Debout 7 h pour aller confirmer notre vol de 8 h 30. Seulement, oh surprise ! Le vol d’aujourd’hui est annulé et reporté à demain. Décidément, jusqu’au bout nous serons emmerdés par les moyens de transport que ce soit avions, trains ou bus, c’est ça le Pérou ! Bref, nous allons ruminer notre rage devant un café. Et d’un seul coup nous avons l’idée lumineuse d’aller voir Aeroperu et ça marche ! Nous avons deux billets pour départ midi. Le gros problème reste de se faire rembourser par Faucett car ici ils ne remboursent pas, seulement à LIMA. En attendant, nous tentons une petite promenade dans la forêt, mais la pluie nous fait rebrousser chemin ; décidément que d’eau et nous sommes à la saison sèche, qu’est-ce que ça doit être à la saison des pluies ! Nous nous retrouvons donc à l’hôtel à jouer à la bataille navale, nous avons deux heures à attendre.
À 11 h, nous partons à pied à l’aérodrome et arrivons trempés à 11 h 45. Là, une mémé nous demande de lui rendre un service, car elle a vu que nous n’avions pas beaucoup de bagages et elle en a beaucoup trop. Je comprends donc que nous ferons enregistrer une partie de ses bagages à notre nom. Mais au moment venu, je me retrouve devant le guichet avec, devinez quoi, un sac de 53 kg de farine ! La fille d’Aeroperu n’en croit pas ses yeux et me demande en plusieurs fois si ce sont bien mes bagages, ça fait un peu marrer tout le monde de voir des gringos se trimballer 50 kg de farine. Si j’avais su ça, je l’aurais envoyé balader, car tout le monde a vu que nous servions de pigeons. De toute façon, ça ne nous a rien coûté à part quelques sourires moqueurs. Ensuite, je ne vais pas m’étaler sur les 4 h ½ d’attente qui ont suivies, il faut les vivre pour savoir que c’est long surtout sans boire et sans manger. Nous avons tout notre temps pour admirer la piste en terre battue pleine de boue, coincée entre deux montagnes envahies par les nuages et juste au bout, il y a le torrent. Avec tout ça on se demande comment les pilotes parviennent à atterrir (nous avons appris par la suite qu’ici les accidents étaient très fréquents, nous avons eu la chance de tomber un jour sans !).
Arrivée
à LIMA 5 h ½ et nous allons chez Anita pour porter nos bagages et ainsi avoir
les mains libres pour chercher tranquillement un hôtel. Mais Anita nous propose
gentiment de nous héberger pour les trois nuits qu’il nous reste. Et c’est
après un bon repas dans un des restaurants les plus chers de LIMA (90 F à deux)
que nous rentrons discuter avec Anita et enfin nous coucher à 10 h dans une
chambre super chouette avec un tableau des halles de Paris sous les yeux.