Hier,
n’avons pas pu avoir de billet de train pour ce matin, il n’y en avait que pour
le voyage de nuit nous faisant arriver à AREQUIPA à minuit. Alors changement de
programme, nous prenons un collectivos (voiture collective) jusqu’à
JULIACA à 50 km, où nous espérons pouvoir trouver un train.
Pour
moi ça ne s’arrange pas, j’ai la crève ; j’ai mal partout, aux dents, à la
gorge, aux oreilles, au ventre, aux reins, aux articulations, bref il n’y a
plus grand-chose de valable et de plus je dois avoir une fièvre de cheval, car
mes yeux pleurent tout seuls et je grelotte même en plein soleil ; quand
je tousse ça m’arrache les tripes. 15 jours de PEROU et voilà ce que ça
donne ; ça promet, il y a encore 3 semaines !Arrivée
à JULIACA. Pas de train, ou alors de nuit et pour moi il n’est pas question de
passer la nuit dans le train ; de plus les trains de nuit sont le royaume
des pickpockets. Nombreuses démarches pour essayer d’avoir une bagnole qui nous
emmènerait, impossible, il n’y a que des camions, pas question ! Alors
nous prenons une chambre, car je ne tiens plus le coup et je reste couchée tout
l’après-midi, pendant que Xavier et Michel se baladent dans le coin. La chambre, c’est le luxe : nous avons de bons lits avec des draps, un lavabo dans
notre chambre avec de l’eau et… une armoire à glace, c’est la première que nous
voyons ici ! De plus ça ne sent pas le pétrole. En effet, il faut que
j’explique que partout sur les pavés et sur les planches, ils passent du
pétrole, je ne sais pas pourquoi, peut-être pour chasser les petites bêtes
parasites. Si bien que nous bouffons et nous dormons dans l’odeur de fuel.
