Comme je m’en doutais, le trajet de nuit jusqu’à Hervey Bay a été atroce ! Le garçon assis à côté de moi, a pas arrêté de tomber sur mon épaule en dormant, il avait une casquette du coup sa visière me percutait le visage. Bref, il s’en rendait compte, mais indéniablement il retombait sur moi. Et puis dormir en position assise dans un bus, c’est pas trop mon fort. Je pense sur les 13h, j’ai 2h de sommeil à tout casser. On s’arrête vers 7h, je prends un thé que j’attends 20 minutes (c’est de l’eau chaude et un sachet, tu te demandes ce qu’ils branlent). Puis on repart, il reste 1h de trajet pour arriver ! Vers 9h30, j’arrive à mon hostel à Hervey Bay qui est à 5 min à pied de la station de bus. C’est très calme, ça va me faire du bien de pas être dans une auberge de jeunesse festive! J’ai de la chance mon lit est disponible, après installation, je file au lit pour enfin dormir, je mets le réveil à 14h, car on peut faire des machines qu’à partir de cette heure là. Une fois lancée, je rejoins ma chambre et j’essaie de lutter mais je me rendors, j’ouvre les yeux à 16h, je vais étendre mon linge. Je pars ensuite faire des courses pour le soir, je prends une bonne douche, et je me prépare à manger. Une dame du personnel m’avait dit qu’il y avait un groupe de français qui bossaient dans la ville et qui vivaient ici. Bien-sûr comme d’habitude, on est dans la discrétion nous les français, ils parlent fort, font beaucoup de bruit car ils font les cons. Et en plus c’est des wesh à base de: ta gueule et insultes en tout genre! Ils sont une dizaine. Je discute un peu avec un qui a l’air plus posé, il drague un peu, c’est plaisant. Je passe le reste de la soirée au téléphone avec Stella. Et au lit pour une vraie bonne nuit enfin !!
Lendemain levé vers 6h30, le bus pour le tour que j’ai réservé sur Fraser Island (la plus grande île de sable du monde) passe entre 7h25 et 07h40. J’attends sur la terrasse de l’hostel, heureusement un homme du personnel me dit d’aller à l’arrêt de bus au bout de la rue. Sans ça, je loupais ma journée, car au téléphone, ils ne m’avaient pas précisé qu’il fallait que je me rende à cet endroit. Bref, le bus arrive deux minutes plus tard, et 20/30 minutes après nous sommes sur le parking pour ensuite prendre le ferry. Je me retrouve malheureusement assise à côté de deux françaises, une mère et sa fille, qui jugent et critiquent des personnes qui sont avec leurs enfants en bas âge, puis qui racontent des histoires pitoyables (tu les vois toutes les mamans en 4x4 qui déposent leurs enfants à l’école, elles travaillent pas, c’est des juives, ça pue l’argent). Je me retiens de pas leur dire quelque chose, mais bon ne vaut mieux pas leur donner de l’intérêt. Je prie pour ne pas qu’elles soient dans mon groupe pour la journée. Assis à côté de moi, un couple qui parle français et espagnol. Ils ont l’air d’être sympathiques.
Quand le ferry arrive, des bus nous attendent. Je suis la seule personne qui est venue en solo, du coup le chauffeur me demande de m’asseoir à côté de lui. Dans mon groupe, il y a le couple, je vais pouvoir aller leur parler. Et ... la mère et sa fille ! Le chauffeur est très marrant, même si je comprends la moitié de ce qu’il dit. Il roule vite, il s’amuse dans le sable, prend les pentes à fond. On se croirait dans un manège à sensations fortes ! Premier arrêt pour 40 minutes au Lac Mackenzie, on nous prévient qu’il y a des dingos (des chiens sauvages qui peuvent être « agressifs »), j’ai pas envie d’être seule, j’engage donc directement la conversation avec le couple. On descend vers le lac en discutant, Patricia est française et Jorge (je ne me souviens plus son prénom donc nous l’appellerons ainsi) est espagnol, et ils vivent en Suisse.Ce fameux lac qui est constitué seulement d’eau de pluie, j’en entends parler depuis un moment, et en effet l’eau est magnifique, le dégradé du transparent jusqu’au bleu foncé est somptueux. Pas de baignade, il est 10h du matin, il fait un peu froid, on trempe juste les pieds. Le temps passe vite surtout quand tu discutes bien. On a pu prendre nos photos et on remonte vers le bus.
Deuxième arrêt dans une partie de cette dense forêt. Le chauffeur est aussi guide, il nous fait faire une balade en expliquant plein de choses sur les arbres. Il va assez vite, je veux avoir le temps de prendre des photos, et je comprends à moitié, je suis donc dans les derniers du groupe, la mère et la fille qui ont des têtes d’enterrement, et qui font comme si elles n’étaient pas ensemble, au moins 10 mètres les séparent. On en rigole avec Patricia qui est aussi à la traîne. Retour au bus, prochain arrêt pour le repas, on a encore un peu de route en forêt, Peter le chauffeur s’amuse toujours autant et nous aussi par la même occasion! En chemin, on croise un gros lézard en bord de route, on dirait un petit crocodile ! Quand on arrive sur la partie bétonnée à quelques mètres de l’hôtel d’Eurong où le repas nous attend, le chauffeur remarque qu’un des pneus est crevé. En effet quand on descend, on voit bien qu’on est complètement sur la jante ! Le chauffeur va changer le pneu pendant que nous prenons le repas. Tout est à volonté, j’ai pas pris de petit-déjeuner ce matin, je me fais un festin! On s’est assis avec des américains, Trump est un des sujets de conversation. Ils ont l’air dépité les pauvres! Il y a une petite boulangerie en face du restaurant, je m’achète un muffin vanille framboise pour bien clôturer ce repas! C’est reparti, il est 13h45, on entre sur la plage avec le bus, c’est fou! On est sur une plage qui fait 75 kilomètres, et on roule sur le sable, l’océan a une couleur bleue magnifique, il y a des grosses vagues! De l’autre côté la forêt, et pleins de 4x4 qui roulent comme nous à toute vitesse ! Génial ! J’aperçois un dingo sur la plage, mais Peter roule trop vite et le temps que je réagisse, il est trop tard. Je m’en veux de pas avoir partagé car il aurait pu s’arrêter et tout le monde l’aurait vu! Il y a des petits avions qui décollent et atterrissent depuis la plage!
Arrêt au bord de l’épave d’un bateau, c’est assez beau car le sable a bien recouvert ce qu’il en reste. Et elle est surtout perdue au milieu de nulle part! 10 minutes c’est assez court pour en profiter surtout avec tout ce monde autour. Il y a marqué de ne pas s’approcher de l’épave à plus de 3 mètres et la moitié des gens rentrent à l’intérieur!! Second arrêt de l’après midi, aux pinnacles ( qui signifie la plus haute partie d’une montagne, on peut voir des gros rochers jaunes orangés de sable qui est une infime partie de l’ensemble). Juste avant un pilote monte dans le bus pour proposer le vol pour 80 dollars (50€ environ), au début je me dis non, je vais voir les pinnacles et en revenant (car il y a juste une photo à prendre) je prends la décision de le faire, c’est qu’une fois dans ma vie que je pourrais voler au dessus de Fraser Island !
On est 8 dans l’avion qui est complet, casque sur les oreilles et c’est parti! On commence par passer au dessus de l’océan pour essayer de voir baleines ou raies mantas, rien. Puis on se dirige vers la forêt et les bancs de sables au milieu, on passe au dessus d’un lac en forme de papillon, puis on finit par retourner vers l’océan. Et enfin je vois une raie manta dans l’eau ! Trop beau! Ça dure 15 min mais j’ai l’impression qu’on a décollé puis atterri direct! L’avion nous dépose juste devant Eli Creek là où s’est arrêté le reste du groupe avec le bus. Il y a une toute petite balade à faire sur un ponton et tu peux faire le retour dans cette petite rivière à l’eau transparente, elle ne monte que jusqu’aux genoux. Rafraîchissant !
Retour vers Eurong, je profite de ces derniers instants à rouler sur la plage, en plus j’ai vraiment de la chance d’être tout devant la vue est imprenable et je pense l’effet est pas le même assis dernier ! Une dame crie : « baleine! », Peter s’arrête, en effet au loin on voit sa queue qui tape, et des splash. On en verra plein d’autres sur le trajet du retour mais assez loin. Petite pause devant la boulangerie, on nous pousse à la consommation ! Je craque pour une glace Magnum au chocolat blanc! Le chauffeur part en fait nettoyer le bus et il revient 10 minutes plus tard.
C’est parti pour le trajet en forêt jusqu’au ferry. Peter a l’air toujours aussi épanoui au volant ! J’observe le paysage à fond. Pendant le trajet du ferry, on a vraiment de bonnes discussions avec le couple, ça fait du bien de rencontrer des personnes sur la même longueur d’onde que soi! On s’échange les contacts et ils me proposent de venir les voir en Suisse. Trop gentils. Les aurevoirs sont chaleureux. Après 30 minutes de bus, je passe faire des courses pour mon repas, je prends une bonne douche, je mange et j’ai rendez-vous au téléphone avec Margot et en suivant ma mère. On doit raccrocher au bout d’une heure avec Margot car elle a cours, on se dit qu’on se rappelle le lendemain car on a même pas raconté 1/3 de ce qu’on voulait se dire! Puis une bonne heure et demi avec ma mère. Les batteries sont rechargées à bloc! Que ça fait du bien de parler à ses proches ! Direction mon lit demain matin départ pour Brisbane !! À noter:-J’aime pas les tours organisés mais cette journée était vraiment trop bien! Et déjà au début de la matinée, je me disais, il faut absolument revenir ici avec un 4x4, camper et rester une semaine pour tout explorer!! Car je n’ai vu qu’une infime partie de cette île magnifique !
-Le nombre d’espèces d’oiseaux présentes sur l’île est impressionnant et en Australie en règle générale.
