Grasse matinée perturbée par les gueulements des poules et du coq juste derrière les planches qui servent de murs à notre chambre. Après avoir laissé un mot à Luis qui est parti à son boulot, pour lui dire que nous ne rentrerons qu’à 7 h, nous partons en ville, enfin dans ce qu’ils appellent une ville.
Un petit bonjour en passant à la frangine d’Anita qui m’embrasse comme du bon pain. Puis, nous commençons par un premier troquet, au jus d’orange naturellement ! Ensuite, restaurant avec des œufs et des frites, ça fait du bien. Et puis, comme il fait trop chaud pour faire quoi que ce soit, nous allons dans ce qu’ils appellent le port, mais qui est actuellement à sec, car ce n’est pas la saison des pluies. Là, nous nous allongeons sur les bancs à l’ombre des palmiers et j’en profite pour faire prendre l’air à mes pieds noirs de poussière. Nous faisons très couleur locale. Ensuite, nous dénichons des cartes postales chez des missionnaires américains qui nous disent qu’il vaut mieux ne pas envoyer les cartes d’ici, car ils les gardent pour eux. Nous allons écrire ces cartes dans un troisième troquet. Puis balade en ville pour filmer surtout les bus qui sont extras, le tout enrobé d’un nuage de poussière rouge du plus joli effet. Ensuite re-troquet pour un nouveau jus d’orange. Après ce breuvage largement apprécié, je vais m’acheter les deux poteries que j’avais repérées en arrivant.
Et
retour à la maison à 7 h. Nous roupillons jusqu’à l’arrivée de Luis à 9 h.
Aussitôt, il me demande une traduction espagnol-anglais pour faire les annonces
d’arrivées et de départs à l’aérodrome, car personne ne parle anglais ;
alors je lui traduis ça tant bien que mal. J’espère que ça colle, sinon ça
risque d’en faire marrer plus d’un à l’arrivée à PUCALLPA. Ensuite, repas et au
lit, car Luis nous explique qu’il a mal dormi la nuit dernière parce qu’il avait
bu trop d’anisette.