Marlborough Sounds – Partie 1 : Yealands Vineyard

Publiée le 31/12/2017
Près de deux mois après notre arrivée ici, nous prenons finalement le cap sur l’Île du Sud de Nouvelle-Zélande et plus particulièrement sur la région des Marlborough Sounds, située à l’extrême nord de l’île.

Mais avant tout …

Avant d’entrer dans le vif du sujet je souhaitais faire une rapide transgression afin de vous présenter le contexte de l’Île du Sud. Pour nous la traversée en ferry a sonné la moitié du périple. Nous sommes maintenant à l’aise avec les codes du pays, les transports, les magasins, etc. Bref, nous nous sommes acclimatés et c’est avec excitation que nous débarquons sur l’Île du Sud. Concrètement, à la louche, seulement 20% de la population néo-zélandaise (soit environ 1,5 millions de personnes si je ne me trompe pas) y habitent alors que la superficie est quasi équivalente à celle de l’Île du Nord. C’est-à-dire que c’est quasiment désert. Les paysages y sont réputés pour être grandioses et très divers. Nous avons décidé de louer plusieurs voitures afin de faciliter notre voyage car ici, le car nous limite assez.

Yealands Vineyard

Notre première étape dans la région des Marlborough nous a été inspirée par Susan et Hal de notre premier wwoofing. C’est un très grand vignoble comme on en trouve beaucoup dans la région. Il a néanmoins la particularité d’être géré de manière durable. Nous décidons donc de faire un détour par là d’autant plus qu’une petite rando sympa se trouve à proximité. 

La visite est très bien organisée car en téléchargeant l’application dédiée, vous avez des commentaires sur de nombreux points d’intérêt du lieu. Concrètement il s’agit d’un parcours en voiture au milieu des vignes. A notre arrivée on nous a proposé de prendre des graines pour nourrir les poulets, ce que Justine s’est empressée d’accepter avec grande joie ! En effet, tout au long du vignoble, les propriétaires ont fait le choix d’y laisser vagabonder des poules, canards, dindes afin de lutter contre les nuisibles, de participer à la tonte de l’herbe et d’être un apport en matière organique pour les vignes. Les volatiles, très habitués à la présence des touristes, savent pertinemment que vous avez de quoi les nourrir. Ce fut donc assez marrant de s’arrêter auprès d’eux ! Le vignoble a aussi choisi de laisser paitre une race de moutons nains (qui ne peut donc pas atteindre les feuilles des vignes) natif et endémique entre les vignes, afin de participer au maintien de cette espèce en voie de disparition et de limiter l’apport en herbicide ou la tonte de l’herbe.

Juju et ses fans
Vue sur le vignoble

Une de leurs problématiques majeures est la présence de wetas. Ce sont de gros insectes natifs qui ressemblent à de gros criquets et qui vivent sous terre. Ils sortent uniquement en grand groupe et se nourrissent de feuilles. Les gérants ont donc cherché une alternative aux insecticides et ont tout simplement eu l’idée d’entourer le tronc des vignes d’un bout de plastique qui empêche l’insecte de grimper au tronc par manque d’adhésion.

Le propriétaire a aussi décidé de diffuser de la musique classique dans le vignoble, ce qui participerait à la bonne croissance du raisin ! Why not :) 

Intermède musical

La visite se termine par une vue sur le bâtiment principal qui est recouvert de panneaux solaires. Pour dire, c’est même le plus grande centrale solaire du pays, un comble ?!

Bâtiment principal du vignoble et ses panneaux solaires

A vrai dire la visite se termine réellement par une dégustation (on a quand même pas fait tout ça pour rien) réalisée par un oenologue venu du Canada. Leur vin est délicieux. Ils cultivent les mêmes cépages qu’en France, comme un sauvignon blanc (très très très bon) ou du pinot noir ou gris. Nous sommes finalement repartis avec deux bouteilles et allons essayer d’en ramener quelques unes à notre retour.

Le soir nous dormons dans un petit camping du DoC (Department of Conservation – Equivalent du ministère de l’environnement/tourisme chez nous) adorable le long d’une grande plage. Le lendemain nous voilà partis de bon matin afin de faire la rando prévue. Après environ 1h de route nous arrivons à la gravel road menant au départ. Malheureusement, y est apposé un grand panneau sur lequel on peut lire que le chemin est fermé du fait des dégradations causées par un tremblement de terre. Eh oui, nous sommes sur une frontière entre deux plaques tectoniques et les tremblements de terre sont fréquents. Nous en aurions même déjà vécu un sans nous en rendre compte !! Le plus dévastateur et récent s’est passé à Christchurch, ville principale de l’Île du Sud en 2011. Certaines routes n’ont toujours pas été rouvertes depuis.

-- 

A très vite pour les parties 2 & 3 des Marlborough Sounds :) 

Thibault

0 commentaire