Pucón

Publiée le 14/10/2018
Pucón, volcan Villarica et les alentours.



Le bus part à 9h30, j’avais prévu d’admirer le paysage, il en est tout autrement, je dors du début jusqu’à la fin ! Arrivée la tête dans le c** vers 13h45, j’ai un petit quart d’heure de marche jusqu’à mon hostel. La petite ville de Pucón est mignonne, bâtiments en bois, typique d’une petite ville de montagne, ça semble un peu touristique cependant, il y a beaucoup d’agences pour des tours organisés. Arrivée à mon auberge de jeunesse, je m’installe rapidement. Je passe un appel à Marion (oui même si on s’écrit presque tous les jours, on a toujours des trucs à se raconter et c’est presque fini, mini loup va bientôt sortir de son ventre!) je me réchauffe en buvant un thé, et je pars en ville pour aller me renseigner auprès d’une agence d’excursion et pour manger. 



En effet, je me suis arrêtée dans cette ville car je souhaite faire l’ascension du volcan Villarica, c’est assez sportif, pic à glace et équipement complet, en haut, on peut voir le cratère et la descente se fait en luge!! Ça coûte 100 euros mais c’est à faire ! Bon je suis vite redescendu de mon nuage, à l’agence les stagiaires français (très sympathiques d’ailleurs) m’expliquent que les conditions climatiques ne permettent pas de faire l’ascension, il faut attendre une semaine que le beau temps revienne ! Trop déçue, mais bon c’est le jeu quand tu fais des courtes étapes dans les villes! À défaut, je réserve un tour pour le lendemain après-midi, afin de visiter les environs (avec une baignade dans des sources chaudes à la fin). Les deux français me conseille un petit restaurant à quelques mètres pour manger des empanadas. 



Je me pose donc dans cette minuscule cabane, et j’ai tellement faim (il est presque 17h) que j’en commande deux ( 2000 pesos l’unité soit environ 2,50 euros) ! Soyons fous! J’ai pris champignon fromage et jambon fromage. Les empanadas sont énormes mais c’est un régal ! Merci les français pour l’adresse ! Je reste un peu pour profiter de la bonne connexion wifi, et écouter la musique chilienne, le cadre est très sympa.



Puis je pars en direction de mon hostel, je m’arrête au supermarché pour acheter de quoi manger pour le petit déjeuner du lendemain sans oublier une tablette de chocolat (je grossis à vue d’œil mais c’est pas grave hein?). Une fois rentrée, je prends un thé, il est 19h passé, je passe ma soirée à m’occuper de télécharger mes photos, à organiser mes étapes futures etc etc...je me sens fatiguée mais impossible de dormir avant 3h du matin, probablement parce que j’ai dormi toute la matinée dans le bus et que j’ai bu un thé à 19h!



Forcément, quand le réveil sonne vers 9h30/10h, je l’ignore et me rendors jusqu’à 12h! Mon excursion est à 14h30, j’avais initialement prévu de me balader en ville mais il me reste juste le temps de prendre un gros petit déjeuner, de me doucher, de commencer à préparer mon sac, d’aller vite acheter du pain pour le lendemain et mon billet de bus, puis de me rendre au point de rendez-vous.



Nous sommes six en tout, un couple d’espagnols et leur fils d’une trentaine d’années qui vit à Santiago, un chilien, une chilienne et moi! Parfait pour bosser mon espagnol ! Le guide est adorable, il parle lentement et me demande si je comprends à chaque fin de phrase! Nous sommes dans un petit bus, nous sortons de la ville et le guide explique plein de choses sur le volcan Villarica (dernière éruption en 2015, un des volcans les plus actifs du Chili, qui est sous surveillance permanente), sur les rivières, les significations des noms etc etc, je comprends une bonne partie, je suis contente ! La région est reconnue mondialement pour le rafting et le kayak, on passe d’ailleurs au dessus d’un pont où il y a des spectateurs qui attendent le début d’une épreuve.


Premier arrêt aux cascades de Mariman, il y a une petite marche en forêt avant d’atteindre le point de vue. C’est moins impressionnant qu’à Petrohué car la couleur de l’eau est différente et que le paysage autour n’est pas le même mais par contre le courant est bien plus rapide, c’est impressionnant ! On peut voir des saumons à priori mais bon là, ils ont pas voulu se montrer! Retour au bus. Le guide continue toujours ses explications et en plus avec humour parfois !



Deuxième arrêt à la lagune bleue de la rivière Caburgua, située entre deux petites villes. L’endroit appartient à une grande famille de la région, ils vivent tous ici, avec chacun une maison et entretiennent le parc et la lagune si j’ai bien compris. Il y a deux chemins, le premier est assez bref et mène à une cascade donnant sur la lagune, l’eau est verte, c’est très joli. Le deuxième mène à l’autre partie de la lagune moins profonde, qui vient ensuite se jeter dans un bassin de la rivière. L’eau du bassin est bleu foncé, et l’eau de la lagune verte émeraude, et bien transparente. Point négatif, il y a beaucoup de pièces dans l’eau, ce qui la détériore et lui enlève un peu de sa couleur, malgré le fait qu’il y ai des panneaux l’interdisant. Bref les touristes encore une fois respectent pas grand chose, on est pas à la fontaine de Trevi! Le guide est aux petits soins, prend des photos pour la famille, discute avec tout le monde un peu en aparté, fait attention à ce qu’on ne se fasse pas mal! 



Troisième arrêt à la plage noire de la ville de Caburgua, au bord du lac du même nom. Après avoir longé la plage, on s’arrête pour avoir le point de vue sur les trois volcans (inactifs) qui bordent la ville et le lac. Ils sont très proches les uns des autres et à l’intérieur de cet espace, il y a des lagons à priori. On a une vue également sur une plage de sable blanc en face, le contraste est surprenant car le sable où l’on se trouve est complètement noir!  Le temps est catastrophique, il pleut beaucoup c’est tout gris ! On reste 5 min dehors le temps de fumer une cigarette et on repart. Petite anecdote, une des maisons de Pamela Anderson se trouve pas très loin, l’été elle y vient, va faire ses courses dans la petite épicerie du village.



Dernier arrêt, deux heures aux sources chaudes de Quimey-Co, impossible de ne pas craquer sur un petit massage d’une demi-heure pour moins de 20 euros (c’est ma consolation pour l’ascension du volcan impossible). Je commence direct par le massage, 30 minutes de pur bonheur, elle appuie fort, l’huile sent bon ! Au top! Puis je vais directement aux « piscines », je rejoins une partie du groupe qui se trouve dans celle à l’extérieur (celle qui est abritée bien sûr car il y en a une autre sans abri mais bon il pleut!). L’eau est bouillante, ça fait trop du bien. Ils conseillent de ne rester qu’un quart d’heure maximum, au bout de 20 minutes environ je sors pour aller dans celle de l’intérieur, un peu moins chaude mais l’air est moins froid ahah! Et il y a une toute petite piscine collée à la grande qui est un peu froide. C’est parti, il paraît que c’est bon pour le corps, j’y vais 5 minutes puis je retourne dans la grande qui parait d’un coup beaucoup plus chaude ! C’est l’heure d’aller se rhabiller, j’ai envie de fumer une cigarette en plus et j’ai vu partout des panneaux l’interdisant. Je demande au guide, il m’amène dans sa cachette secrète pour fumer car c’est formellement interdit dans toute l’enceinte des sources chaudes. On discute un peu, il est trop sympa!



Sur le chemin retour, il s’arrête pour nous montrer des champs de vaches Angus, puis pour ramasser des petits champignons comestibles sur un arbre et nous les donner à manger (Digueñe ou Dihueñe est un champignon parasite se trouvant sur des arbres dans le sud du Chili et jusqu’à la terre de feu, les chiliens les mangent à l’apéritif avec du sel et du citron ou en salade). Enfin, on s’arrête (à la demande du couple espagnol, qui a eu une très bonne idée d’ailleurs) dans un magasin qui vend du fromage, mais du vrai et à un prix défiant toute concurrence! La vendeuse nous fait une dégustation de trois différentes sortes. Je me fais plaisir et achète un bon morceau de celui que je préfère ! C’est pas tous les jours que je trouve du bon fromage! Enfin arrivés en ville, le guide dépose gentiment la famille à leur hôtel qui est un peu éloigné, et les chiliens lui disent que c’est rare de trouver un guide comme lui, c’est vrai que toute la journée il a été extra, il a expliqué, discuté, rigolé, il a été super serviable, pas pressé par le temps, enfin vraiment au top, ça se voit qu’il aime son boulot ! Ça fait plaisir ! En sortant du bus, il dit chaleureusement au revoir, il nous serre dans ses bras! 



Je suis juste à côté du petit restaurant d’empanadas, il est 20h, j’ai faim, la tentation est trop forte, j’y vais pour manger, mais cette fois-ci une seule suffira ! Je tarde pas trop à rentrer à mon hostel, il faut que je termine mon sac. J’ai mon bus le lendemain à 9h et 20 minutes de marche pour aller à la station. Encore une fois, je trouve pas le sommeil avant deux heures du matin! Totalement déréglée! 



À noter: 

-Le guide a expliqué beaucoup de choses sur les Mapuches, car il y a beaucoup de noms de lieux issus de leur langue le mapudungun. Les Mapuches (qui signifie peuple de la terre) sont les indiens du Chili (pour la faire courte), ils représentent 4% de la population. Un petit tour sur la page Wikipédia vous en apprendra plus sur l’histoire de ce peuple, et ça fera pas de mal à votre culture générale! 


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