Qui ne rêverait pas si il en avait les moyens d’une belle maison vue mer sous le soleil avec des kilomètres de côtes pour se balader, surfer, profiter de l’océan, des restaurants, bars et tout ce que l’on voudrait acheter disponible dans les alentours et des universités réputées pour ses enfants ? Mais tout ceci a un prix et leur mode de vie n’est pas vraiment soutenable. La Californie en voit déjà les conséquences (feux dévastateurs, épuisement des nappes phréatiques…). En tout cas il faut l’admettre, ça a l’air hyper cool de vivre ici.
Les californiens sont vraiment sympas, de nombreux cyclistes s’arrêtent à notre hauteur pour discuter un peu (puis nous dépassent avec leur vélo dernier cri en carbone). Pas mal de gens nous accostent chaque jour, intrigués par tout notre matériel, et nous encouragent aux feux en ouvrant leurs vitres. Nous longeons la côte par la PCH et pistes cyclables annexes et découvrons toutes les célèbres villes californiennes et leur life style. Mention spéciale pour Dana Point avec sa Marina encadrée par des falaises et jolies plages. Huntington Beach attire beaucoup de monde également, pour ces spots de surf réputés de part et d'autre du pier (ponton). Nous mettons une journée entière pour traverser Los Angeles (74km) dont les zones industrielles avec les immenses entrepôts, dockers, usines, raffineries etc… tout aussi impressionnants qu’un beau paysage et cela nous montre l’envers du décor. Et enfin nous arrivons à Venice Beach, le repère des bodybuilders, des gens un peu décalés, excentriques, des artistes de rue ainsi que des basketteurs. L’ambiance est un peu plus « m’as tu vu » mais le skate park et le « roller dancing » sont incontournables. Nous continuons ensuite vers Ventura en passant par Malibu. Ce lieu réputé pour être la villégiature des stars d’Hollywood n’a finalement rien d’exceptionnel, c’est plus une succession de villas qu’une vraie ville et à peine une plage accessible pour des gens lambda. Hélas nous ne sommes pas invités à prendre le café chez Tom Hanks donc nous traçons notre route.Selon les historiens et anthropologues, diverses pratiques du surf existaient en Polynésie et Hawaï aux XVIIIe siècle. Partie intégrante de la culture hawaïenne le surf est exporté sur la côte Californienne dans les années 1910 par George Freeth et Duke Kahanamoku. Ce dernier, nageur olympique d’origine hawaïenne est considéré comme le « père du surf moderne ». Il surfe à l’époque sur des planches en bois et inspire les locaux notamment à Huntington Beach puis dans le monde entier. L’influence du surf entraine par la suite dans les années 1940 la quintessence du California style et de multiples marques de vêtements et accessoires voient le jour.
C’est aux californiens que l’on doit également l’invention du skateboard dans les années 1950, le « sidewalk-surfing » était un moyen par absence de vagues de s’amuser et glisser hors de l’eau. Pendant les périodes de sécheresses estivales ils découvrirent que les piscines vides étaient parfaites pour rider et reproduisaient la forme d’une vague. La pratique s’exporta dans les rues à la recherche de terrains opportuns et inspirèrent également la création des « bowl » dans les skates Park. Ces sports créèrent de véritables industries de la glisse. Huntington Beach fut nommé Surf City USA en 1990 et accueille toujours le Vans Open Surf attirant un demi million de spectateurs près du ponton où se déroule la compétition.