Bien reposés à Cauterets, nous reprenons la route en direction de Arrens-Marsous. Le temps est humide, nous avançons dans la brume par le col d'Ilhéou. Nous finissons par atteindre Arrens où nous espérons rencontrer un agriculture. Malheureusement, ceux contactés ne peuvent pas nous accueillir... Nous ne faisons donc que passer et espérons pouvoir nous ravitailler à Gourette. Finalement nous avons bien vidé les stocks de nourriture et nos sacs se sont bien allégés. Arrivés à Gourette, mauvaise surprise, tous les commerces sont fermés, même les boulangeries. Et nous qui rêvions de pâtisseries...
Nous remontons ensuite dans la montagne pour poser la tente au niveau d'une zone d'estive pour chevaux élevés pour la viande. Curieux, ils s'approchent et nous laissent installer notre tente.
Le lendemain nous reprenons la route en direction de la Hourquette
d'Arre. Le sentier est assez périlleux, beaucoup de cailloux... Nous
traversons ensuite une belle forêt et croisons beaucoup de randonneurs
espagnols. Nous avons pour objectif d'atteindre le petit village de
Gabas mais nous sommes fatigués physiquement et moralement et nous
arrêtons à une intersection laissant deux choix possibles : rejoindre
Gabas en 1h45 ou redescendre et aller en stop jusqu'à Laruns, en vallée
d'Ossau. Nous choisissons la seconde possibilité ! Heureusement il y a
une boulangerie d'ouverte et des gîtes. Nous logerons le soir à la "Casa
Paulou". Nous espérons rencontrer une agriculteur pour pouvoir rester
quelques jours dans la vallée.
Par chance, la gérante du gîte nous
présente un éleveur de brebis Basco-béarnaise du village. Nous partons à
midi avec lui dans la montagne, rejoindre ses brebis. Il nous indique
quelques balades à faire et nous propose de revenir nous chercher à 19h.
Nous passons finalement très peu de temps avec lui et ses brebis mais
cela aura permis de nous reposer, ou presque...Nous appelons une
éleveuse de truite et expliquons notre démarche. Elle semble cependant
ne pas la comprendre : " Vous voulez donner du foin aux truites ? (rire
gras) Bon moi je propose des visites, c'est 5 euros par personne, c'est
mon commerce."
En fin de journée, nous attendons comme prévu l'éleveur de brebis, pour 19h. A 20h30, celui-ci n'arrivant toujours pas, transis de froid et la nuit tombée, nous décidons de rentrer à Laruns en stop. Plus de peur que de mal, nous retrouvons l'éleveur à Laruns qui nous invite alors à dîner. Nous pouvons goûter le fromage qu'il produit, de la tomme de brebis. Nous discutons notamment de l'ours, dont la réintroduction de deux spécimens est prévue les prochains jours et qui inquiète les éleveurs de la vallée. Nous irons ensuite planter notre tente dans l'une de ses prairies.