Les premiers escaliers nous mènent directement dans les premiers halls de l'aéroport et un immense panneau regroupant les horaires des centaines de départs et d'arrivées est la pour vous le rappeler. L'avion ne décollant qu'à 21h15, nous pensons avoir assez de temps devant nous pour aller prendre l'air, se poser un peu et passer les premiers coups de fils pour rassurer les proches. Et leur affirmer que la première étape (pas la plus difficile en soi, je vois l'accorde) c'est bien passée.
Malencontreusement, le labyrinthe qu'est cet aéroport nous fera perdre de précieuses minutes, et nous permettra seulement de s'aérer l'esprit une dizaine de minutes. 10 petites minutes qui nous permettrons aussi d'admirer la curieuse architecture de cet aéroport représentant si bien Paris ... (100% béton, trafic hallucinant et atmosphère polluée ..). Outre ses longs couloirs et ses différents terminaux a traverser, une seconde raison nous empêchera de pouvoir rester plus longtemps dehors et profiter plus de ce si bon air qu'est celui d'île-de-France.
En jetant un coup d'œil aux comptoirs d'enregistrement, nous nous apercevons que de plus en plus de monde s'agglutine dans la file d'attente. Et ce plus de 3h30 avant le décollage, et plus d'une heure et demi avant le dit enregistrement. Ni une, ni deux, et pour éviter d'avoir une fois de plus, a se presser pour rejoindre l'avion, nous décidons de quitter le trottoir ou la valse des taxis bat son plein en cette fin de journée, et de prendre place dans cette queue qui nous promets quelques grosses minutes d'attente.
Après donc plus d'une bonne heure a se tourner les pouces et observer les allers-retour bizarre du passager juste derrière nous, nous arrivons au guichet. Nous sommes accueillis par une charmante hôtesse de la compagnie, qui après avoir regarder nos boarding pass et notre destination finale, engagera la conversation sur l'Australie.
Elle nous explique y avoir passer plusieurs mois, dans une ferme, au contact d'une famille arborigéne (Chose rare ...). Elle nous affirme y avoir passée de bons et mauvais moments, mais ne regrettait absolument pas son choix. Qu'elle y avait appris beaucoup de choses, et vécu des choses qu'elle n'aurait sûrement jamais pu vivre ... La discussion commençant a traîner en longueur, et la file d'attente s'étendant toujours sur plusieurs dizaines de mètres, nous mettons fin a la conversation d'un commun accord. Et après nous avoir souhaiter un bon vol, nous décidons de nous diriger vers les contrôles douaniers .
Ceux-ci passés sans encombres (et heureusement ...), nous voici en zone internationale. Dernière vérification de la porte d'embarquement, porte A39. A l'autre bout du terminal.
Prenant notre courage a deux mains, le ventre vide et les jambes vacillantes après cette si difficile journée (non j'deconne). Nous traversons les immenses couloirs bordés de magasins plus ou moins luxueux, et filons directement en salle d'embarquement. L'avion est bien la, pas de retard prévu, parfait. Le temps d'acheter quelques revues (qui ne seront pas lues) et une dernière cartouche de cigarettes (qui, elles, seront fumées).
L'embarquement commence doucement, l'avion ne paraît pas trop mal, et après un passage par la classe business (très classe, et heureusement pour un voyage a 5000€...), nous arrivons a nos sièges ou tout un set de confort nous attends. De l'oreiller a la couette, du dentifrice a la brosse a dents, en passant par une paire de chaussettes ... On commence aussi a prendre connaissance de l'écran de l'avion. Jeux, films, musique, carte de vol et caméras en direct live sur l'avion ... De quoi s'occuper quoi.
Dernières minutes d'attente, derniers SMS, et dernière surprise : un coup de téléphone du petit neveu, ça fait chaud au cœur. Decollage imminent, on met les téléphones en mode avion, on attache notre ceinture, et l'avion prends enfin son envol. On regarde Paris et la France s'éloigner petit a petit, avec tout de même un petit pincement au cœur..
S'en suivront donc 7 longues heures de vol. L'avion est vraiment bien, et ne fait aucun bruit, mais évidemment le sommeil sera impossible a trouver ...
On alternera donc entre repas (aussi bons que ceux servis dans les cantines scolaires), cafés (aussi bons que ceux des stations services), jeux et musique.
Avant d'être pris d'une légère frayeur a quelques encablures de l'arrivée, lorsque des cris stridents résonneront dans la cabine. Après l'intervention de l'équipage, nous apprendront qu'il ne s'agissait que d'un malaise vagal.
6h30, heure locale, l'avion arrive sur Abu dhabi. C'est désertique, et le ciel est d'un magnifique jaune orangé (cause par le sable).
C'est dans cette atmosphère particulière que l'avion se pose sans encombres avant d'aller se garer au large de l'aéroport. Dernière discussion avec deux Françaises se dirigeant vers l'inde du nord avant que l'équipage nous permette enfin de quitter l'appareil et de poser le pied sur le territoire des Émirats arabes unis. Et de nous diriger, sans le savoir, vers la première bonne surprise de ce trip...