Ce second vol, sera un brouillon du premier. L'avion est beaucoup plus grand (boeing 747 contre Airbus A330, pour les fins connaisseurs), les sièges y sont loin d'y être aussi confortables. Notre position est la même que lors du vol initial (Côté droit, au-dessus de l'aile, et donc des réacteurs), mais l'avion est 10 fois plus bruyant (Surement beaucoup plus vieux, aussi.), et le personnel de bord est lui aussi, loin d'être aussi agréable que celui du paris-Abu dhabi.
Et comme si ce vol ne s'annonçait déjà pas assez galère, les personnes placées sur le rang devant nous passeront le vol a ... comment dire ... Faire chier le Monde, soyons clairs.
Un couple anglais, d'une cinquantaine d'années, qui de prime abord avait l'air plutôt gentillet. Mais qui révéleront au fur et a mesures des kilomètres, leur face cachée. Et vas-y que je baisse mon siège à fond sans prévenir alors que l'hôtesse viens de poser le plateau-repas sur la petite tablette, et vas-y que je demande à rallumer les lumières alors que la cabine est profondément endormie dans le noir complet, et vas-y que j'ouvres mon hublot, que je le refermes, que je le rouvres, etc ... et pour couronner le tout, vas-y que j'oses venir me plaindre lorsque malencontreusement j'heurtes le siège avec mon genou.
Malgré ces événements, et aussi étonnant que cela puisse paraître, j'ai trouver ce vol moins pénible que je ne me l'imaginais, et ai même réussi à trouver le sommeil! Quelques heures, rien de fou, mais c'est toujours ça de pris.Alors que la cabine économique se réveille petit à petit, et que les hôtesses sont en train de servir un dernier café, je me décides à ouvrir le hublot. Nous sommes au dessus de l'Australie, et apercevons les premiers morceaux de ce qui nous attends. Des déserts, des lignes droites interminables, des côtes déchirées, quelques plages. On oublies tout et sommes comme de vrais gamins devant un cadeau de noël ou d'anniversaire.
La joie sera de courte durée, le personnel nous distribues des formulaires à remplir en vue de la douane. "Avez vous des produits frais ?" ; "Avez vous + de 50 cigarettes ou 250 ml d'alcool" (Question à laquelle je répondrais "Oui", sans en connaitre les conséquences) ; "Pourquoi venez-vous en Australie?", et j'en passe.
Le temps de finaliser le tout, et les premières habitations apparaissent sous nos pieds. Au loin les buildings se dessinent petit à petit.
Sydney ... Here we are!
L'avion se pose en fin d'après-midi, part se garer, et après 15 minutes d'attente, pensant que nous allions pouvoir sortir, une dame d'une quarantaine d'années débarque dans l'avion. Elle nous annonce qu'un contrôle va être effectuer dans l'avion avant que les passagers puissent descendre. Décidément, ça ne rigoles pas, en Australie (Pensions-nous). Après avoir constaté qu'aucun clandestin ne se cachait dans les toilettes et/ou qu'aucun colis suspect n'était caché dans les coffres à bagages, nous sommes libérés.
Comme d'accoutumé depuis 3 jours, direction les contrôles douaniers.
Dans la file d'attente, j'aperçois sur les écrans, que si l'on possède plus de 50 cigarettes Et/Ou plus de 250 ml d'alcool, la totalité de la marchandise serait saisi. N'ayant pas l'habitude de voyager, et ne connaissant pas le principe des papiers à remplir dans l'avion, c'est à cet instant que je m'aperçois de ma connerie... Il me reste dans mes bagages, 8 paquets de cigarettes achetées à Paris, soit bien plus que les 50 demandées (Non, je n'ai pas encore les compétences pour fumer 5 paquets en 3 jours, dont 20H d'avion.) .
J'avais pourtant demander au vendeur du duty free si cela poserait problème à l'arrivée à Sydney, il s'était alors fendu d'un "Non" .. Un petit stress commence à monter. Premier contrôle, le douanier check mon questionnaire, et me pose la fatidique question "Vous avez plus de 50 cigarettes dans vos bagages?". Je lui explique alors la situation, et aussi étonnant que cela puisse paraître, me laissera passer sans soucis, me soumettant même une solution pour éviter d'avoir des problêmes lors du prochain contrôle. Celle d'expliquer que les 8 paquets sont pour deux personnes, et non une.
Étonnés, on se dirige vers le deuxième contrôle, ou un chien ressemblant fortement au fameux "Telé Z", renifle les bagages. Les douaniers ne poseront aucunes questions, et le chien ne trouvera (Evidemment) rien.
Au détour d'un dernier couloir et d'une dernière porte, nous voici ... en AUSTRALIE !
Premier réflexe de tout accro à la nicotine, direction l'extérieur pour fumer une des cigarettes si glorieusement passées à a douane, mais aussi, bien sûr, pour prendre l'air, et essayer de réaliser notre arrivée.
Malgré la fin de journée, il fait lourd dehors, les alentours ont l'air sympa, premiers palmiers. Petit moment de calme avant la tempête. Car il faut maintenant rejoindre l'auberge par nos propres moyens, 2 sacs chacun, et 25 kgs sur le dos.
On passe retirer de l'argent, et se dirigeons vers la station de métro souterraine. On s'arrête au premier guichet, on explique que l'on veut rejoindre "Kings cross", et après avoir tapoter sur son clavier nous annonce "17.50 $, s'il vous plait". Ouch, Bienvenue à Sydney! En pleurs et dévastés par cette première dépense australienne, nous montons dans le métro. Ce dernier est quasi vide, seuls 2 Backpackers allemands nous font face.
Et après 30 minutes et un changement de rame laborieux, notre station finale pointe le bout de son nez. Dernières marches à gravir, nous sortons de la station. il fait nuit noire dehors, et les nombreuses enseignes lumineuses auront finis de nous déglinguer la vue. Mais surtout, une question se pose "L'auberge, Gauche ou droite ?", et c'est après avoir marchés sans succés pendant 15 minutes que nous décidons de changer de direction, et finiront totalement au hasard, par tomber sur notre auberge.
Il est 21h, et la dernière employée de l'auberge est sur le point de quitter l'établissement. Nous la stoppons, lui expliquant que nous avons reservés à partir de ce soir et venons tout juste d'arriver. Elles nous emmène à l'intérieur, et après avoir vérifier les identités, nous donnera nos clés respectives. Nous allons devoir faire chambre à part, l'un dans un dortoir de 6 et l'autre de 4, alors que nous avions réservés en dortoir de 10. (Et bien que la réservation pour les deux, à été faite au même moment et au même nom). Nous ne le savons pas encore, mais ce ne sont que les prémices de la magnifique organisation de cette auberge !
Qu'importe pour ce soir, nos seules envies a cet instant sont de se poser, de prendre une douche, et d'aller se coucher. Les chambres sont rudimentaires, j'y déposes mes affaires avant d'aller me doucher, puis d'aller me coucher. La lumière et l'italien au téléphone à côté n'y changeront rien, je m'enfonce dans un sommeil profond, le premier d'une série de 364 ... (Ou plus ... :).)