Comme son nom l’indique, Milford Sound est un sound, c’est-à-dire l’équivalent d’un fjord mais creusé par une rivière et non un glacier (cf. article French Pass). La visite de ce bras de mer s’engouffrant dans les terres est un des incontournables touristiques néo-zélandais.
La route pour y parvenir est longue, vraiment très longue. Nous zigzaguons ainsi entre les montagnes sur une route étroite où de nombreux campings cars et vans circulent. Le voyage en lui-même vaut le détour. En effet, les paysages montagneux sont grandioses : de hauts sommets enneigés dont les pentes sont couverts d’une forêt dense où l’on retrouve des « Rata Tree », arbres dont les fleurs rouges resplendissent dans ce cadre.
Nous arrivons finalement à Milford Sound après avoir passé un tunnel routier de plusieurs kilomètres assez impressionnant car les parois ne sont pas lisses mais taillées directement dans la roche. Arrivés à l'embarcadère, le paysage est directement impressionnant : de hauts sommets plongeant rapidement dans une eaux sombre et profonde.
Pour pouvoir profiter du lieu nous avons, comme tout le monde, réservé une croisière qui fait l'aller-retour jusqu'à l'océan dans le sound.
La croisière nous permet vraiment de découvrir des endroits magnifiques tels que des cascades gigantesques se jetant dans le sound. Nous avons aussi la chance d'observer des phoques se prélassant au soleil sur des rochers.
Sur la route du retour, nous tombons par hasard sur un Kéa, oiseau natif et endémique de Nouvelle-Zélande qui fait le bonheur des personnes arrêtées sur le bord de la route. Cet oiseau est un symbole de cette région de Nouvelle-Zélande (les Alpes du Sud). C’est le seul perroquet au monde à vivre à cette altitude. Il ne reste environ que 5000 spécimens et l’espèce est donc extrêmement protégée par les autorités. Ils sont magnifiques car verts sur l’extérieur et orange feu sous les ailes. Ils sont classés parmi les oiseaux les plus intelligents au monde : ils sont capables de résoudre des casses têtes très complexes ou par exemple d’ouvrir des serrures avec leur bec. Le Kéa que nous rencontrons semble être très habitué à la présence humaine et n’est pas du tout craintif. Il s’attaque aux voitures et essaie d’arracher des bouts de caoutchouc et de pare-choc ! Cet état de quasi apprivoisement est la cause de sa disparition progressive car les touristes avaient tendance à les nourrir ce qui leur faisait perdre leur instinct, les amenait à se rapprocher des villes et donc des prédateurs.
Nous aurons la chance, quelques semaines plus tard, d’en observer d’autres dans un cadre plus naturel cette fois ! Mais patience ;)
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Cet article raconte la journée du 5 Janvier. Nous sommes actuellement le 27 à la date de rédaction (pas de publication). Nous rentrons en France dans une semaine. Potentiellement nous n’aurons pas le temps de publier de nouvel article d’ici là … mais sait-on jamais ! A très vite en France :)