Après une nuit pas terrible dans le bus, nous arrivons à LIMA à midi. Nous nous installons à l’hôtel Europa et ensuite faisons les démarches nécessaires pour notre voyage en Amazonie. Après de nombreux calculs, nous nous rendons à l’évidence, nous sommes obligés de prendre l’avion ; en effet, il faut 3 à 4 jours pour aller à PUCALLPA en bus et autant pour revenir et il ne nous reste que 10 jours. Ça fait chier, mais tant pis, nous rognerons sur le reste ; et puis dix jours à LIMA, non merci ! En passant, je me mange une part de tarte aux fraises extra qui me redonne un second souffle pour la suite du voyage.
Puis
visite chez la copine Anita qui n’est pas là, mais nous reviendrons après
manger, car c’est une visite intéressée. En effet, nous voulons lui laisser la
moitié de nos bagages et n’emmener que le strict minimum en Amazonie, car les
sacs à dos, ras-le-bol. De plus, elle est native de PUCALLPA et a une sœur qui
habite là-bas alors elle pourra nous filer des tuyaux, ce qu’elle fait
d’ailleurs, le tout accompagné d’un verre de Pisco pour les gars et de liqueur
de banane pour moi et nous repartons dans des grandes discussions politiques.
Les pauvres, il faut dire que ce n’est pas un pays sans problèmes. Depuis 7 ans
que ce nouveau régime militaire est au pouvoir, c’est la merde, enfin d’après
Anita. Ils ont promis du travail aux Indiens qui sont descendus de leurs
montagnes pour envahir la ville et une fois sur place il n’y avait rien. Alors
ils se sont installés autour de la ville, ce qui donne tous les affreux bariadas,
et pour survivre ils viennent en ville pour essayer de vendre tout un tas de
petites saloperies. De plus, en un an, ils ont subi une inflation de 100%, en
un mois l’électricité a augmenté de 50%, les lois nouvelles sortent du jour au
lendemain et collent aux pauvres Péruviens des impôts nouveaux. Tout le monde
en a ras-le-bol, mais personne ne dit rien ou en douce (comme Anita qui est bien
contente de pouvoir se défouler avec nous) pour une bonne raison, c’est qu’ils
sont sous une surveillance militaire très stricte, nous avons pu vaguement nous
en apercevoir.C’est
assez tard que nous rentrons à l’hôtel, bien contents de trouver un lit.
À noter que le couvre-feu a été raccourci d’une heure, c’est maintenant
d’une
heure à cinq heures du matin.