Phom Penh

Publiée le 12/08/2018
La petite Bangkok


Le ferry qui passe à M’Pay Bay à 10h, est bien-sûr en retard, le pire c’est qu’on te demande d’être sur le ponton à 9h30! Bref, départ vers 10h20 je dirais. Le bateau est bondé, à l’intérieur il fait chaud et il y a une odeur infâme. Je préfère rester dehors, debout, à me prendre un peu la pluie et surtout supporter ce groupe de chinois qui parle fort et te colle. On s’arrête sur Sacaren Bay avant d’enfin partir vers Sihanoukville. Une fois arrivé, un bus fait le transfert jusqu’au centre ville. Mais, il y a quand même des tuk-tuk qui te proposent le trajet pour 10 dollars alors qu’on a le bus gratuit !


Arrivée dans le centre, je dois réellement en prendre un pour rejoindre le bureau de la compagnie de bus, que j’ai choisi pour aller à Phnom Penh. Il faut être au bureau soit-disant une heure avant. Quand j’arrive, j’ai toujours pas mangé, il est 12h50 et la fille au comptoir me dit de revenir pour 13h15 (le départ est prévu à 13h30).


Vite, je pars à la recherche d’un supermarché ou un petit restaurant pour m’acheter quelque chose à manger. Impossible de trouver un restaurant, il n’y a que des banques, magasins de scooters et de téléphonie dans cette rue! Je m’arrête aux deux supermarchés que j’ai pu trouver, bien sûr il fallait s’en douter pas de petit sandwich ou en-cas. Je me rabats sur un paquet de chips et un paquet d’Oréo. (J’ai jamais mangé autant d’Oréo que depuis que je suis en Asie, tu peux en trouver partout même dans le plus petit village perdu au fond de la campagne).


Départ prévu à 13h30, on part avec seulement quelques minutes de retard, et le trajet est encore une fois long, on repasse dans cette partie avec toutes les usines. Cette fois, c’est plus tranquille mais il y a toujours plein de monde et ces camions remplis de personnes.

Le pire est pour entrer dans Phnom Penh, pour 25km environ on a mis 1h30!!


Arrivée à la station de bus, je suis épuisée, c’est bizarre cette sensation car tu ne fais rien de la journée mais tu es plus fatigué que quand tu fais plein de choses! Le tuk-tuk me conduis pour 4 dollars à mon hôtel, si j’avais eu plus de force j’aurai marché un peu et négocié avec un autre, mais là non. Je paye le même prix pour ce trajet que pour ma chambre ! Installation à l’hôtel, je ne ressors même pas manger, je vais au lit direct.


Lendemain petite grasse matinée, je me lève tranquille, prends mon temps, un bon petit déjeuner à l’hôtel et c’est parti. J’ai un peu programmé ma journée qui ne va pas être chargée. En effet, il n’y a pas grand chose à faire à Phnom Penh sachant que je boycotte les temples! 


Direction tout d’abord un bureau de poste pour acheter des timbres, denrée quasi introuvable hormis à ces bureaux. Première vague de carte postale envoyée, la femme le dit que ça va mettre 3 semaines ! Bon je pense que d’ici un mois et demi elles seront arrivées ! 


Première activité de la journée le musée du génocide. À Phnom Penh, tu peux faire ce musée et en plus, à une quinzaine de kilomètres un camp d’exécution. Je sais que je ne peux pas endurer  psychologiquement les deux donc je choisis ce musée car il est dans le centre.

C’est un ancien lycée qui a été transformé en prison la numéro S21.

Je prends l’audio guide ça me semble important de tout comprendre dans ce lieu historiquement important pour les mémoires.

À peine l’enceinte franchie, et les premiers mots de l’audio guide, une émotion m’envahit, les larmes coulent.

Je ne vous raconterai pas ma visite, parce que je n’en ai pas envie, parce que c’est trop intense tout ce qui s’est passé dans ces murs, cette cour. Les photos parlent d’elles-mêmes. 

Juste un petit passage de ce qu’il y avait écrit sur la brochure d’entrée :

“Tuol Sleng (appelé aussi S 21) était le centre de détention le plus secret d’un réseau qui comportait deux cents prisons où les détenus étaient torturés par les Khmers rouges. Entre 12000 et 20000 personnes y furent emprisonnées. On ne compte que 12 survivants attestés.”

Cette partie de l’histoire du Cambodge est terrifiante, glaçante, inconcevable... 

Je vous invite à vous documenter sur les années 1975 à 1979 quand les Khmers rouges étaient au pouvoir, c’était il y a à peine 40 ans...


J’ai passé plus de deux heures dans ce musée, qui d’ailleurs n’a rien d’un musée, et j’en ressors toute chamboulée..

Direction un Burger King repéré sur mon plan, ça fait depuis la Thaïlande que j’ai pas mangé de fast-food! Ça fait du bien le gras !!


Puis je me balade pour aller au Palais Royal en passant par le monument de l’indépendance, et la statue du roi Norodom Sihanouk, avec de très beaux espaces verts bien entretenus. Devant le Palais Royal, il y a des centaines de pigeons sur la place de l’entrée, et plein d’enfants qui les nourrissent ou courent en plein milieu pour qu’ils s’envolent.

Le palais est fermé pour rénovation, des énormes bâches bleues sont sur les parois, je peux même pas prendre une photo !


Ma balade continue à quelques pas de là au bord de l’embouchure du Tonlé Sap et du Mékong, puis à encore quelques mètres dans un des spas les plus réputés de la ville.

Oui j’avais prévu mon coup, mon visage a vraiment besoin d’un soin.


Lavage et petit massage des pieds en arrivant, installation dans la cabine, j’ai choisi un soin à la banane, les odeurs sont magnifiques, massage du visage et des épaules, pose du masque, pendant ce temps massage des pieds et mollets. Et le tout pour 30 dollars! J’ai été traité comme une reine ! J’adore !


En sortant, je me sens toute fraîche ! Je passe devant le musée national cambodgien mais pas envie de le visiter et en plus il doit sûrement être fermé car il est 17h passé. Je marche alors vers le marché central de Phnom Penh.


Quelques mètres avant le marché se dresse un grand centre commercial, j’y rentre par curiosité. 

Il y a une petite boutique qui vend des viennoiseries et autres produits “français”, j’ai littéralement craqué sur une grosse brioche au beurre que je me réserve pour le lendemain matin. Puis je parcoure les étages à flâner, il y a rien de très intéressant et le style de fringues cambodgiens est pas sensationnel ! 

Je finis dans le petit supermarché au rez de chaussée pour m’acheter deux trois choses manquantes dans mes stocks (mouchoirs, eau, pansements).

Et je vais voir le marché, autour il y a encore des stands ouverts mais l’intérieur est fermé, je dois être arrivée trop tard. Bon c’est pas comme si j’avais vu aucun marché en Asie ! 


Je rentre à mon hôtel, je bois une bonne bière en arrivant, puis je passe un coup de fil aux copines qui dure un moment. Je mange au restaurant de l’hôtel, j’ai pas envie de ressortir car j’ai mes affaires à préparer : le lendemain départ pour Ho Chi Minh Ville au Vietnam ! 


À noter:

Charlotte une de mes deux acolytes de Siem Reap m’avait fait remarquer une chose et donc en effet j’ai observé cela: quand on donne de l’argent pour payer, les gens tendent la main et l’autre main vient toucher le coude ou la pliure du coude. Elle m’avait expliqué (il me semble) que c’est parce que l’argent et le fait d’en recevoir est une chose un peu “sacrée”. Je dis peut être des bêtises.

La mode des ongles longs s’exporte même en Chine! J’ai vu un jeune chinois avec tous les ongles longs ! Même moi j’ai jamais eu des ongles aussi longs et pourtant ceux qui me connaissent bien savent que je peux les avoir vraiment longs souvent !

Depuis que je suis en Asie, j’avais pas trop percuté mais il est vrai que je n’ai pas vu de tampons dans les rayons des supermarchés, en y regardant de plus près, le rayon de compose que de serviettes hygiéniques et caché au bout en bas, tu peux trouver une petite boîte de tampons sans applicateurs. Alors après maintes recherches, j’ai enfin trouvé dans une sorte de parapharmacie une boîte de tampons avec applicateurs de la marque Tampax, accrochez-vous 15 dollars ! Je pense que ça doit pas être dans les mœurs que les femmes mettent des tampons.


Il faut savoir qu’un quart de la population a été exterminé pendant la période Khmer rouge. C’est à dire qu’aujourd’hui la majorité des Cambodgiens ont un membre de leur famille proche qui a été tué ou torturé ou forcé au travail dans les champs etc..

Je n’ai pas réellement accroché avec l’atmosphère qui règne dans ce pays, je n’ai pas trouvé les cambodgiens très sympathiques(comparativement aux Thaïs et Laotiens) je n’ai pas aimé les regards qu’on pouvait poser sur moi. Je n’arrive pas à analyser si c’est en lien avec le “passé” de ce pays où si j’ai pas eu de chance. Pour en avoir discuter avec quelques touristes, certains ont eu le même ressenti que moi.


0 commentaire