Douchanbé

Publiée le 13/07/2019
Séjour rapide dans la capitale et rencontre avec notre ange gardien :-)

La route vers Douchanbé

Nous quittons notre auberge de jeunesse vers 8h00 et embarquons avec un couple chinois dans un taxi partagé (ou plutôt une jeep partagée).

Cette partie du Tadjikistan est assez délaissée, sans doute à tort. En effet c'est une région très verte où on peut voir de nombreux lacs de montagne dont le célèbre Iskanderkoul. De nombreuses randonnées semblent également possibles et l'endroit vaudrait bien 3 ou 4 jours. Mais nous avons d'autres plans et il nous faut rejoindre notre groupe de co voyageurs avec lesquels nous avons prévu de partager une voiture pour visiter la vallée du Wakhan puis nous rendre au Kirghizistan.

Route de Pendjikent à Douchanbé
Route de Pendjikent à Douchanbé
Chachlyk (brochette de viande) en devenir...

L'hôtel Kurush

Nous rejoignons Dushanbe en 4h00 et choisissons assez naturellement l'hôtel d'Alisher (Hotel Kurush), notre ange gardien. C'est un plaisir d'enfin le rencontrer. Il nous avait aidé à obtenir notre visa Tadjik depuis Samarcande et nous avait donné des renseignements sur la réouverture de la route vers Dushanbe alors qu'il ne nous connaissait même pas... L'hôtel est vraiment très bien tenu et Alisher nous donne d'autres conseils dont l'adresse d'un délicieux restaurant turc, tout proche.

Nous rencontrons également, dans cet hôtel, les parents de Laura, une des co-voyageurs que nous devons retrouver à Khorog, notre prochaine étape. Ils ont été très attentionnés et nous auront aidé à trouver, in extremis, une voiture pour rejoindre le village de Khorog.

Notre ange gardien
Marché de Mehrgon
Marché de Mehrgon
Marché de Mehrgon
Marché de Mehrgon

Départ vers Khorog

Alisher nous avait aidé à trouver une jeep partagée pour partir dès le lendemain. N'ayant pas de contacts directs, il était passé par l'intermédiaire d'un autre hôtel pour nous aider et nous avait trouvé une solution très rapidement. Le plan était même trop beau puisque le chauffeur prétendait quitter Dushanbe à 11h00 du matin pour arriver à Khorog à 22h00. Bercés d'illusions, nous avons même décidé de refuser une alternative beaucoup plus réaliste que le couple chinois, que nous avions rencontré un peu plus tôt, nous avait proposé et qui consistait en un départ douloureux de Dushanbe à 4h00 du matin pour n'arriver qu'à 20h00 à Khorog. En effet, nous avions lu un peu partout que la route pour se rendre à Khorog depuis Dushanbe prenait au moins 12h00. Mais un peu fatigués par notre route et enorgueillis par nos récents coups du sort, nous avons décidé de naïvement croire à notre option peu réaliste.

Le contre coup ne se fit pas attendre très longtemps : le lendemain matin, juste après notre petit déjeuner et 1h30 avant notre départ, notre chauffeur peu scrupuleux nous contacte pour nous dire que sa voiture ne fonctionne plus et qu'il ne pourra nous prendre en charge que le lendemain à un prix plus de 3 fois plus cher que la normale (le trajet coûte environ 30 euros par personne et il proposait 100 euros par personne)... Le triste sire prétendait même qu'il n'y avait plus de voitures disponibles ce jour à la gare routière de Dushanbe et que le mieux à faire était d'attendre le lendemain...

Nous étions bien ennuyés puisqu'il nous fallait rejoindre nos co-voyageurs le jour même pour pouvoir profiter du reste du séjour avec eux.

La solution de secours

Alisher était bien sûr très embêté par notre mésaventure. Un de ses employés qui devait conduire les parents de Laura vers un site d'interêt nous explique alors qu'il reste encore des voitures à la gare routière de Dushanbe, qu'il est sans doute encore possible d'y trouver un moyen de se rendre à Khorog le jour même et qu'en clair, le chauffeur défaillant s'est très certainement moqué de nous...

Alain, le père de Laura propose de nous déposer à la gare routière sur la route et même de rester avec nous pour trouver une voiture. Les parents de Laura sont Afghans et parlent couramment le Farsi, une langue perse très proche du tadjik. En quelques minutes, ils nous trouvent un chauffeur qui accepte de nous conduire vers notre destination.

Alain n'est pas complètement rassuré puisque le chauffeur nous entasse dans sa jeep noire entre les très nombreux cartons qu'il transporte (des médicaments semblent-ils). Nous avons un peu l'impression de faire partie d'un convoi suspect en direction de l'Afghanistan... Mais nous prenons toutes les précautions possibles : Alain relève le numéro d'immatriculation du chauffeur, prend son numéro de téléphone, communique tout ça au groupe qui nous attend à Khorog et nous appelle régulièrement pendant notre route pour savoir si tout va bien. Nous sommes décidément bien chanceux !

Virgile sera quand même tendu pendant tout le voyage, s'en voulant de s'être bêtement laissé avoir et se cramponnant à son couteau suisse en vérifiant régulièrement sur sa carte que nous ne traversions pas la rivière marquant la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan. Les quelques ponts que nous avons empruntés semaient le doute, particulièrement à la nuit tombée...

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