De Arreau à Betpouey - Les grandes vacances

    Après une longue journée de transport, nous voilà arrivés à Arreau, sous la pluie battante.

    Le lendemain, la sac chargé de victuailles, nous nous mettons en route pour rencontrer Céline, éleveuse de chèvres Angora. C'est dans le petit village d'Aulon, perché à flanc de montagne que Céline nous accueille à la chèvrerie. Nous apercevons des petites têtes bouclées qui produisent le mohair, une "laine" fine et particulièrement douce. Après la tonte, la laine est lavée, cardée ou peignée, filée, éventuellement teinte pour être tricotée ou tissée par des artisans. Les bonnets, écharpes, chaussettes, pulls ou encore plaids sont vendus directement à Aulon, sur les marchés ou encore sur internet. 

    Pendant ces deux jours passés à la ferme, nous avons pu participer aux tâches quotidiennes: distribution du foin, mise au pré (avec l'aide du chien de berger, Gincko), nettoyage de la chèvrerie. Nous avons également aidé à boucler les agneaux, petits mais déjà costauds !

    Après ces deux nuits au chaud, nous repartons dans les montagnes par le col du Portet. Nous marchons trois jours pour traverser le magnifique massif du Néouvielle. Encore mous du genou, les côtes nous épuisent (1200 m de dénivelé par jour dans les mollets) mais nous sommes récompensés par les super sites de bivouac et les nombreux lacs, bien utile pour se ravitailler en eau et faire un brin de toilette. Nous croisons plein de troupeaux en estive, notamment des vaches gasconnes et des brebis.

Nous passons ensuite le col de Madamète pour redescendre dans la vallée de Barèges. 

    Depuis Barèges nous avons suivi une route (moins agréable que le GR) pour arriver à Betpouey et rencontrer Jocelyne, une apicultrice. Elle nous accueille à  la miellerie où elle prépare son pain d'épice à base de miel de tournesol (la recette est tenue secrète). Nous découvrons les étals de miel de rhododendron, bruyère, tilleul, acacia ou encore châtaignier. Le miel entre également dans la préparation de confitures d'orange et de myrtille, en remplaçant le sucre. D'autres produits de la ruche sont proposés, comme le pollen (un fortifiant que nous avons dégusté dans une citronnade), la propolis (pour soigner le rhume naissant de Martin). Ce produit est élaboré par l'abeille à partir de sucs de bourgeons d'arbre et lui sert à colmater la ruche, il a un excellent pouvoir antibiotique. Les abeilles semblent faire bien des miracles...

    Mercredi, nous sommes partis vers Lourdes avec Jocelyne afin de nous occuper des ruches. Equipés comme des cosmonautes, nous avons ouvert les ruches une par une afin de voir leur état de santé avant l'hiver. Nous avons notamment nourri les quelques colonies n'ayant pas assez de réserves de miel pour l'hiver, traité contre le Varroa (acarien qui parasite les abeilles) et supprimé deux ruches atteintes de la Loque (bactérie tuant le couvain).

    Nous restons pour un jour de plus chez Jocelyne, au programme production de confitures, de pain d'épices et de baumes à la propolis et désinfection des ruches infestées... 

Le mystère dévoilé sur le poids des sacs

Lematinal remporte le pari !!! (qui se cache derrière ce pseudo ?)

Avec 11 kilo pour Pauline et 20 pour Martin... cela fait en effet un total de 31 kilo !

Un saucisson de gagné ! Pour l'IGP il aurait fallu préciser la réponse...

Après notre séjour chez Jocelyne, nous partons pour le pays Basque... à la semaine prochaine !

PS: nous partirons pour 10 jours de randonnée en montagne, on fera de notre mieux pour le prochain article...