Arequipa

Publiée le 04/11/2018
Arequipa, ville coloniale avec son beau couvent.



Mon bus devait partir à 8h30, mais il a une heure de retard. J’arrive dans la ville d’Arica vers 14h, je trouve la poste qui est à 10 minutes à pied, c’est fermé, heureusement je vois qu’il y a des employés à l’intérieur. Je fais le tour du bâtiment une porte est ouverte, l’employé me dit qu’ils ne vendent pas de timbres ici et que je dois aller en ville pour poster les autres. Je lui explique ma situation, et il prend les cartes postales en me disant qu’il les amènera dans l’autre bureau. Merci à lui, j’espère qu’il le fera vraiment, qu’il n’oubliera pas. Et pour les deux autres tant pis, je les enverrai depuis le Pérou.



De retour à la station, je dois prendre un bus pour Tacna la première ville Péruvienne après la frontière. Le trajet dure environ deux heures en comptant l’arrêt à la frontière, qui dure à peine un quart d’heure, un coup de tampon sur le passeport, vérification du sac comme à l’aéroport et on remonte dans le bus. Arrivée à Tacna, je change mon argent pour des soles péruviens, et j’achète un ticket de bus pour Arequipa. Surprise, il y a deux heures de décalage horaire, deux heures de moins. Cela m’arrange, j’arriverai moins tard à mon hostel! Il y a environ 6h de trajet, à 22h30 me voilà enfin à Arequipa ! La journée a été longue ! Je prends un taxi jusqu’à mon hostel. Je sens que je commence à avoir mal à la gorge depuis deux heures. Je vais me coucher direct.



Le lendemain matin, une employée de l’hostel vient me réveiller, il est 9h20, il ne reste que 10 minutes pour le petit-déjeuner. Je me lève difficilement, le mal de gorge est bien présent, nez bouché, courbatures partout bref je suis malade. Après avoir manger, j’essaie de me motiver à aller me doucher, l’eau est froide, je tremble de partout, je renonce. Je me rallonge sur mon lit, je suis vraiment pas bien. Vers 15h, je vais sur la terrasse de l’hostel, à la télé il y a du foot français, le match du PSG de la ligue des champions. Je regarde la fin, par la même occasion je fais la rencontre de Eidin un américain iranien. Il faut que j’aille manger quelque chose et m’acheter de l’eau. Eidin me demande s’il peut m’accompagner, on se trouve un petit restaurant à 7 soles le menu (moins de 2 euros), avec soupe, plat et boisson. Le plat est pas top mais le reste très bien. On va ensuite dans un supermarché  à quelques minutes à pied pour acheter de l’eau, et on rentre. 



Je suis vraiment toujours pas bien, je me couche, je m’endors vers 18h et je me réveille le lendemain matin à 8h30. Je sens que je suis encore bien malade, le doliprane a pas été assez fort, j’attaque à l’antibiotique général, je peux pas rester dans cet état. Après le petit-déjeuner, je vais me doucher, il faut vraiment que je me lave les cheveux, l’eau est tiède mais étant malade, je la ressens froide. C’était une des douches les plus horribles de ce voyage! Je m’habille vite, je finis de me préparer, je vois qu’Eidin est parti, je lui ai pas dit au revoir. J’essaie de me forcer à sortir pour aller visiter, je vais à la plaza de armas, rien que ces 5 minutes de marche ont été un effort. 



Puis je rentre dans la cathédrale, la visite est obligatoire avec un guide, ça dure 40 minutes, c’était pas incroyable mais intéressant, il y a eu plein de moments où je me sentais pas bien. Cela finit sur le toit de l’église où l’on a une belle vue sur la place et sur les volcans Misti, Chachani et Pichu Pichu qui entourent la ville d’Arequipa. Je décide d’aller manger, il faut que je prenne des forces, je vais à ce restaurant franco-péruvien appelé Ratatouille. C’est un peu cher (20 soles le repas) mais assez copieux et le fondant au chocolat en dessert  au top ! Je décide de rentrer, je suis toujours pas bien. 



Dans la chambre, il y a un homme âgé depuis que je suis arrivée et un autre homme âgé et assez louche est arrivé ce matin, je passe l’aprem tranquille sur mon lit à me reposer. Dans la soirée, je sors fumer une cigarette dans l’aire commune, et l’homme bizarre me tombe dessus en disant que j’ai pas le droit de fumer. Heureusement, la propriétaire est juste à côté donc je lui demande de me confirmer que je peux fumer ici (je sais que j’ai le droit), elle me réponds oui. Je me décale un peu plus loin tout simplement. Je retourne ensuite me coucher, il est environ 20h. Je suis réveillée en pleine nuit par le concert des ronflements des deux vieux ! Et ça dure, le pire c’est le premier (pas le bizarre, l’autre), ça fait un bruit ! J’arrive difficilement à me rendormir. 



À 6h, voilà que l’autre fou se met à faire plein d’aller retour dans la chambre, il laisse la porte ouverte (c’est bruyant car l’hostel est devant un arrêt de bus, donc porte ouverte on entend encore plus), il farfouille plein de choses avec ses affaires. J’arrive à me rendormir à moitié jusqu’à 8h environ. Je ne suis plus malade alléluia ! Je prends le petit-déjeuner, et l’homme « fou » est en vélo avec un porte bagage derrière et un drapeau d’Afrique du Sud. Il s’en va ! Ouf! Tout comme l’autre d’ailleurs, la prochaine nuit devrait être meilleure! Je vais prendre une douche, cette fois-ci l’eau est chaude ! Ça fait du bien!



Vers 10h, je pars enfin visiter la ville! Je commence par aller à la poste pour acheter des timbres pour les cartes postales du Chili, et je me dirige ensuite vers le couvent de Santa Catalina, c’est le plus grand du monde. Il a été construit en 1579, et fait 20 000m carré. Plus de 500 religieuses vivaient recluses jusqu’en 1970, il en reste plus que 40 aujourd’hui. En 1648, la sœur Ana de Los Angeles Monteagudo est élue supérieure, elle est connue pour ses miracles. En 1985, le pape Jean Paul II la béatifie. La visite me prends environ 1h30/2h. J’ai trouvé tout cet ensemble magnifique. Il est 12h30 passé, l’heure de manger, en marchant dans les rues, j’avais vu un McDonald’s, c’est le moment de goûter ce que ça vaut au Pérou!



Puis, je vais visiter le musée Santuario Andino, ce lieu est dédié à la momie Juanita, appelé la jeune fille des glaces. Cette fille âgée de 12 à 14 ans a été retrouvée en 1995 au sommet du Nevado Ampato (6288 mètres), les températures glaciales qui y règnent, ont permis de conserver le corps enveloppé de cette fille. Après analyse de l’ensemble des objets retrouvés à cet endroit ainsi que du corps de Juanita, les scientifiques concluent qu’il y a environ 500 ans cette fille a été soumise à un sacrifice. Elle aurait parcouru toute la route depuis Cusco jusqu’au sommet de cette montagne (environ 300/400km), et aurait été donnée en offrande (elle est morte d’un coup lui brisant le crâne) pour calmer les volcans. Dans la culture Inca, les volcans étaient des dieux qui pouvaient tuer par des éruptions, des avalanches etc.., pour les apaiser, ils leur faisaient des offrandes en sacrifiant généralement un enfant. Juanita n’est pas la seule momie à avoir été retrouvée au sommet de volcans. La visite du musée commence par un film de 20 minutes expliquant l’expédition menée pour retrouver son corps ainsi que les recherches et analyses des scientifiques. Enfin, on accède au musée qui présente beaucoup d’objets retrouvés au sommet des volcans, comme des chaussures, des draps, des sculptures d’alpaga etc...et dans la dernière salle plongée presque dans le noir, dans un caisson réfrigéré voilà Juanita. C’est incroyable, à quel point elle est bien conservée, on voit bien ses cheveux, ses yeux. Je reste bien 5 minutes à regarder toutes les parties de son corps (elle est recroquevillée sur elle-même), c’est pas tous les jours que je vois des momies incas de 500 ans !



Enfin, je pars en direction d’un belvédère à environ 30 minutes de marche, je passe devant l’église et le couvent Recoleta, puis me voilà arrivée sur la place Yanahuara, il y a une église, un parc, des vendeurs « d’artisanat » et le point de vue sur le volcan Misti et sur une partie de la ville. Je retourne tranquillement vers le centre en empruntant un autre itinéraire. Je repasse devant le couvent et j’avais vu une fabrique de chocolat naturel. Je m’y arrête pour acheter une petite tablette (c’est hyper cher!) et je rentre à mon hostel. Eidin est de retour dans la chambre, il était parti en excursion pour l’ascension d’un volcan. Il y a également David, un espagnol qui vient d’arriver. On s’assoit sur la terrasse et on discute, puis arrive ce couple d’écossais avec qui j’avais discuté rapidement la veille ou avant veille.



Ils ont du rhum, on décide d’aller chercher des bières à l’épicerie qui se trouve juste à côté. Et on discute, le fameux homme âgé qui ronfle s’appelle Philip Firth, bref on en rigole bien car Eidin n’avait pas dormi non plus la nuit d’avant à cause de ses ronflements ! On passe une super bonne soirée, on arrête pas de retourner à l’épicerie pour racheter des bières. Au final, on va se coucher entre 1h et 2h du matin. Le lendemain, je me lève tranquille, je prends le petit-déjeuner, je prends une douche, prépare mon sac et vers 11h, je vais à la station de bus, j’ai vu qu’il y avait des départs vers Puno aux alentours de midi.

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