Pas de réveil qui sonne ce matin, mais un transistor gueulant derrière la cloison à claire voie de notre chambre que nous partageons avec un couple de gens d’un certain âge qui était à côté de Michel dans l’avion venant de France.
PUNO est une petite ville décevante, les abords du lac sont très dégueulasses, ce sont des marécages qui servent de dépôts d’ordures. Ne parlons pas des maisons en terre et des terrains vague ; nous avons même vu un pépé s’accroupir devant nous et chier abondamment puis s’essuyer élégamment du revers de la main. Je place cette anecdote plaisante pour donner une idée de l’hygiène du coin. Certains vivent comme des animaux, on les voit fouiller les tas d’ordures et manger ce qu’ils y trouvent. Ne parlons pas non plus de ceux qui viennent vous regarder manger en tendant la main. Un tour de marché, pas moyen de marchander, tout est plus cher et pas très joli. Ici ils semblent ne pas aimer les « gringos » que nous sommes ; on les comprend un peu, car nous semblons venir contempler leur misère. Mais en général ils me semblent complètement abrutis et anéantis par la misère. Rencontrons les copains Maryse et Émile qui nous avaient précédé d’une journée ; nous bouffons ensemble puis direction embarcadère pour les îles. Nous trouvons 2 bédouins habitant une des petites îles en joncs qui possèdent un bateau à moteur. Ils nous proposent, moyennant finance bien sûr, de nous emmener chez eux. Ensuite ils nous font faire un petit tour sur le lac et nous rentrons au port 1 h après.
Puis nous prenons les renseignements pour LA PAZ en
BOLIVIE et décidons de supprimer ce voyage, car il est trop cher et trop long
(12 h en bus). Maintenant, nous avons une petite idée sur le lac. Et paraît-il
en BOLIVIE c’est encore plus pauvre et plus sale. De plus, le climat n’est pas
très plaisant et desséchant ; nous avons le nez rouge de coups de soleil
et les lèvres toutes craquées par le froid et l’air. Pour moi la vie à 4000 m
commence à me demander des efforts pénibles.