Je vais rester près d'une semaine à Hanoï, ce qui est peu pour découvrir toutes les merveilles qu'offre cette ville. J'y repasserai un peu plus tard avec grand plaisir.
Lundi 25 mars 2019
Je
me suis laissée convaincre par la propriétaire du Palm House, de prendre un
minibus « limousine » qui viendra me chercher à l’hôtel et me
déposera à mon hôtel à Hanoï. C’est en effet très confortable. On me dépose à
quelques pas de l’hôtel Center Point, situé dans une petite rue.
A
peine installée, je pars à la découverte du lac Hoan Kiem qui se trouve à deux pas de l'hôtel. C’est le
quartier le plus touristique de Hanoï, tout près de la vieille ville. Je vais
faire le tour du lac en visitant au passage le temple Ngoc Son, auquel on
accède par un petit pont rouge très élégant.
Je
me lance en fin de matinée dans la visite de la vieille ville. Je vais suivre le
circuit pédestre indiqué par le guide Lonely Planet. Ce matin, l’atmosphère est
particulièrement brumeuse. La circulation est effarante comme hier, mais je
commence à prendre le pli pour traverser les rues. Il faut y aller d’un pas
tranquille et régulier, les motos vous évitent (en principe). Je
commence par retourner au temple Ngoc Son que j’ai vu très rapidement hier.
J’ai de la chance, une école maternelle y est en visite. Tous ces petits sont
adorables et tiennent sagement le vêtement du voisin en marchant à la queue leu
leu.
Je
me dirige ensuite vers la vieille ville qui est tout près. Je m’égare un peu
dans ces petites rues où règne une activité extraordinaire. Il est néanmoins
très facile de retrouver son chemin, le nom des rues étant indiqué à chaque
croisement dans l’écriture vietnamienne, semblable à la nôtre. Beaucoup de
marchands ambulants vendent toutes sortes de marchandises.
Ce
quartier de Hanoï est connu sous le nom de quartier des 36 corporations. Chaque
rue est dédiée à une activité particulière. Cette règle a tendance à s’estomper
un peu de nos jours.
Le
circuit se termine à la cathédrale Saint-Joseph, construite bien sûr sous
l’occupation française. Elle est très laide. Apparemment, c’est là que les
mariés viennent se faire photographier. J’en profite pour faire quelques
clichés hyper romantiques !
Sur la place de la cathédrale se trouvent plusieurs cafés bien agréables pour se reposer après cette balade épuisante.
Le soir, je dîne dans un resto de rue de "rolled noodles" (rouleaux de printemps). J'ai demandé à boire un thé vietnamien que l'on m'apporte dans une théière avec un gobelet ridiculement petit.
Mercredi 27 mars 2019
Aujourdhui, je
vais visiter le quartier de l’opéra et des musées. L’opéra est superbe, mais ne
se visite pas.
Dans
ce quartier, on trouve des boutiques ultra chic de toutes les grandes marques
internationales. En allant au musée historique, j’ai un accrochage avec une
moto en traversant la rue. Je m’en tire avec un coup dans la poitrine, sans
grand dommage, mais le motocycliste se retrouve par terre ! Il se relève et
part sans demander son reste. Moi qui commençais à m’habituer, je suis tout à
coup refroidie. J'ai eu beaucoup de chance.
Le musée historique ne m’emballe guère, mais le bâtiment est
beau. Il contient tout de même quelques belles sculptures Champa.
Je
vais ensuite visiter la prison Hoa Lo, construite par les Français pour
incarcérer les indépendantistes indochinois. Elle a ensuite servi pour les
prisonniers américains pendant la guerre du Vietnam. Très lugubre. On y
conserve une guillotine qui a sûrement servi.
Ce
matin, je vais visiter le temple de la littérature. C’est à 2 km, je décide d’y
aller à pied. J’avais compté sans la difficulté à traverser les rues, sans le
bruit, la chaleur et la pollution. J’y arrive tout de même, un peu sur les
genoux. Là, merveille, tout se calme.
Un
temple dédié au savoir depuis 1000 ans, c’est extraordinaire. On y formait les
mandarins. On y trouve des stèles où sont gravés les noms de tous les diplômés
sur plusieurs siècles.
Je
me repose un moment dans un café (caphé), attenant au temple. Quelle paix et
quel silence !
Comme
je ne suis pas loin de la gare, je vais chercher la rue où passe le train.
C’est devenu une attraction touristique. Les habitants de la rue ont ouvert de
petits cafés où l’on peut s’asseoir le
long de la voie. Ils se font un peu de sous en vendant bières et cocas. J’ai la
chance d’arriver une demi-heure avant le passage du train en provenance de Saigon, à 15 H 30. Il ne
passe qu’une ou deux fois par jour. Lorsqu’on entend siffler le train, branle bas
de combat, on gare tables et chaises, on se serre contre les murs et le train
passe en roulant au pas. Lorsqu’il est passé, la vie reprend son cours.
Je
prends un taxi pour aller voir la pagode Tran Quoc sur le grand lac de l’Ouest.
Hanoï est une ville parsemée de lacs, ce qui en fait son charme. Le lac de
l’Ouest est immense, on n’aperçoit qu’à peine l’autre bord dans le brouillard.
Pourtant le soleil finit par apparaître et cela change tout.
Sur le lac, on peut faire du kayak, pêcher à la ligne.
La
pagode Tran Quoc est la plus ancienne de la ville. Elle fut fondée au VIe
siècle, mais reconstruite au XVIIe . Elle est en travaux, je n’ai pu la visiter
que partiellement le matin, mais en repassant devant l’après-midi, les travaux
ont bien avancé et l'on peut aller presque partout.
Ce
soir vendredi, c’est zone piétonne autour du lac Hoang Kiem. Quel bonheur de
fouler le macadam où d’habitude je passe le plus vite possible avec des sueurs
froides. Tout le monde a l’air heureux comme moi.
Samedi 30 mars 2019
Surprise : la zone piétonne autour du lac dure tout le week-end. Le matin, il y a une ambiance du tonnerre avec des spectacles de danse, de la musique partout, des enfants qui conduisent de petites voitures électriques, qui jouent par terre au milieu de la rue.
L’après-midi,
je quitte la zone piétonne pour aller voir le vieux pont sur la rivière Rouge.
Il a été inauguré par Paul Doumer, dont il portait le nom. Il a été très abîmé
par les bombardements, mais il tient encore la route. Il est réservé au train,
aux deux roues et aux piétons. La circulation y est incessante. Une voie à sens unique est prévue de part et d’autre de la voie ferrée. Ce sens unique n’est malheureusement pas toujours respecté !
