et on peut les rencontrer tous les jours dans nos marchés et nos magasins de producteurs ! Je m’emballe de nouveau, mais le fond est totalement vrai. Un documentaire qui parle de cela, est, par exemple :
Revenons sur cette question de produire ses graines. Si l’on cultive des F1, déjà, c’est foutu ! Mais j’ai vu beaucoup de maraîchers et de maraîchères qui utilisaient peu ou pas de F1 et pourtant ne produisaient pas leurs graines, ou pour très peu de variétés. En effet, produire ses graines peut être assez complexe et délicat à gérer pour un maraîcher qui cultive beaucoup de légumes différents, d’autant qu’il y a des légumes peu « stables » et qui s’hybrident facilement ! Par exemple, si vous faites des courges dans votre potager et que vous récupérez les graines, vous ne pourrez jamais anticiper, avant la récolte suivante, la forme, la taille, la couleur et les qualités culinaires des courges qu’elles donneront !
J’en profite pour signaler que Kokopelli fournit gratuitement sur son site des tas de fiches techniques pour produire ses graines. Ils connaissent aussi des producteurs autonomes en graine. Enfin, signalons que les semenciers peuvent avoir beaucoup de mérite sur deux points. Ils passent des années à faire un travail de sélection pour faire émerger des variétés nouvelles avec des propriétés intéressantes (par exemple résistance à la sécheresse, à des maladies, etc.). Ils maintiennent une diversité de variétés issues de centaines d’années d’agriculture, des graines peu ou plus utilisées face aux quelques variétés massivement cultivées. C’est par la diversité que la nature est résiliente, et nos légumes n’échappent pas à cette règle ! Gardons de la variété, qui sait de quoi demain sera fait ? Kokopelli, notamment, possède un catalogue de graine particulièrement fourni. De parole de producteur, on y trouve là quelques petites pépites, des variétés intéressantes et rustiques difficilement procurable ailleurs !Il recense l’ensemble des variétés commercialisables légalement. Il y a donc des tas de graines interdites à la vente ! Pendant un moment, les échanges de graines entre agriculteurs étaient de même interdit quoique si j’ai bien compris, cela s’est assoupli après la loi Biodiversité d’août 2016. Le Catalogue a officiellement vocation à s’assurer que toutes les graines d’une variété donnée soient homogènes. C’est-à-dire que si vous achetez des graines dans le Nord de la France ou près de Toulouse et qu’elles portent le même nom, vous êtes sûr qu’elles donneront les mêmes plantes. C’est aussi un outil pratique pour la gestion des brevets et des droits de commercialisation.
Comment peut-on inscrire une variété au Catalogue ? C’est un processus coûteux et complexe. La variété doit vérifier 3 critères : la distinction (cette variété est suffisamment différente d’autres variétés déjà inscrites), l’homogénéité (toutes les graines donnent la même chose) et la stabilité (d’années en années, la variété se maintient de manière identique). Notons que pour nos hybrides F1, on ne considère pas la lignée (c’est-à-dire la génération F2, F3, etc.) qui n’est clairement pas homogène (et peut-être pas très stable non plus ?) mais plutôt la production F1 de 2019, la production F1 de 2020, celle de 2021, etc. C’est-à-dire qu’on arrive à produire les mêmes graines F1 d’années en années.Que critique Kokopelli (et d’autres) sur le Catalogue ? D’abord que ce Catalogue est plus au service des gros semenciers que de l’agriculture Paysanne, à cause des acteurs qui l’organisent et des jeux de lobbying. Ensuite, les conditions d’inscription mettent en difficulté des tas de variétés anciennes qui ont tendance à être moins homogènes et stables que celles issues de l’agriculture industrielle (qui elles sont ultra-contrôlées et standardisées) ou que les hybrides F1. De nombreuses variétés ont ainsi été rejetées dans l’ombre. Il a fallu et il faut encore se battre pour qu'elles y soient inscrites (ou même simplement qu’elles ne disparaissent pas, car n’étant plus utilisées). En caricaturant, imaginez un texte officiel à moitié écrit par des grosses entreprises et qui tombe en disant : seules nos graines et une poignée d’autres sont autorisées, le reste est désormais interdit à la vente ! Enfin, le Catalogue donne la part belle au brevetage du vivant.Kokopelli s’est beaucoup battu avec le Catalogue, mais on racontera cela un peu plus tard.Au final, j’ai un peu débordé sur le fil de ma narration et condensé ci-dessus toutes nos discussions d’un coup. Mais reprenons. Après avoir évoqué une partie de ces sujets, Anita nous a emmené visiter les locaux de Kokopelli, le stockage et la logistique. Il y a une grande chambre froide où sont conservées des milliers de graines qui sont réparties par variétés, mais également par année de récolte et par lot selon leur provenance. Un semencier fait toujours attention au taux de germination de ses graines (c’est-à-dire quel pourcentage, dans les meilleures conditions, germe effectivement). C’est pourquoi il est important de différencier ces lots et de les tester régulièrement. Ces graines proviennent pour une partie d’une ferme présente tout près et gérés par le président de l'association et pour une autre partie d’un réseau de producteurs paysans en contrat avec Kokopelli. J’ai une très mauvaise mémoire des chiffres, malgré (ou à cause ?) de 5 années d’études des mathématiques et je ne saurais vous dire le nombre de producteurs de ce réseau. Cependant, je crois me souvenir qu'ils sont environ 20 salariés à temps pleins et que l’équipe monte à 50 au plus fort de la haute saison !
À l’étage et autour des bureaux, nous avons pu discuter aussi plus en profondeur de leur investissement et convictions. D’abord, il faut savoir qu'ils sont une association loi 1901 et que c’est ce qui lui a permis d’exister et de tenir face à des procès en série. Avant, il y avait Terre de Semence, un semencier paysan dissout il y a plus de 20 ans à la suite de procès portant sur la commercialisation des graines. Kokopelli est la renaissance de Terre de Semence, mais sous un statut associatif.S'ils ont fait face à de nombreux procès, c’est à cause de leur engagement militant sur les semences. En effet ils commercialisent des semences sans se soucier de leur inscription ou non au catalogue. Ils ont beaucoup œuvré pour mettre en avant ce sujet et ont eu un impact médiatique fort, notamment à travers les procès qu’ils ont remportés, parfois contre de gros semenciers qui l’accusaient de concurrence déloyale (ce qui prête un peu à rire lorsque l’on regarde le volume de leur production).Kokopelli a également un engagement humanitaire fort. Vous vous souvenez des zones dépossédées de graines reproductibles ? Ils y soutiennent des. paysans locaux en leur envoyant gratuitement des graines pour qu'ils retrouvent leur autonomie.Voici venir le moment difficile de la conclusion. Cher lecteur, chère lectrice, merci de ton obstination curieuse si tu m’as suivi jusque-là ! C’était mon premier article pour le Permacooltour et d’ailleurs mon premier article pour un blog. En fait, c’était même mon premier article tout court et je n’ai absolument aucune idée de comment conclure. Les gars, je vous laisse la main. Soyons heureux pour rendre le monde meilleur et vive l’aventur'euh !Bon sang, est-ce que ça ne ressemblerait pas à une conclusion ça en fait ?Ps : Oh au fait j’ai essayé d’être le plus juste dans mes propos mais c’est un sujet compliqué et je ne suis pas journaliste. J’ai une année d’étude en maraîchage bio (un BPREA) dans les pattes, un peu de jugeote, j’espère et autant que possible d’honnêteté. Cependant, si ces sujets vous intéressent, creusez, complétez et rectifiez si besoin !Kevin : Merci Ludo pour cet article. Heureux que tu puisses rejoindre l'aventure à nos côtés ! La route continue pour nous.Vous nous direz : et la graine vadrouille alors ? Vous n'en parlez pas ? La prochaine rencontre, à la suite de Kokopelli, nous pousse encore plus dans la réflexion autour des graines. Jusqu'à imaginer une nouvelle économie pour l'aventure !La suite, au prochain épisode…