Mercredi 27 novembre, 15h, nouveau départ pour une nouvelle destination ! Nous sommes toujours heureux d’arriver. Plus encore, nous sommes chaque fois heureux de repartir. Et chaque déplacement nous montre Oh combien nous avons fait le bon choix d’abandonner l’idée de réparer le moteur. C’est de surcroît une note supplémentaire d’impétuosité à notre voyage 🙂
Le lendemain matin, après une courte nuit, chaussés de nos chaussures de marche, nous remontons par le sentier côtier, la rivière du Goyen par laquelle nous sommes arrivés. Théoriquement, nous connaissions notre parcours mais de le voir à la lumière du jour, il est un brin étourdissant. Quel spectacle cela devait être de voir Yes Aï s’engouffrer dans cette mince gouttière, silencieux et habile comme un chat.
Nous aurions tant aimé cette nuit pouvoir nous dédoubler afin de jouer en même temps que de nous observer le faire sur notre beau voilier. Le contempler de nos 4 regards soupirants et de vous raconter plus tard installé sur un banc de commérage, la rumeur courant autour d’un bateau pirate : “Novembre 2024, l’obscurité est à son comble. De retour victorieux de sa bataille livrée en mer, doublant balisage et traversant brume, un navire nommé Yes Aï n’est plus qu’à quelques mètres le séparant du port de pêche d’Audierne. Sur le point de déposer pour quelque temps sa coque et ses voiles, ses écumeurs s’en iront arroser gloire et fortune au café bar du quai Jean Jaurès juxtaposant la conserverie de sardine. En main, un journal encore papier dit et affirme : Il faut se rappeler qu’Audierne a longtemps été considéré comme un port d’accès fort dangereux par la présence d’écueils de la Gamelle juste à sa sortie. Il est reconnu comme le port de France où le canot de sauvetage sort le plus souvent !”