De retour sur les routes en direction du sud, nous avons suivi la piste cyclable longeant le Rhône ( la Via-Rhona) jusqu'au sud de Valence. Nous avons constaté à quel point le Rhône est bétonné ( usines, barrages, villes, autoroute ) et surtout pollué de quantités de déchêts plastiques... Nous empruntons ensuite la dolce-via une ancienne voie de chemin de fer longeant la vallée de l'Eyrieux, à l'écart du Rhône le paysage est rapidement bien plus sauvage. Nous avons de la chance avec un super ciel bleu pour rejoindre notre première ferme, à Saint-Jean-Chambre, Premier dénivelé à vélo, +600m ! ça change de la côte atlantique !
Arrivés au bout de la montée au village de Chalencon, nous avons une super vue sur le Vercors enneigé ! Après une dizaine de km supplémentaires nous arrivons à la ferme alors que la nuit commence à tomber,..
Béatrice et Gilbert sont éleveurs de vaches et de brebis à viande sur la commune de St-Jean-Chambre. Ils vendent leurs agneaux à une coopérative et leurs veaux à un maquignon, une sorte de négoce de bestiaux. Ils ont aussi des parcelles de châtaigniers greffés, conduits en bio. Les châtaignes sont transformées en crème et en farine, vendus en magasin de producteurs. La famille élève aussi des cochons et des lapins pour les "collègues" et pour leur consommation personnelle... Ils cultivent aussi un petit potager ! Gilbert étant passionné par le dressage des chiens de troupeaux, il y a aussi 7 chiens sur la ferme. Et puis des chats, des souris, ... Bref y a du monde !
Alors qu'à la belle saison le troupeau de vaches est envoyé en estive en Haute-Savoie, l'hiver tout le monde est à l'étable. Nous sommes donc chargés de leur bien-être matin et soir. Nous les nourrissons (ensilage de maïs, drêche, granulés et paille de sorgho ou foin), nous nettoyons et paillons leur espace.
Nous sommes arrivés pendant la période d'agnelage, la quasi-totalité des brebis (140) sont pleines. Tous les jours il y a 2 ou 3 mises bas ! Les brebis de race Romanes, sont particulièrement prolifiques (2 à 3 agneaux par portée). On sépare alors les mères et leurs petits du reste du troupeau pour qu'ils puissent être tranquilles et on en profite pour les marquer et tenir à jour un carnet des naissances. Ce carnet permettra aux éleveurs d'avoir un suivi et d'orienter la sélection au sein du troupeau. Par exemple, on enverra prioritairement à la réforme une brebis qui a donné des agneaux morts-nés ou chétifs.
Nous repartons dans quelques jours, toujours en direction du sud !