2h30 de route avec nos nouveaux compagnons de route nous suffiront à rallier cette cité portuaire. Nous partons nous renseigner sur les choses à faire et à voir dans les environs. La dame nous recevant à l'office de tourisme, nous conseille une petite péninsule au sud-ouest de la ville. Une route en terre y ferait une boucle pour revenir dans le centre. Et d'un commun accord, nous nous y rendons.
Nous découvrons alors une succession de plages isolées, entourées de falaises déchiquetées petit à petit par la mer. Le tout rendu un peu plus spécial par la journée qui se termine.
Après plus de 2h à crapahuter dans les rochers, et divers buissons, nous terminons le circuit et revenons au point de départ. Nous commençons alors à émettre un léger doute sur les intentions de nos deux compères.
Je m'expliques: Lors du dernier point de vue visité, nous sommes tombés sur un panneau indiquant une petite marche (facile), d'une dizaine de minutes. Et à ce moment la, felix (Non non, pas le chat ...), le garçon, s'est fendu d'un "10 minutes? C'est trop", Ambiance !Ajouté à cela, l'impression qu'ils ne fassent que nous suivre, qu'ils ne nous parlent quasiment pas, et restent la plupart du temps quelques mètres devant ou derrière nous, notre premier "avis", n'est pas forcément positif ...
Pourtant, le soir même, au camping, le coréen, viendra se joindre à nous. Nous passerons quelques heures à parler. De la Corée, de la France, de son passé ... Joints quelques instants par sa copine, avec qui nous apprendrons quelques mots de coréen. Voilà qui nous réconforte un petit peu pour la suite...
Le matin suivant, nous reprenons la route ensemble, et partons finir de visiter le coin. Après quelques kilomètres de route en terre, nous nous arrêtons manger sur une plage paradisiaque. Nos 2 amis nous expliquent alors qu'ils souhaitent rester dans le coin l'après-midi afin d'essayer de faire de la plongée. Nous décidons avec Thibaut, de les laisser, et de rejoindre la dernière ville avant la traversée de la plaine de Nullarbor : Ceduna.
Nous n'avons rien de spécial à faire là-bas, simplement d'attendre le lendemain matin avant le "grand départ". Nous effectuerons le passage classique au centre d'informations. Puis nous passerons notre après-midi à jouer au tennis, sur un terrain sans filet (Et heureusement !).
Le couple nous rejoindra le soir venu. Et nous finirons la journée par un joli coucher de soleil, au bord de l'eau, à manger un succulent fish'n'chips. On peut appeler ça une fin de journée presque parfaite. (Oui, il manquait tout de même une bière fraîche ....).
Nous dormirons à quelques encablures du centre-ville. Mais surtout à quelques mètres d'un troupeau de moutons en pleine forme (Ca devait être l'anniversaire de l'un d'eux ...), et à quelques centimètres d'une décharge à ciel ouvert et en pleine forêt ...
Ce n'est pas la première fois que nous voyons cela. (Et pas la dernière ...). Ajouté à cela tout les déchets que l'on peut apercevoir sur le bord de la route (canettes, bouteilles, emballage de fast-food ...), on peut en déduire que les australiens n'ont aucune conscience "écologique". Eux qui ont pourtant un territoire riche et plutôt magnifique ... Dommage.
Au réveil, le temps est maussade, et les moutons se sont calmés (sûrement en train de décuver de leur soirée de la veille) ....
Devant nous, 1384 kms, et approximativement 15h de route pour rejoindre notre prochaine destination : Kalgoorlie. On remplis nos bidons d'eaux et d'essence, vérifions que nous avons des réserves de nourriture nécessaires, et se lançons !
Premier détour 150 kms plus loin. Nous bifurquons vers un petit hameau accessible seulement par des routes en terre, et réputé pour être un bon endroit ou apercevoir des baleines ...
Malheureusement, la période arrive à sa fin et ces dernières débutent leurs migration. Un peu déçu, nous effectuons quand même un petit tour de l'endroit. Un camping représente 50 % de la ville, et un seul bâtiment fait office de centre d'informations, poste, bar, restaurant et magasin. Le tout entouré par d'immenses dunes de sables ou les propriétaires de 4x4 s'amusent beaucoup au vu des traces que nous apercevons.
De retour sur la route, nous enchaînons les kilomètres, les immenses lignes droites se succèdent, et les paysages sont assez monotones. Nous nous arrêterons rapidement manger sur le bord de la route, et ou une fois de plus se situe une poubelle à ciel ouvert. Oui, on peut appeler ça de la connerie humaine !
Plus nous avançons, et plus la végétation autour de nous se fait petite. Jusqu'à arriver à la fameuse "plaine de nullarbor". Autrement dit, un endroit sans arbres. Seuls un peu d'herbe et de minuscules buissons apparaissent de temps en temps sur le bord de la route.
Notre arrêt suivant se fera à un endroit conseillé par le "centre d'info-café-restau-poste". Il y est apparemment encore possible d'y apercevoir des baleines (et même des dauphins ! Youhou !). La seule chose que cette gentille dame à oublier de nous dire, c'est qu'il fallait payer 15$ ! Très peu pour nous. Surtout vu les installations présentes. Il y'a des baleines, peut-être, mais plus ou moins apprivoisées. (En gros, c'est un endroit réputé depuis des années pour y apercevoir des cétacés durant leur migration, et les Australiens ont décidés d'en faire un business .).
Nous ne mettons pas longtemps à prendre la décision, et reprenons la route. Soudain, sur notre gauche, la plaine disparaît. Nous offrant une vue magnifique sur de vertigineuses falaises ... Nous nous arrêtons dés que possible, et là, la surprise fût de taille. En plus d'avoir une vue somptueuse, nous apercevons une baleine, des dizaines de mètres plus bas, nageant vers l'ouest. Cet arrêt, rentrera sans hésitation dans la liste des moments magiques de ce voyage ... Nous voulions réussir à voir des baleines "sauvages", c'est réussi. C'est sur un petit nuage que nous filerons vers le camping.
Arrivés au camping, nous rencontrerons des australiens, a la moyenne d'âge d'environ 60 ans. Nous passerons la soirée avec eux, à parler, et a boire aussi. Ils ne sont plus tout jeune, mais ont une sacrée descente. Ils nous conseillerons quelques endroits, avant que l'on se séparent ... Cette fois-ci, on peut appeler ça une journée parfaite !
Le lendemain, la journée ne sera pas aussi forte en émotion. Au programme, des kilomètres, et du bitume. Seul fait d'arme de la journée ? La traversée de la plus longue ligne droite d'Australie. 146,6 kms, sans aucun virages. Nous ferons chacun la moitié. Et nous trouverons chacun une façon de ne pas s'endormir ... Conduire avec les genoux, s'inventer nos propres virages, séance photo ... Histoire de rendre la traversée un peu moins ennuyante ...
Vers 17h, nous nous arrêtons à une dizaine de kilomètres de la prochaine "grande ville" : Norseman.
Marquant aussi la fin de cette traversée du "désert". Pour fêter ça, Felix nous propose de faire un feu, Pourquoi pas ! Nous nous mettons à la recherche de bois, avant d'entamer un tennis des plus chaotiques. En guise de filet, deux chaises de camping, entre lesquelles nous accrocherons un drap ... Victoire : Thibaut.
Pendant ce temps-là, le couple coréen, restera dans sa voiture.
Nous nous posons autour du feu avec Thibaut, mangeons, et nos deux compères ne bougeront pas de leur véhicule ... Après 1h à "attendre", nous décidons d'aller nous coucher. Contre toute attente, a peine 5 minutes plus tard, Felix et sa copine prennent place autour du feu, bières à la main.... La pilule est un peu dure à avaler.
Et nous décidons donc de reprendre la route le plus tôt possible le lendemain matin. Eux ayant décider de partir vers le sud, et nous de remonter un peu au nord.
Lorsque nous nous levons, ils sont toujours dans leur tente. Nous déjeunons, et ils prennent place dans leur voiture, sans déjeuner. Une fois prêts, nous allons leur signaler que nous partons. Et c'est une grosse surprise qui nous attends ... "Finalement, nous allons venir avec vous !". Pardon ?!
Qu'importe, nous ne nous attendons plus vraiment a partager quelque chose avec eux. Nous partons, ils nous suivent. On passe prendre une douche avant d'avaler les 300 kilomètres qui nous séparent de Kalgoorlie. 2 Coréens au cul.Au final, cette traversée restera une sacrée expérience. Même si ce n'est pas vraiment le désert que nous attendions (Une station avec magasin tous les 100 kms), nous y aurons vus et passés de très bons moments.