Bien avant notre départ en amérique du sud, ce challenge à vélo était un de nos objectifs clés. Ce matin, nous y sommes enfin : nous nous préparons pour la fameuse descente de la mort.
Nous nous rendons à l'agence qui est en charge de nous guider dans cette descente, pour récupérer le matériel de sécurité : casque, veste, pantalon, gants. Nous faisons par ailleurs connaissance avec le groupe qui passera la journée avec nous aujourd'hui.
Equipés, il nous est offert un petit déjeuner pour pouvoir endurer cette journée fatigante mais exaltante. Le petit déjeuner offert est particulièrement apprécié... il est tôt, et quand on est routard, économiser un repas est une petite aubaine, nous en profitons chaudement !
Tout le groupe est accompagné de 5 personnes : 2 chauffeur de van, 2 guides et un cameraman qui sera en charge de prendre des photos du groupe tout au long de la journée. Nous sommes rassurés : nous sommes entre de bonnes mains.
Le point de départ de la route de la mort est le même pour toutes les agences : La Cumbre. Ce point est situé à 4800m d'altitude ! Nous y arrivons après 1 bonne heure de vadrouille dans les rues embouteillées de la Paz.
Ici, plus de végétation. Il y a du soleil, mais c'est bien la seule chose qui peut nous apporter un peu de chaleur : l'air est frais et vif, il n'y a cependant pas (encore) de vent.
Les quelques équipements fournis à l'agence protègent du vent et de la boue, mais pas vraiment contre les chutes... Nous nous équipons des protections supplémentaires : coudières et jambières. Nous marchons plus au moins comme des robots, mais nous sommes (un peu) mieux protégés en cas de pépins !
Si tu te souviens bien, nous avons déjà fait une descente en vélo lors de notre Inka Jungle Trail et savons déjà un peu à quoi s'attendre, même si la précédente expérience n'était que du bitume.
Je pense que nous sommes prêts, vamos amigos !
Nous débutons notre journée de cycliste sur une route à double sens, toute bitumée et plutôt clean. Evidemment, de bons précipices se trouvent sur les cotés, mais une fois que le vélo est pris en main, il est assez facile d'atteindre la vitesse maximum sans trop se fatiguer : ce n'est que de la descente !
Nous nous débrouillons bien. Nous savourons les paysages et les sensations de vitesse. Il faut tout de même faire attention aux voitures qui arrivent en face, et celles qui doublent ! L'air est très frais, pour ne pas dire glacial ! Les gants contiennent un peu la chaleur des doigts mais on sent tout de même que ça picote un peu dans les phalanges, tu vois ?
Nous nous débrouillons bien, mais ce n'est pas le cas de tout le monde ! Cela fait à peine quelques minutes que nous sommes sur la route, qu'une participante de notre groupe nous offre juste devant nous un superbe Superman en étant un peu trop gourmande sur le frein avant hydraulique, particulièrement efficace. Faut dire... ça faisait quelques minutes que nous la suivons, et nous nous demandions si le vélo était bien son fort... son allure n'était pas très rassurante. Bref, le casque et les protections lui ont probablement évité quelques points de suture.
Après plus d'une heure de bitume, un contrôle anti-narcotraficant passé, quelques photos souvenirs, et un très court passage en van pour éviter une côte, nous arrivons enfin au panneau de bienvenue sur le "Camino della muerte", ce qui arrose le groupe d'une belle dose d'adrénaline.
Nous n'attentons pas longtemps pour voir la couleur de ce qui nous attend... des précipices à peine inimaginable, à pic, se trouvent à coté de la route de terre et de pierres. Tu ne m'en voudras pas, j'appellerai ça la route, même si rien ne ressemble à une route mis à part quelques panneaux signalant un danger de temps à autre... comme s'il n'y en avait que de temps à autre...
Ultime vérification du matériel, et nous pouvons y aller. Ah oui, j'oubliais... comme tout était bien trop simple, ici, on roule à gauche, comme en Grande Bretagne. Voilà. Tu saisis mieux : nous roulerons donc coté précipice malgré les voitures téméraires qui arriveront d'en face ou qui tenteront un dépassement.
Les kilomètres s'enchainent et les avants-bras commencent à devenir presque douloureux. Nous sommes constamment sur les freins, alors les doigts demandent aussi un peu de repos !
Les paysages changent, les décors sont de plus en plus tropicaux. Il y a mêmes de la mousse sur les parois vertigineuses, et il faut parfois traverser des cascades d'eau qui tombent sur la route : le sol est parfois glissant, Yoyo en aura fait l'expérience !
Sous une cascade, les cailloux sont à découvert sous les coups de l'eau, ils sont de surcroit glissant. Yoyo s'en rapproche, sans trop de vitesse. Sa roue emprunte le mauvais sentier, le vélo glisse et Yoyo tombe, malgré sa très faible vitesse. Evidemment, après coup, nous en avons rigolé : devoir s'assurer qu'elle n'a rien, relever le vélo et reprendre un peu de vitesse en gros plateau, le tout sous la chute d'eau.... un bon souvenir, maintenant que nous savons qu'il n'y a rien de cassé. Et surtout que tout à été filmé dans la vidéo de la fin d'article.
Il fait désormais très très chaud. Les bananiers ont remplacé les cailloux et les routes sèches du départ de notre journée. Il y a des plantations de coca sur le coté de la route : le dépaysement est total.
Nous arrivons finalement à notre terminus : Coroico, ou chacun de l'équipe se félicite d'être arrivé jusqu'en bas, fiers et contents de cette belle journée à sensations.
Le retour est long... En camionnette, jusqu'à la Paz. Plus de 3h30 de route sinueuse. La plupart d'entre nous se sont quand même équipés de quelques bières pour s'hydrater et rigoler lors du trajet retour... au moins le temps où nous sommes encore éveillés, la journée fut crevante.
Si tu veux voir un peu à quoi ressemble la route de la mort, voici quelques images obtenues suite à un enregistrement de la caméra placée sur le torse de Ronron. Si tu avais aimé la chute de Ronron lors de l'aventure dans le parc Manu, tu vas adorer celle de Yoyo !
Bonjour Ludo !
Merci pour ton message ;-) ! C'est aussi pour ça que nous avons partagé nos récits !
Nous avons un tableau de toutes nos dépenses (transport, loisirs, hébergement, bouffe) , donc si vous avez des questions , n'hésitez pas ;-) !
Pour la journée sur la route de la mort, le programme est :
- rendez vous à l'agence, petit déjeuner avec l'équipe de la journée
- on s'équipe (casques, protections, plastron, ça rigole pas !)
- transport jusqu'au point de départ
- repas pour la journée
- guide
- photographe toujours présent pour prendre quelques photos sur le trajet
- le vélo (souvent des bonnes machines) est évidement fourni
- retour sur La Paz inclus
Le prix varie entre 300 et 500 bolivianos, en fonction du vélo que tu souhaites prendre. Je sais que nous avions joué la sécurité et confort en prenons le top des disponibles (double suspension, freins "professionnels"). Je vous le conseille car même avec la rolls des vélos de descente, nous avions les bras épuisés en fin de journée ;-) !
La journée est all-inclusive, ce qui est un vrai luxe dans une journée fatiguante.
Pour ce qui est à prendre, prévoyez un coupe vent pour le départ (haute altitude donc air frais et ça fuse en début de descente car asphalte). Puis avec les minutes, vous perdrez beaucoup d'altitude : la température monte et le taux d'humidité aussi ! Tu seras très vite en T shirt et en sueur ;-) !
Niveau bouffe et eau, tout prévu.
Tu peux faire comme nous, t'équiper d'un harnais pour une GoPro, y'a des images sympa ;-) ! c.f notre vidéo :p ! Certains casques fournis possèdent des accroches pour placer ta caméra aussi.
N'hésite pas si tu as des questions !