Notre derniere semaine asiatique commençait avec un bel ascenseur émotionnel. Le déchirement des au revoirs avec nos amis de SAPA laissait rapidement place à la joie des retrouvailles avec une vieille connaissance française. Malheureusement son redoutable flair Briéron semblait ne pas avoir vu venir la pluie pour le début de son voyage. Résultat nous passions la semaine à slalomer entre les gouttes.
Les arnaques, ah les arnaques.. on est malgré nous un peu obligé de s'arrêter là dessus tant elles prennent parfois de place dans une journée de voyage. Et nous le regrettons car cela à tendances à entacher la beauté des paysages et la profonde gentillesse du peuple vietnamien. En effet, de la croisière à 20 personnes qui se transforme en 50, du bus direct qui fini par 3 bus, 1 bateau et 1 taxi aux faux policiers qui font payer un parking 5 fois plus cher qu'initialement, nous aurons eu droit à notre lot de frustration et d'énervement. Ces mauvaises expériences (malheureusement partagées par plusieurs voyageurs rencontrés) nous auront parfois laissé un goût amer, la sensation collante d'avoir un porte feuille en plein milieu de la figure. Comme vous vous en doutez ce n'était pas la première fois que nous ressentions cette sensation durant notre voyage à travers des pays où le salaire moyen ne dépasse pas le quart du notre. Non, ce qui frappe au Vietnam c'est la frequence de ce type de problème. Et puis vous savez, en bon français que nous sommes, l'idee de payer pour garer son velo ou entrer dans une grotte gratuite ça a, comme qui dirait, tendance à nous fatiguer..
A l'image du Vietnam notre découverte de l'Asie aura été jonchée de sentiments contradictoires. Ni tout rose, ni tout noir, il nous aura bien souvent fallu jongler entre l'émerveillement et l'énervement. Nous aurons appris a faire preuve de beaucoup d'ouverture d'esprit pour appréhender une culture si différente de la notre et pourtant si belle. Ne pas s'offusquer devant des situations inconcevables plusieurs mois auparavant. Il nous aura fallu parcourir des milliers de kilometres en stop, bus, bateau, avion, vélo ou scooter, contourner de nombreuses zones touristiques et explorer les no man's land du guide du routard. Beaucoup de rencontres, de rire, de fatigue, de poussières et quelques pleurs avant de pouvoir enfin comprendre. Comprendre qu'au delà de nos idéaux occidentaux, de la représentation que l'ont se fait de la normalité, l'Asie du Sud Est bien que parfois surpeuplée, gangrenée par la corruption et polluée par le plastique est en tout point AUTHENTIQUE et PARFAITE. Parfaitement imparfaite.
Si nous avions trois souhaits à formuler pour cette magnifique région d'Asie du
Sud Est ce serait que sa course effrénée au développement ne lui fasse pas
oublier son mode de vie, son patrimoine culturel et naturel qui en font sa richesse. Que la feuille de bananier détrône à nouveau les barquettes
en polystyrène et les emballages plastiques. Et que les scooters retrouvent
leurs origines.. sans moteur ni pot
d'échappement, et avec un pédalier de préférence..
Oui on sait, on est de doux rêveurs...
Comme le road trip asiatique prend fin et que l'on trouve que vous avez été très courageux de tout lire depuis le début (comment ça vous avez pas tout lu ??) on vous offre une petite compilation de photos de notre vie quotidienne en voyage. Alors oui, c'est les vacances, il fait chaud etc etc .. mais c'est pas toujours simple un road trip. Faut être sacrément débrouillard, courageux, et ne pas avoir peur de mettre sa fierte de coté ..
Bon on en dit pas plus, les photos sont la pour ça!
Et puis nous avons décidé de changer nos plans. Comme beaucoup avant nous, nous nous sommes laissés hypnotiser par la douce frénésie du voyage. Une sensation envoûtante au contact de laquelle tout devient possible même les destinations les plus éloignées, même les projets les plus dingues.
Nous vogons donc vers la Nouvelle Zelande, (19 000 kilomètres de notre campagne vendéenne) avec pour objectif de s'installer 2 mois dans la capitale de la tranquillité Wellington, puis après ces deux mois... advienne que pourra.