Debout 10 h et nous allons prendre notre petit-déjeuner (très copieux comme toujours) chez les copines. Après les échanges d’adresses et les embrassades, on retourne à l’hôtel se faire une grande toilette avec de l’eau chaude tout juste froide.
Puis
à 4 h ½, départ en bus direction LIMA. C’est le luxe : nous avons un de
ces gros cars américains tout en zinc, avec fenêtres teintées et seulement une
ou deux de cassées, les sièges peuvent faire couchette (légèrement), ça ne pue
pas et les bédouins qui sont avec nous sont à peu près corrects. Heureusement,
car nous en prenons pour 20 h de route panaméricaine. Parlons-en de cette
route. Partout au Pérou, on entend parler de la panaméricaine comme la
meilleure des routes du pays. Alors moi, bêtement, je m’attendais à l’autoroute
de Normandie. Pensez-vous, tout juste la largeur du bus. Certes, c’est goudronné,
mais ils ont mis du goudron sur les trous et les bosses. Pour croiser un autre
véhicule, il faut descendre sur les bas-côtés. Nous traversons encore un peu de
montagnes et ensuite, c’est 1200 km de désert de sable gris et de pierres
rouges, égayés seulement de temps en temps par des inscriptions faites en
pierres. Nous longeons le Pacifique qui roule des vagues immenses et qui a
l’air de s’emmerder à force de lécher cette côte déserte. Au petit matin, nous
nous arrêtons au bord de la plage dans un petit bouiboui pour prendre un
petit-déjeuner. Moi, j’en profite pour aller dire un petit bonjour au
Pacifique, mais il semble bien triste sous la grisaille du jour naissant et ces
salauds de Péruviens ne l’ont même pas respecté, et ce sont encore des
bâtiments dégueulasses et des ordures qui lui servent de décors.