A la découverte des anciennes capitales de la Perse: Chiraz, ville des poètes et Persépolis, capitale du VIème siècle av. JC
Pasagardes, Naqsh-e Rostam et Persepolis
Avec Caroline et Benjamin, nous trouvons un taximan Hossein qui nous emmène jusqu’a Shiraz en s’arrêtant à Pasagardes, Naqsh-e Rostam et Persepolis pour un prix plus qu’honnête. Persepolis est de vraiment très loin le site le plus intéressant; les autres sites sont de fades mises en bouche, mais il faut dire que Pasagardes est toujours en fouille.
Pour Persepolis, nous prenons un guide parlant anglais qui, malgré la qualité de ses explications, nous laissera mentalement lessivé par son déferlement ininterrompu de paroles et son très mauvais accent. La chaleur dans le coin est aussi écrasante. Le site est en ruine mais ce qu’il en reste est simplement à couper le souffle, le niveau de détail des sculptures est dingue et l’ampleur du site à la mesure des empereurs perses. Une vraie bonne surprise pour nous!
Excursion chez les nomades dans les montagnes du Zagros
On décide de suivre Caroline pour faire une journée + une nuit dans les montagnes du Zagros, à la rencontre des nomades qui s’y réfugient durant l’été car il fait trop chaud le long du golfe persique. Au programme, petite journée de randonnée avec quelques stops chez des nomades dispersés aux alentours. Les montagnes sont magnifiques, parsemées d’herbes sauvages, surtout de l’aneth, ce qui doit donner un goût particulièrement savoureux aux moutons de la région! Les nomades ont en effet de grands troupeaux de moutons et de chèvres, mais aussi des ruches. On assiste à la tonte manuelle de moutons, on goutte un fromage de chèvre sec persillé (ça doit venir de l’aneth), on assiste au fauchage de l’aneth sauvage, à la chasse à la perdrix, on est invité à boire le thé, on mange végétarien (aubergines , tomates et pain, enfin!! il y en a marre des kebabs)...C’est cool mais on aurait quand même préféré un peu plus de rando, et surtout on est pas trop habitué à rencontrer la population de cette manière, un peu arrangée selon nous, même si notre guide est du coin. On passe la nuit en tente, avec de multiples couvertures fournies par nos hôtes, les parents de notre guide. Lui a décidé de vivre à la ville tandis que ses parents poursuivent leur vie de nomade; on espère juste qu’il redistribue un peu l’argent qu’il touche des touristes comme nous...
A Chiraz nous séjournons à l’hotel BB qui est vraiment cool. Lit double, cour intérieure, douches communes très propres et grandes, cuisine bien pratique pendant le ramadan.... Nous visitons la mosquée rose (Nasir al-Mok) connue pour ces vitraux colorés, illuminant le matin l’intérieur des pièces et ces céramiques roses. Ce sera une de nos mosquée préférée. En plus nous aurons droit à un tour guidé gratuit avec une guide parlant parfaitement anglais et donnant un niveau d’information vraiment remarquable. Nous visitons la maison Qavan et son parc et nous baladons autour de la citadelle Karim Khan.
On visite aussi le tombeau du poète Hafez, tout de marbre. C’est beau, mais sans explications sur la vie du poète, on commence à se lasser de payer pour la visite de ce genre de monuments. Le lendemain on décide donc de repartir dans la nature, on va voir le “pink lake” avec un couple de néerlandais, à une vingtaine de km de Shiraz. Il s’agit d’un lac salé dont la couleur est plutôt impressionante, mais on doute de la qualité de l’eau et du sel extrait, connaissant un peu le système d’épuration iranien.
On prend ensuite le train de nuit direction Téhéran. La gare est gigantesque, malgrè qu’il n’y ait que quelques trains qui partent chaque jour et qu’il n’y ait qu’une ligne de train voyageurs. Il faut même passer son bagage aux rayons X et donner sa pièce d’identité pour acheter un ticket! Le train est grand luxe avec TV, climatisation, couchettes, petit déjeuner et thé à discrétion. On sympathise avec un ingénieur en génie chimique qui travaille sur une grosse plateforme pétrochimique. Ben et lui discutent longuement de technique :) On aimerait l’inviter à manger dans le wagon restauration du train, mais à nouveau, on se fait inviter, impossible d’inviter un iranien dans son pays!
