Une fois remis de notre tourista à Tabriz (Iran) nous mettons les voiles direction Astara et l'Azerbaidjan. Nous avions acheté nos billets pour le 1er Juin, avant nos déboires gastriques et le sitting prolongé dans nos toilettes. Nous ne partirons que le 2 ! Dans le bus le contrôleur barre juste la date du 1er et la corrige par le 2, génial ce pays ! Direction donc l'Azerbaidjan.
Le passage de frontière à Astara se fera en douceur. Avec un groupe d'hommes d'affaire Iranien nous passons devant les Azéris faisant leurs "courses" en Iran. Est-ce nous qui leurs avons facilité le passage du fait de notre nationalité ou leurs connaissances qui ont accéléré les choses ? Nous ne le saurons pas... Le changement entre les infrastructures developpées d'Astara du coté iranien et le coté campagnard depeuplé du coté Azéri est saisissant. Nous finissons par trouver la gare et embarquons dans le train de nuit pour la capitale Bakou. Le train date de l'époque soviétique mais offre le confort nécessaire. De plus le chai (thé) à la cannelle est un délice.
Bakou semble sortir d'une autre planète et son surnom de "Dubai de la mer Caspienne" colle parfaitement ! La ville est un étonnant mélange entre buildings ultra-modernes, bord de mer style cote d'Azur, champs de pétrole et vieille ville avec monuments et murs d'enceinte centenaires. L'atmosphère y est assez particulière, on sent que les pétro-dollars affluent pour une certaine classe de gens (magasins de luxe, grosses voitures, gens habillés suivant la dernière tendance). Bakou est aussi surnomé la ville du vent et Alex apprécie grandement de pouvoir sortir sans foulard, de sentir ce vent dans ses cheuveux et le soleil sur ses bras. Nous sommes aussi contents de pouvoir re-déguster un bon verre de vin et de manger n'importe où et n'importe quand, le ramadan c’est fini ! Nous séjournons à la paisible et agréable guesthouse Karvansaray, ou le gérant Emil a déjà eu 40 vies malgré son jeune age. Quel conteur cet Emil ! Emil organisera même une soirée dégustation de vin, parfait après la "prohibition" Iranienne.
Petite explication sur notre parcours... initialement nous devions nous rendre à Bakou pour prendre un ferry et traverser la mer caspienne direction le Kazakhstan, l'Ouzbekistan, le Kirghizistan et peut être la Chine. Nous avions en projet de suivre cette portion de la route de la soie. Malheureusement nous devons rentrer en France pour raisons "administratives". Nous décidons donc, comme aucune date n'est arrêtée pour notre retour, de visiter l'Azerbaïdjan et de prolonger notre voyage (par moyens terrestres donc) autant que possible vers l'ouest.
Pendant notre séjour à Bakou nous visitons la reserve de Gobustan avec son musée et ses pétroglyphes en "libre accès". Nous en profitons aussi pour voir les volcans de boues. Trois jours passés dans cette ville nous suffisent amplement, nous avons envie de simplicité et de randonnée.
De Bakou nous prenons un autre train de nuit pour la ville de Sheki / Shaki, une des plus ancienne ville d'Azerbaïdjan. Nous séjournons chez Ilgar, personnage acceuillant et parlant parfaitement anglais. Cette ville est un des hauts lieux touristiques de l'Azerbaidjan avec ses deux palais du 18ème et sa citadelle. Le reste de la ville et des palais ont été détruits par les soviétiques, sic.... Nous ne sommes pas plus impressionnés que cela par l'architecture des palais, en effet ils ont été construits par des artisants de Shiraz (N.B: nous avons notre ceinture marron "2 Dans" d’architechture “Shirazienne” depuis notre séjour là-bas), Sheki faisant alors partie de l'empire Perse. Pour la randonnée ici c'est rappé, Alexandra se fait à nouveau piquer par une abeille, cette fois sur un doigt de pied (Alex avait déjà été victime d'une petite piqure chez les nomades). Donc nous limitons les déplacements hors des sentiers battus. De plus les possibilités de randonner sont très limitées. Nous quittons la ville sans regret direction la Géorgie.