Nous sommes partis après avoir pris le petit déjeuner à l'auberge où nous avons dormi (que nous recommandons elle est très bien et pas chère ! Casa Cines pour ceux qui passeront par là)
Nous avons atteint la ville de Sarria après presque 7 kilomètres, c'est le départ de la majorité des pèlerins puisqu'elle n'est pas loin des derniers 100kms nécessaires pour recevoir la Compostella (attestation religieuse qui témoigne que l'on a fait le chemin). Tout d'un coup, c'est devenu encore un autre chemin. Des touristes venus de partout, nous avons d'ailleurs été sollicités par un groupe d'asiatiques parisiens qui voulaient une photo, nous avons donc discuté un peu avec eux.
Nous avons traversé la ville qui est remplie d' auberges de pèlerins, de cafés et restaurants avec des menus pèlerins et des tas de boutiques de souvenirs du chemin. C'est une toute autre ambiance, impossible de s'arrêter 1 minutes sans se faire doubler par les marcheurs qui prennent ça plus ou moins à la légère, on voit des gens en petites baskets, des parents avec des poussettes, des gens qui promènent leur chien dans un sac à dos... Bref on voit que ce n'est plus les marcheurs aguerris croisés jusque là.
Ça se voit aussi aux nombreuses personnes assises au bord du chemin, déchaussées, appliquant les fameuses compeed sur leurs ampoules, ainsi que lors des montées où les habitués de la marche doublent vite tous les marcheurs du dimanche 😂
Nous sommes passés sous la barre des 100kms ! Ça fait quelque chose et nous redonne de la motivation car on voit la fin arriver ! L'étape du jour était comme promis dans le livre bien vallonnée avec des montées et des descentes sans arrêt.
Nous avons mangé un délicieux sandwich au jambon de pays, tomates et huile d'olive assis sur un muret au bord du chemin car il n'y avait plus de places sur les terrasses des bars que nous avons croisés.
Nous avons enfin terminé jusqu'à Portomarin où une sacrée épreuve nous attendait puisque aucun panneau n'indiquait que le chemin n'était pas accessible aux vélos. Nous nous sommes donc retrouvés à devoir porter le vélo, un devant, un derrière pour descendre un étroit chemin en pierres, on a sué !
Nous avons fini par arriver à l'étape du jour en traversant le grand pont au dessus de la rivière et nous voilà installés dans notre albergue pour un repos bien mérité ! En espérant pouvoir dormir car nous avons la malchance d'avoir des voisins de chambre avec un enfant qui ne fait que pleurer...