Contrée mystique, le Népal est la première destination que nous avons sélectionnée pour notre tour du monde. Autant dire que nous l'attendions avec grande impatience !
Etat enclavé entre la Chine et l'Inde, à la croisée du bouddhisme et de l'hindouisme, le Népal offre un savoureux brassage de culture et de nature. En outre, l'opportunité réelle de pouvoir accomplir un trek à travers la chaîne de montagnes de l'Himalaya était plutôt alléchante. Il n'en fallait pas plus pour nous y attirer...Les mois de mars et avril représentant une période idéale pour les treks au Népal, nous avons placé stratégiquement notre séjour à ce moment précis de notre voyage.
L'un des plus grands chocs culturels de notre périple sera sans doute notre passage de l'aéroport international hongkongais à celui de Katmandou. Nous sommes littéralement passés d'un extrême à l'autre : de l'hyper modernité de Hong Kong (avec ses portiques de contrôles entièrement automatisés, rapides et efficaces) à la plus stricte simplicité et vétusté de l'aéroport de la capitale népalaise. Changement de décor et d'ambiance ! Ici, à Katmandou, l'aéroport semble d'un autre temps.
Tout y est aussi plus compliqué : les vérifications se font exclusivement manuellement, le personnel est débordé, les files s'accumulent,... Il nous faudra presque 2h avant de pouvoir quitter les lieux.
Nous suivons notre chauffeur de taxi qui nous emmène vers sa voiture : un vieux tacot qui a déjà connu des jours meilleurs. Il est tard, déjà minuit 30, et le chauffeur nous dépose devant une petite rue sombre du quartier de Thamel.
Nous cherchons tant bien que mal notre auberge encastrée au milieu des ruelles. Pour nous "faciliter la tâche", nous nous apercevons que notre guesthouse a en fait changé de nom.? Nous réveillons le gars de la réception qui dort dans l'entrée. Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard et notre chambre a été cédée à d'autres guests... Le réceptionniste cherche alors une solution. Finalement, nous dormirons dans un hôtel à proximité. Sur ces premières émotions, nous nous endormons profondément...
Le réveil est brutal. Poussiéreuse et bruyante, la capitale porte encore fortement les stigmates du séisme de 2015. C'est dur, très dur... Nous nous attendions à découvrir une ville meurtrie... elle est défigurée. Bien qu'elle se relève lentement, les débris sont encore présents en nombre. Les temples peinent à être reconstruits. Les rivières sont jonchées d'ordures et l'eau est polluée.
La vie poursuit néanmoins son cours à Katmandou. Et il serait difficile de passer à côté des couleurs chatoyantes des vêtements des femmes népalaises, des sourires francs des enfants, des vibrantes célébrations de cultes, des regards profonds, curieux et, parfois fixants des habitants,.. L'agitation propre au centre de Katmandou (notamment, ses petites ruelles où déambule une foule de passants, de vendeurs, de tuk-tuks, de motos, dans un vacarme perpétuel) perturbe autant qu'elle captive,
Nous avons arpenté la ville en visitant plusieurs lieux de cultes (préservés ou en reconstruction) ainsi qu'en faisant une excursion à Bhaktapur, ancienne cité impériale, située à 13km de la capitale.
Une autre visite marquante à Katmandou fut celle du temple de Pashupatinath et ses ghats de crémation. Il s'agit d'un site hindou où ont lieu d'impressionnantes cérémonies funéraires à ciel ouvert. Les défunts y sont en effet brûlés chaque jour au bord de la rivière sacrée Bagmati. Nous n'avons pas pris de photographies de ce temple mais il fut sans conteste un des moments forts de notre voyage et une plongée sans filtre au cœur de l'hindouisme...
- L'aéroport de Katmandou est pour l'instant le seul au monde où nous avons vu pu assister, à la fois, à la déambulation libre d'un macaque devant l'entrée (!) ainsi qu'à une coupure de courant d'un des bâtiments...
- Dans le quartier de Thamel, Blaise se fait accoster presque systématiquement (de nuit comme de jour) par des vendeurs qui lui proposent de la drogue. "Smoke ?" "Hashish ?"
- Sur les 23 jours passés au Népal, il ne fut pas un seul jour sans que l'on me demande (à moi, Kim) si je suis Népalaise ! Me voici donc adoptée. ?