Alex avait reperé une maison d’hotes familliale à Varzaneh, un petit village entre Ispahan et Yazd. Nous partons donc en direction la maison de professeur Reza (un homme important et occupé qui sera prendre du temps pour nous). Pour ce périple nous serons accompagnés de notre nouvelle acolyte Caroline.
Nous n’avons pas encore posé le pied dans la bourgade que nous sommes acceuilli par Al Umbrella (pardon pour le tronconnage de prénom mais c’est notre moyen mémotechnique qui est resté). Il se présente comme le frère de Reza et nous conduit à notre nouveau camp de base, Chapaker Hotel. Al Umbrella le paysan reconverti en cuisinier par manque d’eau nous montre une pisciculture locale (oui oui vous avez bien lu...). L’eau de la pisciculture provient de puits très profond et est salée, donc impropre à la culture. Par contre les saumons eux poussent bien dans cette région désertique. Ils sont malins les Iraniens.L’après midi nous visitons un puit traditionnel ou l’eau est relevée par un boeuf avec une bosse. Cette brave bête descend et monte aux chants de son maitre et de lui uniquement. Pas besoin de baton pour mettre en action cet animal musicophile. Nous visitons aussi un temple Zoroastrien (religion anémiste/monothéiste ayant précédée l’islam) et nous rendons dans un desert de sel.
Sur la route notre chauffeur Fahrad (frère ainé de Reza, on vous avez prévenu que c’etait familial) nous donne un cours de désensablage. Sa Paykan est trop basse pour passer dans les traces humides des camions transportant le sel (il a plu et même grêlé pendant le voyage alors que l’on ne cesse de nous repéter que la région manque d’eau...
Le soir après avoir fait du surf/snow/sandboard et crapahuté sur les dunes nous avons droit à un BBQ de rois dans ce désert. Même les renards du désert auront quelque chose à se mettre sous la dent. Ces amis à quatres pattes semblent bien connaitre le plan. Oh j’ai oublié de vous dire nous sommes aussi accompagnés de Katia, de sa petite fille cascadeuse Marji ainsi que leur guide Iranien amicalement surnommé Tartenpion. Avec Caroline nous restons rien que tous les 3 dormir dans le désert pour une nuit faiblement étoilée.
Le lendemain Reza prend le temps de nous faire la visite d’une ancienne citadelle avec murs d’enceinte et batiments en pisé. Le professeur nous donne milles explications sur cette dernière, merci encore Reza. Le soir nous mangeons en compagnie de Katya, Marji et Tartenpion dans le jardin d’Al Umbrella, jardin abritant un porc-épic recueilli par Al Umbrella.
Il est déja temps de poursuivre notre route. Ce n’est pas sans un petit pincement au coeur que nous quittons cette famille si acceuillante et serviable. Fahrad nous enmene en Taxi jusqu’au bus VIP direction Yazd.
Arrivés à Yazd nous nous rendons au Kalout Hotel, très bien situé. la cour est oombragée, la chambre confortable et le manager un peu “divooneh” (fou en Farsi), ou plutôt original. L’endroit en plus d’être sympa nous permet de rencontrer pleins d’autres travellers de nationalités différentes. De partager, discuter avec eux nous conforte dans notre envie de voyager et affine aussi le mode de voyage que nous souhaitons emprunter. Nos deux jours dans la ville se partagent entre la mosquée du Vendredi (encore une), le bazar et ses rues labyrinthiques, les tours du silence et le temple du feu (temple Zoroastrien avec musée donnant une idée des rites de la religion). Nous déjeunons aussi au Café de Paris, petit restaurant tenu par Cyrus et sa femme. Tous deux ont vécu en France, elle est grecque et lui iranien. Nous parlons longuement de la situation de l’Iran, en effet il y a tant de chose à dire et surtout à redire... Au fait les sandwich de Cyrus valent vraiment le détour.
Nous retrouvons Caroline et faisons plus amples connaissance avec Benjamin que nous avons croisé à Ispahan. Nous assistons a un entrainement de lutteurs qui est loin d’être juste pour amuser la galerie. Un de nos gros coup de coeur fut le musée de l’eau. L’excellent niveau de documentation et la qualité des explications stimulèrent nos esprits d’ingénieur et annimèrent nos discussions. Une visite enrichissante abordant un sujet central dans cette partie du pays manquant cruellement d’eau.
Le lendemain on part tous les quatre voir les tours du silence ou les zoroastriens déposaient les corps de leurs défunts afin qu’ils soient décharnés par les corbeaux, selon leur tradition. En effet les zoroastriens vénérent les quatre éléments eau, air, terre, feu. Ils ne pouvaient donc ni enterrer ni brûler leurs morts , au risque de polluer l’air ou la terre.