Un homme d'une quarantaine d'années est là, à côté de la porte et devant une table, pour nous accueillir. Un contrôle ? Et bien non, celui-ci restera vissé dans sa chaise, le visage fermé, snobant les passagers lui souhaitant le bonjour, en leur décrochant à peine un regard. Ambiance.
Une fois à l'intérieur, pendant que certains filent vers leurs correspondances, nous prenons la direction des contrôles de frontières afin d'entrer sur le territoire pour les deux jours à venir. Une queue monstrueuse se forme petit à petit, elle aussi nous promettant quelques bonnes minutes d'attente. Et cela se confirmera, lorsque, nous nous apercevons que deux guichets seulement sont ouverts. Et qu'en plus ceux-ci, servent aussi, pour le personnel de bord des chaque compagnie.
Cependant, aucune panique apparente, deux employés sont en train de discuter tranquillement le long de la queue avant d'aller prendre leur poste, 15 minutes plus tard. Tout cela pourrait être une bonne illustration du fameux dicton "Doucement le matin, pas trop vite l'après-midi" (A prononcer avec un bon vieil accent du sud, évidemment !).
Une bonne heure plus tard, alors qu'il ne reste plus que 4 personnes devant nous, la personne derrière nous, engage la conversation. Un allemand, la trentaine, lunettes de soleil (Déjà) vissées sur les yeux, et barbe de 3 jours. Il avait d'ores et déjà remarqué que nous étions français, et nous a révélé avoir décidé d'engager la conversation, après avoir trouver que notre look faisait très ... Backpacker. Et ne fût donc pas surpris lorsque nous lui avons expliquer tant bien que mal, et dans un anglais très hésitant, que nous nous dirigions vers Sydney et l'Australie, pour 1 an, dans les jours à venir. Notre niveau d'anglais pitoyable (en bon français que nous sommes), et la fatigue accumulée dans les pattes, nous oblige à le faire répéter a maintes reprises.
Mais, Heiko, de son prénom, ne lâchera pas l'affaire, et prendra par la suite, le temps de parler lentement, et de bien articuler, super sympa. A fur et à mesure, les discussions s'élargissent, et au détour de 2-3 mots, nous apprenons que nous nous dirigeons vers le même hôtel. Lui ayant prévu de louer une voiture, il nous proposera directement de se joindre à lui.
Nous filons donc récupérer nos bagages, et passons par le comptoir de la société de location. 10 Minutes plus tard, nous voici devant une voiture, relativement classe (ressemblant a une mercedes), intérieur cuir, et volant en moumoutte rose (Non j'déconne, la moumoutte était verte fluo.) (Non j'déconne.). Après avoir passer tant de temps a chercher des informations sur les transports en commun quasi inexistants à abu dhabi, et s'être imaginer en chier comme des fous pour rejoindre l'hôtel. Nous voici, embarqués en voiture, musique à fond et cheveux dans le vent direction l'IBIS Abu dhabi Gate !
Après une petite demi-heure de route, au lieu de 10 minutes, suite à un léger grand détour. Qui nous permettra de visiter un peu de pays, mais aussi de constater la folie des habitants de cette ville au volant. On se fait doubler par la gauche, par la droite, ça se rabat a 30 cms devant sans clignotants, ça roule a des vitesses folles. (A croire que le code de la route n'existe pas aux émirats ! ), nous arrivons à l'hôtel.
Une immense tour, seule, au milieu de presque nulle part. Le centre-ville est situé a 15-20 minutes de route, et les premières habitations sont a plusieurs centaines de mètres. De l'autre côté de la rivière longeant le bâtiment. Le check-in effectué, la clé récupérée, et la découverte de la chambre située au 15éme étage.
Nous reprenons la route en direction du centre. Que nous n'atteindrons que quelques heures plus tard, puisque sur notre route s'est dressée l'une des plus belle et grande mosquée du monde, La Sheikh Zayed Grand Mosquee. On se gare tant bien que mal sur le parking d'une zone militaire (Même pas peur !), et filons au pied du bâtiment.
Les alentours et les jardins extérieurs sont magnifiques, tout est propre, carré. Nous arrivons ensuite dans la cour, qui est elle aussi impressionnante. Un parcours est balisé, le reste est recouvert d'un carrelage plus blanc que blanc, et qui est constamment nettoyé. Une foule impressionnante est présente en ce début d'après-midi, et il faut parfois jouer des coudes pour réussir à prendre une photo sans qu'un bout de bras ou visage inconnu ne dépasse..
Une fois l’extérieur mitraillé tant bien que mal, nous nous défaisons de nos chaussures, comme il est de tradition dans ces endroits, et pénétrons à l'intérieur.
De même qu'à l’extérieur, un circuit est délimité. Et il faut une fois de plus jouer de malice, pour réussir à voir correctement, et tenter de prendre quelques clichés. C'est immense, et superbe. Gravures gigantesques au plafond, lustres tout en verre et ornés d'or , vitraux de toutes les couleurs ...
On quitte ce magnifique endroit sous une chaleur digne des étés français alors qu'ici l'hiver bat son plein, et prenons la direction de l'hyper-centre.
Celui-ci se révèle être un mélange plaisant mais très curieux. Des bâtiments neufs, des tours de plusieurs centaines de mètres, toutes de verres vêtues se mêlent aux bâtiments anciens montés en pierre,et dont la façade commence à s'effriter. Il y'a aussi des mosquées, un peu partout. Plantés entre deux voies rapides, ou au pied des buildings.
On sent que cette ville est en pleine "transition". Pas mal de travaux. Cependant l’atmosphère y reste très sympathique. Pas de trafic hallucinant et ininterrompu, les gens n'y sont pas pressés, et restent très ouverts et abordables.
Après avoir errer quelques heures, on se dirige vers le plus grand centre commercial de la ville pour y trouver un endroit ou se poser, et ou manger. Celui-ci est sous-terrain, placé sous la plus grande tour de la ville, qui se nomme ... World Trade Center. Curieux.
Pas de Macdo ou de Burger King cette fois-ci, on s'arrête dans un petit resto proposant des plats locaux. On y mangera comme des princes, pour 3 fois rien. Le ventre plein, on se décide à aller faire un tour sur la plage voisine. Une plage artificielle, comme beaucoup ici, apparemment.
Après avoir poser un demi pied sur le sable, un homme se dirige vers moi, et aussi étonnant que cela puisse paraître, m'annonce qu'il est interdit de se balader sur la plage en pantalon.
Cette personne, nous le remarquerons plus tard, fait parti d'une sorte de patrouille, qui enchaîne les longueurs de plage en quad, surveillant vos moindres faits et gestes. On se change donc hors de la plage, et allons piquer une tête, rapide. Car même si la température extérieure est parfaite, l'eau reste très fraîche.
On se posera ensuite sur nos serviettes, et en profiteront pour refaire le monde, et en apprendre un peu plus sur notre ami rencontré à l'aeroport, qu'on a déjà l'impression de connaitre depuis longtemps, et avec qui on a déjà l'impression de voyager depuis plusieurs jours. Bravant les interdits et narguant la patrouille, nous le feront une clope au bec. Et toc ! (Oui je sais, le tabac c'est tabou ... blablabla ...)
Ce garçon avec qui nous voyageons, est donc un voyageur inconditionnel.
Il est ingénieur, pourrait se faire des "Couilles en or", mais préfères ne bosser que quelques mois dans l'année, et passer le reste du temps a voyager avec l'argent gagné. Il est marié à une chinoise, rencontrée au fil de l'un de ses nombreux voyages. Pour exemple, lors de notre rencontre, il est parti de Pologne, est passé par Berlin, abu dhabi donc, et filait en direction de la Thaïlande, puis pour finir, de la chine. Le tout en 3 semaines. Un bon vivant, amateur de bière, qui profite de chacune de ses escales pour visiter. Il n'a aucun intérêt pour l'argent, juste celui de voyager, rencontrer, et partager. Une belle leçon, dont certains feraient bien s'inspirer. Nous les premiers..
2 Heures plus tard, dernier passage au centre commercial, par la station essence (Au passage, 5€ les 30 litres) et retour a l'hôtel.
Nous finirons la journée par un repas "Pastéque-Mangue", assis dans l'herbe, au bord de la rivière, à parler une fois de plus de tout et de rien. De la France, de l’Allemagne, de nos projets, des siens... Et de profiter du moment présent, et de se rendre compte de la chance que l'on à. Lui reprenant l'avion le lendemain à 8h, nous nous quittons en début de soirée, partageant les morceaux de pastèques restants, et se souhaitant réciproquement une bonne suite de voyage. Et avec rendez-vous pris en Allemagne, en France, ou ailleurs, Qui sait ...
Première journée, première rencontre, premiers souvenirs ...
On prends ensuite possession de notre chambre, essayant tant bien que mal d'avoir la famille sur skype. Avant de s'endormir telle de grosses loques dans la literie dernier cri de l'Ibis.
Notre deuxième journée débute dans la panique, on ouvre les yeux à 11h45, et on doit rendre la chambre à 12h. Nous avons un petit déjeuner a prendre et une douche chacun. La mission impossible commence, et se finira a ... 12h30. Raté.On prends les derniers cafés et sucres (Ça peut toujours servir) et quittons la chambre pour aller déposer nos bagages à l’accueil.
Aujourd'hui, visite des alentours de l'hôtel. Accros aux fast-foods que nous sommes et après un jour de sevrage, celle-ci commencera par ... un Burger King !
On files ensuite a la découverte du quartier résidentiel voisin. L’atmosphère y est particulière. Il n'y a personne dans les rues, personnes dans les jardins. Les trottoirs sont jonchés de vieux matériaux, et les parcelles d'herbes ne paraissent pas entretenues. Et pourtant, les résidences, sont toutes aussi grosses les unes que les autres (L'équivalent de jolies villas sur le bord de la méditerranée). Souvent ornée d'un drapeau du pays.
Au fur et a mesure de la marche, les premiers passants apparaissent, et tous sont très accueillants, aucun ne passera sans dire bonjour, ou sans glisser un mot gentil.
Retour ensuite à l'hôtel, 4h avant le décollage, ne savant plus trop quoi faire, on prends un taxi direction l’aéroport. ( Au passage, Ici, 25-30 minutes. 7€). Bien loin des tarifs exorbitants de la France.
Une longue attente commence, nous traverserons de part en part l’aéroport, irons faire un tour dans le terminal des arrivés, nous baladerons dehors, resterons assis de longues minutes, avant que l'enregistrement commence. Une fois celui-ci lancé, nous serons les premiers à nous précipiter aux guichets. Le personnel de la compagnie est super sympa, n'hésitant pas a blaguer.
Les douaniers, eux, le sont beaucoup moins. Pas de bonjour, pas de merci, pas d'au revoir. Okééééééééééé. Ayant encore pas mal de temps devant nous, une fois en Zone internationale, nous optons pour la visite du terminal et de ces salles d'embarquement. Et c'est gigantesque, c'est tout en long, sur 200 ou 300 mètres. Des fumoirs sont installés à intervalles réguliers (Bonne nouvelle !), et les toilettes sont equipees de douches !
On auraient aimer pouvoir en profiter, mais logiquement, toutes nos affaires sont dans les bagages enregistrés auparavant !
On fait donc demi-tour, et retournons dans la zone "commerciale". On fait un tour dans les magasins, et j'aurais mieux fait d'attendre pour acheter une cartouche. 10 € les 10 Paquets !
Pour l'alcool, c'est pareil, et ces prix auront finis de nous achever, et nous pousserons a nous lancer dans la recherche d'un bar histoire d'étancher notre soif (Alcooliques, nous ? Noooon). Résultat, on se retrouve dans un pub qui n'en a que le nom ... Une fois a l’intérieur, seule la chaîne de télé diffusée peut vous faire rappeler que vous êtes dans un "Pub". La pinte est à 8€, aussi cher qu'en France. Et le serveur est d'une amabilité qui atteint des sommets...
Pour se consoler de notre déception, nous sommes dans l'obligation de finir cette journée par un dernier Burger King, histoire de se remonter un peu le moral !
Après s'être rempli le bide bien comme il faut en prévision des repas offerts par la compagnie, nous retournons en salle d'embarquement. Qui se situera, comme à Paris, tout à l'autre bout du terminal ! On se pose tranquillement, la salle se remplit, beaucoup de jeunes étrangers. Et c'est avec un léger retard que l'embarquement est lancé. Qui commence par un contrôle et une fouille corsé.
Nous passons sans soucis, et attendons dans une deuxième salle. L'attente grandissant, je négocies pour aller fumer une dernière cigarette avant 14 longues heures de vol ! Ils acceptent, et a mon retour, c'est l'embarquement des premières classes et classes buisness, Parfait. Nous embarquons dans la foulée, et découvrons un avion plus grand que le premier, et un peu moins confortable.
Nos places sont similaires a celles du vol provenant de paris, et cette-fois ci, j'aurais l'honneur de pouvoir admirer notre arrivée sur l'Australie le nez collé au hublot! Avec 30 minutes de retard, et après avoir roulé avec l'avion pendant 15 minutes, la poussée se fait ressentir et l'avion quitte les émirats.
Fin d'une première partie, et de la visite d'une ville ou je n'aurais surement jamais mis les pieds si ce n'est par le biais d'une escale, et que je ne regrettes en aucun cas d'avoir visité ...