On repart tranquillement d’Antigua, pour ma part après avoir été malade et vomi la nuit du nouvel An, pour raison alimentaire je pense puisque je n’avais pas bu tant que ça…
Faire du vélo au Guatemala fait passer le reste du voyage pour une promenade de santé. Les cols sont assez exigeants et l’altitude se fait sentir. Le « cardio » monte très vite. Les paysages des hautes terres sont complètement différents. C’est assez sec, peu de végétations et beaucoup de champs où l’on y retrouve les mêmes cultures qu’en France (salades, choux, patates, courgettes, haricots…). On s’arrête à la ville de Patzun à 2250m et dormons chez l’habitant. Super accueil par Cesar et Raina, « mi casa es tu casa.. ». On sort quand même dans cette ville pas très attirante à première vue mais finalement on est agréablement surpris par l’ambiance du jour de l’ An on ne peut plus authentique. Toutes les familles sont de sortie, bien habillées, profitant du « marché de Noël guatémaltèque ». On mange dans la rue avec tout le monde, goûtons des boissons chaudes (ne sachant pas vraiment ce qu’il y a dedans) et encore une fois nous sommes les seuls occidentaux. C’est l’un des points positifs du voyage à vélo, on s’arrête dans des endroits où les autres touristes ne vont pas et ça c’est la vraie découverte de la culture du pays. Le Guatemala garde une très riche identité culturelle héritée de leurs ancêtres les mayas, à travers leurs vêtements traditionnels, leur croyances, leurs rites, coutumes, artisanats, peintures… On parle ici le Cakchiquel (un des nombreux dialectes) plutôt que l’español.En revanche beaucoup de monde se rend au lac d’Atitlan et on comprend pourquoi. Au détour d’un col nous découvrons ce lac immense, encastré dans les montagnes et dominé par les volcans, c’est « l’effet waouh » ! La descente assez douce jusqu’à Panajachel nous offre des panoramas splendides.
Cette ville, un dimanche est grouillante de monde et un peu oppressante. On y reste une nuit puis prenons une lancha pour traverser le lac jusqu’à San Pedro. On se pose dans un hôtel très sympa, avec une chambre vue sur le lac (pour pas très cher en plus), un peu de calme pour se détendre et bien dormir ça fait du bien. Pas de sport mais place à la culture avec la visite du musée Tz’ununya, ancien nom de San Pedro qui signifie « el colibri de agua ». Nous sommes ravis d’apprendre (en fonction de notre date de naissance) quel est notre Nahuatl, notre figure ou symbole Maya, notre protecteur ou notre avatar pour le dire autrement.Parlons géologie pour expliquer brièvement la formation du lac Atitlan qui est naturelle et non artificielle. C’est en fait un ancien volcan qui est entré en éruption il y a 850000 ans avec une puissance cataclysmique. Il y eut tellement de magma éjecté qu’il s’est ensuite écroulé sur lui même formant ce qu’on appelle une caldera (un cratère de plusieurs kilomètres). La pluie a ensuite fait son travail d’érosion et rempli le cratère formant ce lac. Nous allons ensuite en lancha au village de San Marcos. C’est avant tout un village d’agriculteurs et de pêcheurs mais aussi un repère de hippies, babacool, et de gens voulant juste vivre un peu à l’écart du monde. On y trouve des petits centres de yoga, des auberges, des magasins d’artisanat et de produits locaux (café, chocolat), des coffee shop vegan… le tout dans une ambiance hors du temps qui donne envie d’y rester quelques jours. On se fait faire un super massage, vraiment bénéfique voire nécessaire pour encaisser tous ces kilomètres sur le long terme.