21 Février 2014 - 18h, la traversée du village débute lorsque soudain, l'aiguille de chauffage se retrouve dans le rouge et que plusieurs voyants s'allument sur le tableau de bord.
Ni une ni deux, on s'arrête dans une petite rue, à deux pas d'un motel.
N'ayant chacun aucunes connaissances en mécanique, c'est sans vraiment savoir trop quoi vérifier que nous ouvrons le capot. Heureusement (Ou presque), nous retrouvons un bouquin sur la voiture et son fonctionnement. Nous checkons le réservoir de liquide de refroidissement qui s’avère totalement vide.
Première mission : Trouver ou en acheter un samedi soir à 18h30. Thibaut part à l'aventure, et reviendra quelques minutes plus tard, accompagné d'un homme qui pourrait peut-être nous aiguiller. Nous versons le nouveau liquide, et notre "sauveur" s'aperçoit qu'il y'a une fuite.
Reste maintenant à trouver d'ou elle provient. Quelques secondes plus tard, nous avons notre réponse : Du moteur. Nous nous apercevons de la présence de petites pièces circulaires sur les côtés du moteur, dont une complètement rongée par la rouille, et d'ou provient la fuite. Ça sent pas bon du tout !
Première pensée : Vient du moteur -> pièce irremplaçable ? -> voiture morte -> Qu'est ce qu'on fait ?
La question va nous trotter dans la tête jusqu'à ce que l'on puisse voir un garagiste. Soit ... Lundi. Bon week-end en perspective.
La personne étant venue nous filer un coup de main, travaille à l'hôtel près duquel nous sommes garés. Il nous explique que si l'on souhaite, nous pouvons mettre la voiture sur le parking arrière et que nous pouvons se poser à l'intérieur pour regarder la télé ou jouer au billard. Il nous dévoile même la présence d'une salle de bain dans un recoin du bâtiment et a laquelle il nous laisse accès. Première consolation.
On se met sur le parking, mangeons, lorsque "chris" réapparaît, et nous annonce qu'il possède un ami mécano ici qui pourra venir jeter un coup d’œil le lendemain afin de nous annoncer le verdict. Deuxième consolation.
On part ensuite faire un tour dans le village, de nuit. C'est triste, et totalement désert. Le nombre de magasins et de maisons en vente est hallucinant. D'autres endroits sont à l'abandon... On reviendra faire un tour de jour.
On se réveille à 8h, et une demi-heure plus tard, nous voyons apparaître le fameux mécanicien. Un coup d’œil, 5 minutes, et à la vu de son visage, nous nous attendons a la pire des nouvelles. Et pourtant, Les pièces sont remplaçables (Ouf !), coûtant la modique somme de 400 $. C'est une somme. Mais après s'être imaginés devoir arrêter après seulement trois semaines, c'est un soulagement.
Le lundi, nous partons a la recherche d'un garagiste. Ils ne sont pas légions ici.
Nous retombons sur le mécano venu nous annoncer le verdict. Malheureusement, impossible de faire les réparations avant le mercredi. Autre solution, aller dans la ville voisine, mais ce qui entraînera un remorquage, et des frais en plus. Dernière solution, un ami a lui du village, serait en possession de ce qu'il faut pour effectuer les travaux... Qui ne tente rien n'a rien ...
Guidés par un plan gribouillé, nous nous y rendons.
C'est tout petit, aucun signes extérieurs que c'est un garage. (Enfin si, mais pour motos, quads et ... tondeuses.) Nous nous présentons, il nous accueille les bras ouverts. Et nous dit qu'il peut faire passer notre véhicule avant d'autres. Parfait. Nous déposons la voiture et allons prendre une chambre au motel. Nous y passerons finalement 2 jours.
A glander, jusqu'au coup de fil tant attendu "Your car is ready boys !"("Votre voiture est prête les gars !").
Dernière anecdote : Afin d'effectuer notre paiement au garagiste, nous étions dans l'obligation d'effectuer un transfert sur notre compte bancaire, et donc d'avoir accès a internet.
Après avoir fait le tour des cafés, bars, magasins et de la poste. Nous nous sommes résignés à tenter notre (dernière) chance dans l'école primaire. Nous entrons discrètement dans ce qui ressemble a la salle des professeurs, exposons notre problème. Ils acceptent sans sourciller.
Nous retournons au garage, remercions notre garagiste, faisons un dernier détour par l'hôtel, et reprenons la route dans un grand ouf de soulagement ...
