Visite des thermes d'Agua Calientes et randonnée vers le Machu Pichu en suivant les rails
Après
une des 1ères bonnes nuits, départ pour le train de 8 h direction AGUA
CALIENTES, village où se trouvent des bains chauds. Voyage dans le train des Indiens
encore folklorique, car ils font leur marché dans le train ; alors on voit
défiler choux, pommes de terre, herbes diverses et tout cela se fait dans des
wagons bourrés de monde. Moi, je suis assis par terre dans l’allée, coincée
entre un tas de ballots, je me fais marcher dessus par les grosses paysannes
qui passent avec leurs paniers et qui par la même occasion écrasent les bébés
qui sont par terre en train de téter leur mère. Emile et Michel ont la
planque : ils voyagent dans les chiottes, seulement ils doivent déménager
de temps en temps, et il ne faut pas avoir peur des odeurs, quoique dans le
wagon ce ne soit pas mieux.
Arrivée
à AGUA CALIENTES 2 h après. Balade à pied jusqu’aux thermes, dans une
végétation extraordinaire, luxuriante, dans le gazouillis de nombreuses petites
cascades. Par contre, les thermes, zéro : ils ont construit tout atour des
murs en ciment qui sont devenus tout dégueulasses, l’eau est toute trouble et
coincée dans des bacs en ciment, quel gâchis, c’est dommage dans un cadre aussi
merveilleux !Après
un bon bain de pieds dans un petit ruisseau, nous repartons en direction de la
voie de chemin de fer que nous allons suivre jusqu’à MACHU PICHU. ½ h de marche
et passage de 2 tunnels, dont le dernier les fesses serrées, car nous entendions
le train arriver derrière nous. Au passage nous avons pu remarquer l’état du
réseau ferroviaire : il manque à peu près un boulon sur deux sur les rails
et quand ils y sont ils sont tout juste serrés ; heureusement que la
vitesse maximum plafonne à 40 km/h !
Arrivée
à MACHU PICHU avec des ampoules aux pieds, et juste avant le train des
touristes ; heureusement, car c’est la foule. Montée vertigineuse en petit
bus, puis visite de la citée. C’est grandiose ; on domine toute une vallée
encaissée où coule un petit fleuve au milieu d’une végétation qui est déjà
tropicale. La cité par elle-même est immense, on y retrouve les différents quartiers :
celui des paysans, des nobles, des prêtres, les grands paliers pour les
cultures, le temple de la lune, le quartier des prisons. Le système
d’irrigation et de canalisations partant d’une fontaine est encore visible.
Presque tous les murs sont encore debout, seuls manquent les toits. Bien sûr,
les touristes sont nombreux, mais la cité est tellement grande qu’il y a des
endroits où on peut être tranquille et méditer sur cette civilisation disparue,
qui n’a duré qu’un siècle et a eu le temps de faire tant de grandes choses.
Retour
par le train des touristes de 4 h qui est parti à 5 h. Arrivée à CUZCO 8 h ½
après un voyage super confortable auquel nous n’étions plus habitués.
