Toute la matinée est bien employée à roupiller. Après manger, visite à la « feria artisana » que l’on pourrait comparer au village de Guillaume le Conquérant à DIVES, mais en plus grand et tout en pierres volcaniques blanches. Je me régale et je suis raisonnable, car je ne m’achète qu’un pull et quelques toutes petites bricoles, mais peut-être reviendrai-je ?
Ensuite, visite chez les copines pour filmer le coucher de soleil du haut de leur toit. C’est splendide, les volcans deviennent roses. Ensuite, un petit coup d’apéro et on retourne à la feria voir et écouter un orchestre folklorique très bien ; seulement le public est bruyant, mais je crois qu’ici, c’est normal. Il y a aussi un présentateur qui est tellement con qu’il en devient comique.Puis on se retrouve « Chez Nino » pour casser la croûte ; et là nous tombons sur un serveur, Tintaya, un fanatique de la Marseillaise. Il nous paie un coup de bière pour que nous lui fassions l’immense plaisir de chanter notre hymne national. Alors nous voilà partis à chanter tous les trois en chœur la Marseillaise dans le restaurant, sur un fond de tyrolienne italienne, car dans la pièce d’à côté des alpinistes italiens sont en train de faire la foire. Notre copain Tintaya est en extase et se met à nous parler de Napoléon, des Incas, des Espagnols, le tout à grands renforts de grimaces et de gestes expressifs. Il me supplie de lui copier les paroles de la Marseillaise, ce que je fais et cela me vaut un baise-main ventouse, j’ai cru que jamais je ne récupérerai ma main. Décidément, les gens d’AREQUIPA sont charmants. Déjà, cet après-midi, j’ai eu le droit à un collier offert par un artiste du village feria, un peintre sur cuir. Si j’avais su ça plus tôt je ne serais pas restée couchée.