Notre motivation à partir en Nouvelle-Zélande vient en partie de la découverte de photographies de paysages montagneux sans fin ou de grandes plaines. Dans l’ensemble de nos recherches internet ou sur les guides nous avons vite compris que le Tongariro était un incontournable pour en profiter. C’est une réserve naturelle sacrée pour les Maoris et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, située au centre de l’île du nord et qui abrite plusieurs montagnes impressionnantes dont certaines sont d’anciens volcans. Comme à Rotorua on y trouve des phénomènes géologiques puissants qui donnent au lieu des allures de science-fiction.
Dans la planification de notre voyage, nous avions prévu de venir y faire une randonnée itinérante de plusieurs jours avec un fort dénivelé. Quelque peu refroidi par les longues heures de marche de la randonnée du Te Paki autour du Cape Reinga (cf. article correspondant), nous avons décidé de changer nos plans et d’opter pour le parcours à la journée comprenant tout de même près de + / - 1000 mètres de dénivelés sur environ 8h de marche pour près de 20km de distance.
Après quelques mésaventures pour rejoindre le camping (notre bus nous a déposé a plus de 10km mais heureusement un sympathique Québécois nous a pris en stop !) nous avons découvert les lieux : grandioses et majestueux.
Le lendemain, réveil frais et matinal pour prendre la navette de 7h. En effet, un point important est que malgré la difficulté de la randonnée c’est un lieu très fréquenté par les touristes avec près de 1000 personnes en moyenne par jour sur le parcours. Tout est donc très bien organisé pour se rendre au point de départ.
Les deux premières heures de randonnées sont assez simples et nous ont permis de nous mettre en jambe. On y traverse une grande lande qui se transforme peu à peu en désert de roche sombre. Nous atteignons ainsi le premier panorama et en profitons pour prendre des forces.
Nous reprenons notre marche parmi les randonneurs présents. Finalement la présence de personnes nous est plutôt agréable et permet de créer une dynamique à aller de l’avant.
Nous évoluons ensuite dans un environnement de plus en plus aride où le sol prend des couleurs ocre impressionnantes. Quelques heures plus tard nous atteignons le point culminant de la randonnée à près de 1900 mètres et rencontrons quelques névés.
Nous atteignons ensuite le Red Crater, cratère volcanique parfois actif dont les flancs sont recouverts d’une couleur rouge foncé. La vue à 360° sur les plaines volcaniques est à couper le souffle et contraste fortement avec la couleur du cratère.
De là nous entamons la descente (très raide au début !) qui nous donne la vue sur les Emerald Lakes (lacs émeraudes) qui sont extraordinaires. Ils sont d’un bleu très clair et encadré de jaune sur leurs bords. Nous passons quelques temps en admiration avant de reprendre notre marche.
La suite du parcours nous fait évoluer dans un paysage rocheux dont la vue en arrière-plan sur les montagnes est très belle.
Enfin, fatigué mais heureux, nous hâtons le pas afin d’avoir la navette de 16h (sinon il fallait attendre près d’1h30) qui nous ramène au camping. Sur les derniers kilomètres la vue sur le lac Taupo est dégagée.
Thibault et Juju