Nous arrivons à la nuit tombée au poste frontière à l'entrée de Murghab. Jusqu'à présent nous n'avons été que très peu embêtés. Mais cette fois, un des militaires décide de nous retenir. Le motif : nos plaques d'immatriculation sont anciennes et ne sont pas conformes à la nouvelle réglementation. De plus, comme notre voiture a été louée au Kirghizistan, cela n'arrange pas notre affaire. Raphaele qui parlemente avec le militaire, décide de ne rien lâcher et finit par arranger une discussion téléphonique entre notre loueur et le récalcitrant. Après une heure de discussion, nous pouvons enfin entrer dans Murghab.
Nous avons choisi de rester dans le grand hôtel de la ville. On se rend vite compte que c'est ici que tous les touristes éreintés par la route se retrouvent pour prendre une bonne douche chaude et un copieux repas.
Murghab est une ville qui n'a pas grand intérêt si ce n'est sa taille et son emplacement stratégique qui en fait un oasis de civilisation dans le désert montagneux qu'est le Pamir. Après quelques courses, un plein d'essence et un rapide hommage à Lénine, nous reprenons la route avec pour destination le lac de Kara-Kul.