07 - De Kiama à Cobargo - Atteinte de la vitesse de croisiére

Arrêt suivant ? Nowra. Nous nous y stoppons seulement quelques minutes. Nous avions d'ores et déjà repéré un camping gratuit à quelques encablures de là, collé à un parc national. Juste le temps d'acquérir un GPS, qui s'avérera bien plus pratique que la carte, et bien moins expansif que d'utiliser le forfait téléphonique. 

Et c'est le lendemain matin, réveillés par des bruits ressemblant a ceux de singes (Qui s'avéreront n'être que des oiseaux. Nous le découvrirons quelques semaines plus tard. Vous en déduirez que nous sommes passés pour des cons plus d'une fois lors de cette période...) que nous découvrons avoir dormi finalement à l'intérieur du parc national, mais aussi que nous nous sommes garés à quelques mètres d'une magnifique plage de sable blanc. 

On s'empresse de préparer le café, que nous prendrons sur la plage, seuls au monde, sous un grand soleil. N'ayant pas vraiment envie de partir, une fois le petit-déjeuner englouti, nous prenons nos affaires de plage (Il est 9h), et partons pour notre première baignade australienne. Premier gros sentiment de bonheur et de liberté depuis le départ. 

Les gens commencent finalement à affluer quelques dizaines de minutes plus tard. Et décidons finalement de nous "Bouger le cul".

On part longer la côte à la découverte de 3 autres superbes plages. (Le coin étant réputé pour avoir les plages de sable le "plus blanc") On rebrousse chemin en début d'après midi, afin de reprendre notre route. Le ciel est vierge de nuages et le soleil cogne de plus en plus fort.

Quelques kilomètres plus loin, nous voici arrivés à Ulladulla. 220 Kilomètres au sud de sydney et son opéra. C'est la fin de journée, après une prise d'informations rapides au centre touristique (Point de chute de tout bon backpackers arrivant dans une nouvelle ville ...). Nous nous apercevons qu'il n'y a pas grand chose à faire ... 

Nous démarrons une ballade sur le bord de mer et sur le port, lorsque nous apercevons deux campings-car, garés et visiblement préparés à passer la nuit ici. Ni une ni deux,  on part chercher la voiture. Et décidons nous aussi de passer la nuit à cet endroit. On fera un petit détour par la librairie locale (En bons accros à la technologie actuelle que nous sommes), avant de finir cette journée par un "Apéro-repas-coucher de soleil" a quelques mètres du bord de l'eau. 

Au réveil, aucune idée de ce que nous allons faire de notre journée. Nous en discutons autour du café (Soluble, évidemment, et par déduction pas super bon ...). Nous allons repiquer dans les terres quelques heures afin d’effectuer l’ascension de la "Pigeon House Mountain". 720 m d'Altitude, 3-4 heures de marche difficile Aller/retour selon notre bible du voyage. 

Première randonnée, l'occasion d'évaluer notre niveau et de tester nos chaussures de marche flambant neuves. Nous arrivons au pied de la dite montagne, et première surprise : 14 Kms d’ascension en voiture sur un chemin en terre. N'ayant jamais conduits sur une telle surface, et totalement apeurés d’abîmer la voiture, nous excéderons rarement les 20 Kms/H, et mettront une bonne heure à arriver sur le parking. 

Nous engloutissons rapidement notre repas alors que le ciel commence tout gentiment à se couvrir. Nous décidons quand même de nous lancer dans les entrailles de cette montagne qui nous promet une vue à couper le souffle.

Après 10 minutes, les premières gouttes de pluie font leur apparition, Qu'importe ! (On est pas faits en sucre, mer** !) Nous croiserons sur notre chemin un couple d'australiens, rebroussant chemin et qui s'étaient lancés dans l'affaire en .... Claquettes (Normal, non ?). Les australiens sont complètements fous. Quelques mètres plus loin, s'ajoute à la pluie, le grondement du tonnerre, Qu'importe ! (Non je déconne là).

Nous rebroussons chemin et allons nous mettre au chaud dans la voiture avant de finir par se prendre un arbre sur la caboche. Et là, des questions commencent à se poser :

 - Attendre et retenter la marche ? (Alors qu'il est déjà 13 h, le soleil se couchant aux alentours de 17h30)

- Redescendre avec la voiture avant que la piste ne soit impraticable ? 

- Attendre et retenter la marche, puis passer la nuit ici (Ce qui est interdit) afin d'attendre que l'état de la route ne s'améliore? 

Ce sera finalement la troisième solution. Puisque en une fraction de seconde la pluie et l'orage s'arrêtent. Nous voici repartis galoper entre les arbres. Et cela valait vraiment le coup. Le sentier grimpe dur, mais est très joli, et la vue au sommet est vraiment à couper le souffle. Quelques photos plus tard, nous prenons le sentier en sens inverse, histoire d'arriver avant la nuit tombée. Résultat: Une première rando assez difficile, qui valait la peine, en 2h30 au lieu de 4h. 

Nous passeront donc la nuit ici. Le grand chelem continue. Après 2 nuits au bord de la mer, voilà une nuit seuls au monde perchés a plusieurs centaines de mètres d'altitude. 

On reprends la route du bord de mer le lendemain, et s'arrêtons à : Narooma. "Petite ville côtière, son artère principale bordées de magasins et restos, son port, et ses plages ...". Ouai, comme toutes les précédentes quoi. 

S'y plaisant vraiment, et la météo étant de la partie, on décide d'un commun accord de s'y stopper plusieurs jours. Le temps de se reposer, mais surtout de finir de s'équiper et de ranger notre palace sur roues. Avant tout ça, on passera la première après midi sur la plage, comme deux grosses larves, sous le soleil brûlant de l'est australien. 

Seul vrai fait notable de ces 3 jours, une nouvelle rencontre.

Celle d'un australien d'une trentaine d'années, qui campe dans son van, juste à côté de nous. Quelques petits mots par-ci par-là, puis nous décidons de le convier a venir boire un verre avec nous. 

Paraissant très spécial au premier abord, on découvrira quelqu'un de très gentil, très intelligent, et qui à décider d'allier son amour du voyage et son métier : La pêche. Il nous donnera énormément de conseils sur comment voyager en Australie, comment trouver du travail, Bons plans, Bons coins ... Point d'orgue de cette rencontre, lui partant pêcher à 4h, et revenant vers 8h, il nous laissera tous les matins du poisson frais, minutieusement posé sur le pneu arrière droit de la voiture. Une créme. 

Pour ma part, l'apprentissage en Australie continue, et la leçon de ces 3 jours : Ne plus jamais se fier aux premiers abords, JAMAIS.

La voiture propre et rangée, le linge propre mais pas sec (Après une lessive chaotique sur le parking), nous poursuivons notre chemin vers Bermagui.

Elle ressemble évidemment fortement aux autres cités traversées précédemment, mais nous nous y arrêtons pour une raison bien particulière : Elle est censée posséder le meilleur fish and chips de la côte sud-est. 16h40, on se met à la recherche de notre précieux. Il se situe à même le port. A deux pas des bateaux rentrant d'une longue journée de pêche et déchargeant leurs cargaison. 

On se pose sur la terrasse, le fish and chips est vraiment délicieux. Malheureusement sans comparaison possible. (C'est notre premier en Australie). Mais tout y est : L’atmosphère, sur le port, a quelques mètres des bateaux. La qualité, et la quantité (Aucun de nous ne pourra finir. Le tout pour 12$ (Soit 8-9€). 

C'est donc le ventre bien plein qu'on reprends le trip, direction : Cobargo.

Un festival de musique y a lieu. Nous nous arrêtons pour jeter un coup d’œil (Et essayer de rencontrer du monde, australiens de préférence. Car il faut avouer que depuis notre départ de Sydney, les rencontres furent rares). Malheureusement les prix d'entrées nous refroidissent quelque peu. On grimpe dans la voiture, a la recherche d'un endroit ou dormir.

Mais a cet instant, ce que nous ne savions pas, c'est que nous allions rester bien plus longtemps que prévu dans ce village, et surtout pas dans les conditions que nous espérions ...